Il se dit que le Premier Ministre a renoncé à entreprendre une nouvelle réforme globale du marché de l’emploi. Tant mieux. Ce n’est plus le moment. Dans sa lutte contre le chômage, j’espère qu’il ne privilégiera pas trop les contrats aidés. C’est très couteux et on ne sait jamais comment en sortir. En revanche, on lui prête l’intention de vouloir faire sa rentrée sur le thème de l’éducation et de l’égalité des chances. J’aurais, pour ma part, et au delà des mesures qu’il faut naturellement examiner, une préférence de formulation pour « la réussite scolaire et universitaire » ainsi que la « remise en service de l’ascenseur social ». En effet, la droite doit fonder son action sur ses valeurs de travail et de mérite. Le mot « égalité » est devenu ambigu. S’agit-il de promettre l’égalité de résultats entre tous ? Antienne favorite de la gauche démagogue. Ou s’agit-il d’obliger l’action publique à atteindre enfin des résultats de réussite scolaire et de redémarrage de l’ascenseur social, pour ceux qui veulent le prendre ? C’est la 2ème voie qu’il faut emprunter. Résolument.
bien sur!
mais comment changer cette gauche française? si idéologique ? C’est désespérant…ce poids de notre Histoire!
Bonsoir,
Ne sachant comment vous joindre, je pense que par ce biais, je vous atteindrai. La RAISON? J’ai mis deux video sur mon blog http://www.marcfievet.com, l’une sur le monde d’aujourd’hui et l’autre sur le Hezbollah et ses programmes d’embrigadement d’enfants. J’aimerai connaitre votre point de vue sur ces deux témoignages.
Bien sincérement
Marc Fievet
je suis d’accord avec vous, mais tiens à l’expression ascension équitable plutôt qu’à celle d’ascenseur, en voici l’explication :
L’ascension équitable (texte déposé)
L’ ascension équitable n’est pas discriminante, son adoption est condition de paix sociale*.
Pour une substitution du terme ascension équitable aux expressions « discrimination positive » et « volontarisme républicain » :
L’expression ascension équitable porte en elle cette essentielle notion de réciprocité du gain, à l’instar du commerce équitable. L’appellation est primordiale. Si le commerce équitable avait été appelé achat solidaire, sa viabilité aurait été moindre. La justesse du principe, c’est permettre à ceux qui sont en difficulté de s’en sortir par leur propre travail. A l’instar, l’ascension équitable n’est en rien une faveur, elle est un principe républicain essentiel conditionnant la préservation de l’équilibre social. Sa mise en œuvre ne discrimine personne. L’égalité des chances ne peut être atteinte que par la proportionnalité, cf Aristote, Ethique à Nicomaque, la justice comme équité :
" Il y a donc bien identité du juste et de l’équitable, et tous deux sont bons bien que l’équitable soit le meilleur des deux. Ce qui fait la difficulté c’est que l’équitable, tout en étant juste, n’est pas juste selon la loi, mais un correctif de la justice légale. La raison en est que la loi est toujours quelque chose de général, et qu’il y a des cas d’espèce pour lesquels il n’est pas possible de poser un énoncé général qui s’y applique avec rectitude, telle est la nature de l’équitable : c’est d’être un correctif de la loi, là où la loi à manqué de statuer à cause de sa généralité"
A celui qui a moins, on donne plus. Pour atteindre l’égalité de droit, on utilise la notion d’égalité politique (cf Dworkin) et c’est la société en son ensemble qui est gagnante en terme de cohésion et paix sociale.
1/ Implications sémantiques de l’expression ascension équitable
Le terme d’ascension induit celui d’une élévation, d’un avancement vers un échelon supérieur, d’une promotion, corrélat de récompense du mérite et des efforts.
Ce terme était une des composantes de la campagne de 95 de Chirac qui avec son ascenseur social avait suscité l’espoir et dont l’absence de fonctionnement a attisé les passions négatives tel le ressentiment.
