L’avatar du CPE dont le « remplacement » a été, ce matin, décidé révèle la lente agonie d’un quinquennat raté. Le Premier Ministre qui avait, à l’origine, adopté une posture altière laissait espérer qu’enfin la volonté se traduirait dans les faits. Il n’en aura rien été. Pire, l’impression qui domine est celle d’une capitulation sans gloire ni panache. La disparition du CPE en lui-même ne suscite aucun regret puisque les conditions de sa survie n’étaient pas réunies, dès sa naissance. Plus grave est le risque qui pèse désormais sur l’idée de réforme et de modernisation de notre pays dont l’urgence est pourtant avérée et absolue. Refuser d’introduire la souplesse nécessaire dans notre marché du travail condamne au chômage des milliers de personnes, en particulier des jeunes, et signe un arrêt de grave maladie pour toute notre économie. Gageons que tous les réformistes de bonne volonté resteront, malgré tout, mobilisés pour ouvrir des perspectives fécondes pour l’avenir de notre pays. Diable de quinquennat qui n’en finit pas !
Voilà pour la France. Quant à l’Italie, ce soir, elle ne semble pas avoir vraiment choisi entre les deux camps qui s’affrontaient lors de leurs élections générales. Les Allemands, de leur côté, dans la même situation ont noué une « grande coalition ». Comme quoi c’est d’un grand changement, sur notre continent, dont la politique a besoin.