Un visiteur m’accuse de ne pas parler de ce sujet au motif qu’il me gênerait. Il n’en est rien. Je n’en parle pas, parce que je n’en sais que ce que je lis dans la presse. C’est à dire ni plus ni moins que tout un chacun. Ce n’est cependant pas un sujet nouveau car je conserve le souvenir d’un dîner amical, un soir, en présence de quelques amis, en 2004, avec Nicolas Sarkozy, (il était encore à Bercy) au cours duquel il nous avait fait part de toute son indignation de se voir ainsi cité, par pure malveillance, dans une affaire qui lui était totalement étrangère. Nous étions unanimes autour de la table, ce soir là, pour convenir qu’en matière de calomnie le mieux est de laisser la justice faire son oeuvre. Et de ne pas trop parler. Ceux qui auront mal agi devront s’expliquer.

La seule chose qui m’afflige vraiment aujourd’hui est de savoir qui se préoccupe réellement et sincèrement de l’intérêt supérieur de la France et des Français. Ceux qui parlent sont les offensés, les réputés offenseurs, et les opposants qui se réjouissent de l’éventuel profit électoral qu’ils pourraient en tirer. En revanche, de la France, de son image dans le monde, de l’éthique qui doit régir les moeurs politiques, personne ne semble se soucier. Comme si une sorte de conjuration inconsciente se liguait soudain pour précipiter le pays dans une crise de régime dont personne ne saurait cependant ensuite le sortir.

Plus la situation se dégrade, plus le temps de l’association des bonnes volontés devient urgent afin de reconstruire, au sein d’un rassemblement transcendant toutes les sensibilités républicaines, un socle commun de valeurs pour notre République. Et lui redonner force, foi et puissance.