Reprendre ce principe d’élévation, c’est insister sur le mouvement individuel de chaque parcours qui doit permettre une progression, et ne pas se contenter d’insister sur le moyen mis en œuvre pour modifier la conséquence du dysfonctionnement latent. C’est aux causes que l’on doit s’attacher en trouvant le moyen de ne pas sombrer dans des catégorisations peu fidèles aux situations individuelles.
C’est donc reprendre une attente des français essentielle, tout en nuançant ce qui chez Chirac, a failli.
En ce sens le terme volontarisme républicain est aussi ambivalent dans la mesure où il introduit l’idée d’une certaine catégorisation et stigmatisation. En outre, comme le terme d’ascenseur il ne désigne pas le mouvement du point de vue de l’individu mais le procédé égalisateur voulu politiquement.
Or c’est du point de vue de l’individu qu’il convient de poser la question. En somme ce qui porte nuisance à l’expression discrimination positive c’est qu’elle catégorise et laisse ainsi penser que l’aide consentie aux uns ne peut l’être aux autres. Elle oppose. A rebours,l’ascension équitable telle que je la conçois, com-pose. L’ascension équitable c’est donc l’élévation de tous qui profite à celle de chacun.
L’adjonction du terme équitable à celui d’ascension réfère à la notion de justice proportionnelle, donner à chacun pour rendre effective l’égalité des chances. Consentir une aide particulière pour une personne confrontée à des difficultés handicapantes est juste.
Consentir cette aide envers une catégorie particulière au détriment d’un individu qui se trouverait dans une autre catégorie mais éprouverait les mêmes difficultés est injuste.
2/ Insistance essentielle sur la réciprocité du gain
Car là sont les craintes suscitées par l’ambivalence du terme discrimination positive. Les classes moyennes, qui n’ont pas bénéficié d’ascension au fil des dernières générations se sentent menacées par ce genre de dispositif.
Et l’un des écueils de la philosophie de Rawls était précisément là : la maximisation de l’intérêt du plus mal lotit peut induire insidieusement un nivellement de la classe moyenne. Et finalement on ne fait que déplacer l’inéquité d’une catégorie sur une autre.
Le monde rural ne doit surtout pas être négligé. La France besogneuse, ce sont aussi ces agriculteurs, dont le pouvoir d’achat ne permet pas toujours aux enfants de bénéficier de séjours linguistiques ou formations onéreuses.
Apaiser les tensions sociales en montrant que les efforts envers les uns ne nuisent pas à l’épanouissement du projet des autres. Privilégier la mise à niveau et la préparation à concourir (cf ESSEC : une grande école pourquoi pas moi, a sous l’égide du Professeur SIBIEUDE, instauré de manière avant-gardiste, un mode de tutorat bénévole permettant à des élèves dès la seconde de bénéficier d’un accompagnement personnalisé jusqu’au baccalauréat pour optimiser ainsi leurs résultats, intégrer des classes préparatoires et réussir par leurs efforts, le même concours que les autres impétrants ) plutôt qu’un mode de sélection différent fonctionnant par cooptation pour les zones dites prioritaires.
L’expression « ascension équitable » renvoie à celle de commerce équitable qui a très bien pris dans l’esprit des citoyens car elle véhiculait l’idée sous-jacente d’un gain réciproque : je paie mon café plus cher, mais les peuples qui s’autonomisent grâce à ce geste n’ont pas besoin d’assistanat, et vivent dignement de la reconnaissance de leur travail, et moi je consomme un produit artisanal de qualité.
Or l’ascension équitable, axée sur le plan de vie de chaque individu, serait un principe républicain essentiel gagnant /gagnant : le progrès de chacun, l’ascension individuelle ne se ferait pas au détriment de catégories, à rebours chacun y gagnerait la paix sociale.
"Ou s’agit-il d’obliger l’action publique à atteindre enfin des résultats de réussite scolaire"
"Obliger à réussir" elle est excellente celle-là !
Je vous propose plutôt 3 étapes testées ailleurs…
-SUPPRIMEZ LA CARTE SCOLAIRE
-Donnez l’autonomie financière aux chefs d’établissement.
