Si le nombre d’agents de l’Etat a reculé de 19.000 en 2004 (-0,7%), ce qui serait une première, selon le rapport annuel de la fonction publique, c’est une hausse de 0,3 % qui apparaît, selon les nouvelles règles budgétaires, pour atteindre 2,41 millions de postes. Le budget 2004 en prévoyait la suppression de 4.537. Compte-tenu des créations dans les hôpitaux (+3,1%), le nombre total a progressé de 1,7% atteignant le chiffre impressionnant de 4,73 millions de postes équivalents temps-plein. « Entre 1984 et 2004, c’est à dire en 20 ans, l’emploi public a augmenté de 22% note le rapport. Dans le même temps, l’emploi total n’augmentait que de 16% ». La part de l’emploi public dans l’emploi total dépasse aujourd’hui 20%. Un actif sur cinq est fonctionnaire. Franchement, attendu la nécessité évidente de création d’emplois dans le domaine de la santé, liée notamment au vieillissement, ne faudrait-il pas s’accorder pour remplacer moins de départs à la retraite dans la fonction publique d’Etat, surtout en période de décentralisation ? Un pays majeur et responsable devrait pouvoir décider cela, sans drames ni déchirements, non ?