-Donnez aux parents dans chaque établissement un pouvoir de sanction des mauvais profs et une influence sur les choix pédagogiques.
M.Lambert,
En tant que praticien de longue date,aussi bien avec des classes "d’élite" que du "tout venant",je peux vous assurer que la notion de mérite et de travail est une notion complètement abstraite,aussi bien pour les parents qui considèrent l’école comme une garderie gratuite,financée par la République,et les élèves comme un lieu de rencontres permettant d’échapper à la tutelle monoparentale ou reconstituée.
L’école est en mauvais état parce que les élèves ne font pas de distinction entre la maison où l’on a accès à tous les divertissements privés (jeux vidéo,télé,MSN,tchatche,blog,portable,etc…) et l’école qu’ils considèrent comme le prolongement du domicile,avec d’ailleurs l’accord de certains profs qui préfèrent faire dans le jeunisme pour ne pas déplaire.
Les élèves ont compris qu’ils venaient "consommer de la note" et qu’avant toutes choses,il fallait ramener de la bonne note à la maison pour éviter les conflits,peu importe ce ue l’on y apprend.
Aussi longtemps que l’on n’aura pas remis à plat tout le système éducatif,en revoyant les séquences horaires,les emplois du temps des élèves,les activités d’éveil (EPS,Art,Musique,Techno l’après-midi) et les enseignements fondamentaux le matin,on n’avancera pas.
Aussi longtemps que,à la manière des pays anglo-saxons,on n’imposera pas l’uniforme aux collègiens,de façon à leur faire comprendre qu’ il y a le monde de la sphère privée qui s’appelle la maison et le lieu d’apprentissage des savoirs,qui s’appelle l’école,celle-ci continuera à perdre son sens et son identité.
Le mot "uniforme" faisant peur,on peut très bien adapter ce vêtement qui n’a d’autre fonction que de signaler aux apprenants l’entrée dans le monde des appprentissages des savoirs,et la rupture avec le monde des divertissements et du privé que représente le domicile parental.
(On ne comprendrait pas pourquoi une infirmière,ou un chirurgien viendrait travailler en bermuda et tongs d’ailleurs)
Lorsque l’on aura fait comprendre aux enfants que leur "métier",c’est d’être "écolier",alors on pourra,petit à petit,leur inculquer la notion de "travail et mérite".
Et puis ensuite,on pourra faire comprendre aux parents que la réussite d’un enfant dépend à 80% de l’attention que ceux-ci accordent à leur scolarité.
Ce message étant bien sûr un raccourci imposé par le type de communication,il ne peut être,par définition,qu’une ébauche de réponse…
Cordialement
De nouvelles dépenses sont faciles à annoncer un an avant une vague d’élections. Alors qu’un énième record de déficit public pour la France s’annonce, que ce gouvernement se réjouit de baisser les impôts, creuser la dette et hypothéquer l’avenir des générations futures, pourquoi s’étonner ?
Etre un bon citoyen est aisé, tant le politique évite systématiquement d’aborder toujours les mêmes questions qui fâchent :
1) Comment seront financés ces grand nouveau yaka ? Quand donc les intentions politiques seront, comme chez les financiers responsables, associées à un budget prévisionnel ?
2) Quel bilan peut-on tirer de l’action du gouvernement suite au grand débat sur l’école de 2002 ? Quels moyens ont été engagés, avec quelles intentions, pour quels résultats à l’occasion des trois dernières années de réforme de l’éducation suivant plus d’un semestre de débat public sur tout le territoire ?
3) L’Europe ne pourrait-elle pas, ne devrait-elle pas être associée à ce nouveau projet ? Oublie-t-on les traités relatifs signés par la France sur des sujets tels que l’emploi, la formation professionnelle, la stratégie industrielle ?
Retrouver une education de qualité … Cela commence par remettre a plat l’efficacité ed l’ecole , et rendre la selection la valeur qu’elle devrait avoir … Il n’y a arine de plus tragique que de voir arriver en 6 eme des enfants qui ne savent ni lire ni ecrire .. Il faut vraiment " Degraisser le mamouth" .. Est il utile de faire de la philosophie en terminale ..? Est il necessaire d’avoir des DEUG " Intermitant du Spectacle" .. Il faut redonner aux diplomes universitaire une vrai valeur pour qu’ils apparaissent representer quelque chose pour des employeurs .. Et il faut redonner aux metiers manuels leur valeur .. couvreur , plombier sont des metiers nobles , il serait temps que la gauche le decouvre .
A msm, j’aime bien votre notion d’ascension équitable mais nos politiques et consors ont’ils intérêt à promouvoir une paix sociale dans notre république monarchiste ? c’est bon pour le voisin mais pour soi y’a rien de mieux que le bon vieux coup de piston et les fameux réseaux comme ça on reste entre soi et on se reproduit surtout entre soi sans fréquentation à risques
@Quizaz, vous avez raison sur l’importance du réseau. L’égalité des chances devrait permettre une sorte de compensation à ceux dont la "naissance" ne peut offrir ce vecteur ascensionnel.
Il ne sert à rien de nier l’importance du réseau. A diplôme égal, celui qui en bénéficiera ira plus vite et souvent (pas toujours) plus loin. Peut-être l’institution d’un parrainnage peut elle dans une moindre mesure "réparer cette injustice". Certaines écoles comme l’ESSEC offrent à chaque élève un tuteur ou coatch à choisir parmi plusieurs anciens de l’école. Ce tuteur à vocation à conseiller, aider, orienter. Peut être que ce système pourrait être étendu à toutes les formations. Il ne résoudrait pas tout. Evidemment. Ensuite pour votre comparaison à la monarchie je crois qu’il faut une fois pour toute avoir le courage politique de se prononcer pour une limitation dans le temps des mandats politiques. Cela permettrait une meilleur représentativité en libérant des postes. l’UMP ne peut pas être muette sur ce point essentiel de démocratie. Ce que j’ai voulu dire avec l’ascension équitable, c’est que chaque individu doit pouvoir bénéficier d’ascension quelque soit sa catégorie. L’obtention de prêts étudiants sans la caution des parents est un élément à favoriser pour le financement de certaines études. Certaines écoles comme l’ESSEC l’autorise par convention avec le crédit lyonnais; et développent par ailleurs l’apprentissage qui permet aux élèves d’avoir la scolarité entièrement financée par une entreprise. Il y a donc à l’ESSEC une diversité de provenance qu’on ne trouve pas nécessairement à HEC. Les deux écoles sont néanmoins premières dans les classements. Ce sont deux esprits différents. L’essec se basant sur le développement personnel de l’individu. Musiciens, sportifs de haut niveau, littéraires, scientifiques, étudiants de toutes les provenances et contrées étudient au sein de cette école, unis dans la diversité de leur provenance sociale et géographique.
Merci M Lambert de remettre sur la table ce dossier essentiel.
Il est néanmoins très difficile à cause des syndicats et de la "pensée 68", mais aussi parce que beaucoup ont des idées reçues sur le sujet.
Il ne faut effrayer ni les professeurs, ni les "petits commerçants".
quelques points qui pourraient débloquer la situation :
– les fondamentaux (français, maths) à l’école et au collège ont chutés depuis 30 ans. rien ne le justifie. il faut les restaurer.
cf: grip.ujf-grenoble.fr/
– il faut modifier le vocabulaire pour revaloriser les formations dites "professionnelles et technologiques" (parler de lycée "académiques" et non généraux, car la connotation est dévalorisante) ; arreter d’opposer science et culture (= "la science c’est le travail idiot des esclaves, la culture c’est le plaisir de consommer en s’amusant"); parler de métiers "mixtes" et non manuels (les métiers intellectuels étant rebaptisés "cérébraux"); etc.
– Il faut casser l’idélogie du "bac + n", qui considère que "plus ça dure, mieux c’est", en besoin en rendant payant l’enseignement dit supérieur (qui est en fait professionnel)
– il faut distinguer dans le bac la validation des acquis du lycée et l’admission à une formation "supérieure".
(= deux examens, le second étant organisé librement par l’établissement accueillant)
– il faut débureaucratiser l’université en favorisant l’émulation ("élitisme multipolaire") en s’inspirant des modèles américains, anglais et allemands. (peut etre en les divisant en "collèges universitaires" jusqu’à la licence et "écoles universitaires" au delà ?)
– il faut transformer, autant que possible, la contrainte pesant sur les écoles et les collèges en la faisant passer d’une "gestion des moyens" à une "obligation de résultats" (mesurée). Le collège dit "unique" correspond à un objectif minimum pour tous, pas à une uniformité de traitement pour tous (on peut comparer avec l’hôpital).
– la sectorisation et la carte scolaire doivent être supprimées au moins pour les lycées. (cause essentielle du blocage de "l’ascenseur social").
L’instruction publique doit favoriser les enfants "doués et pauvres", sur les "idiots et riches". Depuis 30 ans c’est le contraire !
– il faut une discrimination positive envers les enseignants hommes, car les enfants d’immigrés ont tendance à mépriser un savoir venu des femmes. ("lecture = gonzesse")
– le poids syndical mafieux, ignorant et malhonnete, ne peut être contrebalancé, que par la multiplication de conseils (de proposition) soit par discipline, soit regroupant enseignants, élus locaux et "anciens élèves" (y compris pour les écoles). Les "syndicats de parents d’élèves" sont encore moins valables et honorables, que les "syndicats enseignants".
– ponctuellement, il faut redécouper la section S, (en 3 ou 4), qui n’a jamais remplie sa mission (= unifier les vocations scientifiques et techniques) parce que c’est impossible, en veillant simplement à ce que chaque morceau possède sa propre excellence.
– l’Etat devrait utiliser ses financements dans les médias pour valoriser la réflexion intellectuelle et l’effort au lieu du "temps de cerveau disponible" (= industrie de l’abrutissement) et du "tout-spectacle" (rebaptisé mensongèrement "culture")
Certains de ces points, les plus consensuels, pourraient faire l’objet d’un référendum au début de l’automne 2007 …
Avez vous lu dans "les conventions de la France d’apres" , le questionnaire intitulé "Injustices : Un avenir pour tous dans une société plus juste", sous-titré "Contre le chômage de masse, faire le choix du travail "
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Deja au niveau du sous-titre, on se dit que nous sommes dans l’injustice au travail et pas dans l’injustice au sens large. Quoique !
Parmi les 13 propositions il faut lire:
-Lever tous les obstacles à l’emploi des seniors.
-Donner une activité pour chaque jeune.
-Ségrégation urbaine : s’intéresser aux personnes, pas seulement aux immeubles
-Opter pour une solidarité entre les gagnants et les perdants de la mondialisation
-Corriger les inégalités d’espérance de vie.
C’est sidérant. la lever d’obstacles et le don d’emploi décretés.
la proposition de l’égalitarisme face a la mort.
la reformulation de la caisse d’assurance chomage (on oubliera les afficianodos du gagnant -gagnant de la mondialisation, apparemment mis au placard , il ya donc des perdants)
Et en pleine speculation immobiliere , l’attrait pour l’humain, c’est d’un gout.
MAIS COMBIEN DE PERSONNES SE PENCHENT SUR LES SUETS POUR PONDRE DE PAREILS PROPOSITIONS.
Sont les stagiaires recrutés apparemment en continu sur la page d’accueil de l’UMP depuis des mois.
La relation maître-élèves demeure la clé des succès pédagogiques : j’ai plaisir à rappeler que j’ai eu des bons profs de droite et des mauvais profs de droite, des bons profs de gauche et des mauvais profs de gauche…
Le temps consacré à l’apprentissage et la confiance dans ses capacités sont les deux facteurs les plus importants pour la réussite scolaire, cela est observable dans tous pays, dans toutes "classes".
De ce qu’on l’on apprend à l’école, on ne retient peu de choses par rapport aux besoins de la vie active, il est clair qu’il faut développer les rencontres entre étudiants et professionnels, travailleurs et dirigeants d’entreprises : cela permettrait de faire naître des vocations, de remettre les pieds sur terre à quelques-uns (je sais de quoi je cause…) et de montrer aux jeunes ce qu’est le monde du travail et ce à quoi ils doivent s’attendre dans leur futur.
"Il faut arriver à ce que l’école ne soit pas qu’un milieu pour apprendre ce qu’est la vie, il faut que ce soit la vie." Mias un milieu tout de même différencié de la "société apparente" (média, télé, jeux vidéos, autres distractions..) et même parentale (notion d’autorité et d’affectivité).
Les études font partie intégrantes de chaque vie, de chaque trajectoire, l’Education Nationale n’étant pas responsable du chômage, comment donc augmenter les méthodes pour la réussite scolaire.
Peut-on parler de "réussite scolaire" quand on parle de 80% de réussite au bac? A quoi sert aujourd’hui ce diplome sur le marché du travail???
L’école doit distinguer le mérite de l’élève indépendamment de sa naissance ou de son origine sociale, indépendamment même de la personne qui doit être respectée.
Côté stats, malgré de nombreuses réformes, 150 000 jeunes sortent chaque année sans qualification….
15 % des élèves ne maîtrisent pas les compétences de base. La difficulté scolaire s’apprécie selon différents critères : les compétences, les notes obtenues au diplôme national du brevet, la lecture, la qualification….. près de 18 % des 15-29 ans sont sans travail.
"Réussite scolaire" et "lutte contre le chômage" sont deux choses complètement différente même si la lutte contre le chômage est une forme de lutte contre l’" échec scolaire". Récemment une doc d’une commission sur La documentation française définissait 8 pistes d’action pour l’Ecole du futur (http://www.ladocumentationfranca...
1 – s’assurer que chaque élève maîtrise le socle des indispensables et trouve sa voie de réussite ;
2-au lycée, pour motiver les élèves, définir des séries plus typées, et mieux valoriser certaines d’entre elles ;
3- aider les collégiens à construire un projet éclairé et le respecter le mieux possible ;
4- favoriser la mixité sociale ;
5- renforcer la capacité d’action et la responsabilité des établissements scolaires ;
6-redéfinir le métier d’enseignant dans l’équipe éducative ;
7- construire une éducation concertée avec les parents au service de la réussite de l’élève ;
8- former avec des partenaires : élus, associations, entreprises, médias, services médicaux et sociaux, police et justice.
Il est clair que le principe "d’égalité des chances" sonne creux à l’oreille de milliards de personnes à travers le monde, car cette "égalité", c’est avant tout "les chances" que chacun se donne et se constituent (au delà toujours des origines sociales…), c’est donc un capital.
Il est clair que trouver sa place socialement est de plus en plus difficile, mais cela est valable pour tous.
Les dispositions générales (façons de faire, de réagir, manières d’être) de chaque individu résultent de l’intériorisation et de l’accumulation par chacun de nous, au fil de notre histoire, des apprentissages passés, d’un savoir-faire inculqué par la famille, l’école ou l’environnement social lors du processus de socialisation. Nos choix, notre compétitivité, notre combativité, notre capacité de résistance aux épreuves résultent inconsciemment de notre phase de socialisation, des expériences, des habitudes acquises tout au long de notre vie et de l’environnement dans lequel nous évoluons.
Demandez donc à un chat de voler dans les airs…
Pour changer les choses et les mentalités, y’a 3 mamouths à faire "exploser" donc à dégraisser : l’Etat, les Idéologies & Affrontements Politiques Stériles, les Dogmes (comme celui de "l’Egalité"…)
Il n’y a pas de secret, certaines choses sont hors champs.
"Retrouver une education de qualité"
C’est à dire, faire de l’éducation un service distribué dans le cadre d’un marché ? Ouvrir l’école à la libre concurrence ?
Cherchez bien : vous ne trouverez pas *un* homme politique français à oser affronter les syndicats enseignants sur ce terrain. Même Alain Madelin n’aurait jamais osé proposer ce que Tony Blair, homme de gauche, a fait.
Cet article a été référencé sur LePolitoscope.net
C’est très simple !
Décentraliser au niveau des régions, qu’un chef d’Etablissement puisse disposer d’un budget, du recrutement et évaluation des profs.
Transposons les systèmes éducatifs qui marchent ! Stop à la semaine de 40h pour les écoliers, raccourcir les congés scolaires !
Faire en sorte qu’un gamin sache lire, écrire, compter et raisonner à l’entrée en 6ème !
Après le bac, pour les étudiants s’inscrivant en fac, mettre en place des examens d’entrée et ce pour chaque filière universitaire afin de vérifier l’adéquation entre le bac passé et le cursus envisagé !
Supprimer le filière à chômeurs !! Etablir des quotas en fonction des débouchés du marché de l’emploi.
Bref y a + Ka !
Bravo Aurelie … Meme si la loi dit que tu peux etre candidate a la presidence , il est dommage de constater que cela n’est pas possible .. Tu as une solution simple .. elegante .. et pourtant personne n’aura le courage de l’appliquer .. Voila le drame .
Aurélie : à ma connaissance, personne, hormis les grands syndicats enseignants (et probablement quelques-uns seulement de leurs adhérents) s’opposerait à cela. Puisque jamais les amis de Lionel Jospin ne feront cela, comment expliquer que cette droite qu’on dit dure et antisociale ne l’ait jamais fait ?
Faut-il imputer cette évidente lâcheté à la surreprésentation des fonctionnaires et notamment des enseignants fonctionnaires parmi les élus, intellectuels, et petites mains des ministères ? On ose y croire mais pourtant, comment expliquer autrement l’existence de ces derniers kolkhozes que sont les écoles, collèges, et lycées publics.
Pour redonner à l’ascenceur social la tendance qu’il avait il y a des dizaines d’années, il ne faut à mon sens que redonner de la valeur aux diplômes. Et cela passe immanquablement par une notation juste et non pas ce à quoi l’on assiste actuellement où quelles que soient les copies, 80% des inscrits doivent réussir le Bac. Moyennant quoi le Bac n’est plus un examen, mais un certificat de suivi scolaire. Et bien sur si cela ne "sanctionne" pas un apprentissage bien fait de la part de l’élève, cela ne sanctionne pas non plus l’incurie du corps professoral pour la plupart d’entre eux.
Si demain ce n’est que 50% des candidats qui auront le Bac dans de telles conditions, ce sera le début du commencement de la réforme de l’éducation. Immanquablement ne rentreront plus en 6ème que ceux qui sauront lire et à l’Université que ceux qui auront le Bac. Et pour que l’arbitraire soit banni de cet examen, imitons ce qui se passe bientôt partout dans le monde avec la majorité des épreuves – à l’exception des devoirs littéraires – par des questions à choix multiples et corrigées par des machines.
Mais il y a gros à parier que ni les syndicats d’enseignants, ni les partis de gouvernement n’y seront favorables car trop révélateurs de leurs incapacité à faire leur travail ni d’enseignement ni d’éducation. La réussite scolaire et universitaires ne passe pas par le traficotage des notes auquel nous assistons mais par le seul travail des élèves et l’excellence de leurs enseignants. Cela seule une saine concurrence et une comparaison sur de vrais résultats peut y conduire.
L’ascenceur social suivra, car seule la récompense du travail et de l’intelligence sera au bout du chemin et pas d’autres critères dans le monde virtuel de "l’égalitarisme" entre les individus auquel nous assistons. Ceux des classes "défavorisées" qui réussissaient à s’élever de leur condition il y a 50 ans le faisait sur ces seuls critères. Si aujourd’hui cela ne fonctionne plus c’est que les critères de nivellement par le bas de notre système éducatif actuel ne les font plus émerger au dessus du lot. Dans un monde où il n’y a plus de sélection sur le travail et l’intelligence, ce sont d’autres critères qui sont mis en œuvre et en particulier le copinage et les classes sociales.