Je ne parviens toujours pas à m’habituer à l’idée que l’on puisse « retirer » une loi, sauf à fragiliser gravement tout notre édifice législatif. Chaque citoyen se verrait-il désormais doté d’un droit à demander le « retrait » d’une loi qui n’aurait pas ou plus sa faveur ? J’imagine déjà les défilés de ceux qui verraient bien, par exemple, le « retrait » de la loi sur les 35 heures ! Ils croiseraient, sur leur chemin, ceux qui demandent le « retrait » du CPE. Je vois un grand péril à confondre la loi, dans toute sa force symbolique, comme acte de souveraineté, avec son contenu qui peut naturellement faire débat et évoluer. Que l’on demande le « retrait » du CPE, passe encore, ce n’est, après tout, qu’un dispositif de droit social parmi d’autres. Mais le « retrait » de la loi, je ne peux toujours pas le comprendre. Si l’on veut modifier, adapter le CPE, il existe plusieurs manières de le faire : de la nouvelle délibération demandée au Parlement (qui vraisemblablement ne se déjugerait pas à quelques jours d’intervalle), à l’abrogation (qui suppose une nouvelle loi), en passant par le règlement (décrets et autres) qui peut très largement introduire des modalités d’application appropriées aux circonstances. Il ne s’agit pas d’amour propre ou d’ego, ces sentiments ne sont pas à la hauteur de l’enjeu. Il s’agit de savoir si nous conservons le respect nécessaire aux principes fondamentaux du droit qui régit notre société. « Sans foi ni loi », vous connaissez l’expression. Ne donnons surtout pas cette image de notre Pays.
" Chaque citoyen se verrait-il désormais doté d’un droit à demander le « retrait » d’une loi qui n’aurait pas ou plus sa faveur ? " Chaque citoyen non ! mais les Français oui ! Il existe des libertés publiques dans ce pays : droit de grève, droit de manifester, droit d’association qui ont été élevées au rang de normes constitutionnelles. Si vous pensez que l’on peut faire usage de ces libertés sans rien espérer, sous prétexte de la sacralisation de la loi, c’est nier ces libertés.
Je me permet de reprendre votre conclusion : "il s’agit de savoir si nous conservons le respect nécessaire aux principes fondamentaux du droit qui régit notre société".
Je ne comprends pas très bien votre position.
Il existe des moyens règlementaires de suprimer des lois (encore plus en l’occurence, le CPE n’est pas une loi mais un article de loi). Ca ne fragilise donc pas "l’édifice législatif" puisque la procédure semble le permettre.
(pour l’abbrogation des 35 heures, le problème est très largement différent, vu le temps écoulé depuis le vote des 35 heures, il me semblerait plus logique, si vous voulez voir disparaitre ce dispositif, de le proposer au programe de l’UMP, et en cas d’élection de les suprimer).
Moi, ce que je ne comprends pas, c’est comment défendre qu’il vaut mieux vider complètement de son sens une loi plutôt que la suprimer.
Donc, soit il ne s’agit définitivement pas de répondre aux inquiétudes des jeunes (et moins jeunes) en ne faisant qu’un semblant d’aménagement, soit, il s’agit bien de complexifier pour rien un code du travail que d’aucuns trouve déjà bien trop confus en rajoutant un type de contrat inutile…
Ce CPE n’aurait jamais du être voté. Il se trouve que certains ont pensé
– qu’en ne disant rien à personne avant de présenter le dispositif (comme ça, c’est sûr, pas de contestation avant le vote),
-qu’en déclarant l’urgence, comme ça, les discussions sont courte (d’autant plus courte avec le 49-3) et on peut vite sortir l’argument que vous développez ici,
-qu’en jonglant avec l’agenda parlementaire afin que tout soir plié dans la durée des vacances scolaires et universitaire (ce qui prouve que le gouvernement qui défini le calendrier de l’assemblée savait pertinemment qu’il aurait à faire avec la grogne des jeunes) afin d’empêcher les syndicats étudiants de communiquer sur le sujet avec les autres étudiants,…etc…
Certains ont pensé, donc, que cela permettait de s’affranchir du débat avec les français sous prétexte que c’était trop tard, la loi était votée.
Cette façon de faire est évidemment scandaleuse (et ce bien plus que de se demander si on peut sans dégats collatéraux défaire une loi).
Il est heureux que cela ne soit pas le cas.
Je vous entends dans votre propos, en effet, ce n’est pas le meilleur moment pour contester une loi de le faire après que celle-ci soit passée… dans ce cas, il faut permettre aux gens de le faire avant. Si on leur interdit sciemment de contester une loi avant son vote, il ne faut pas regréter qu’ils le fasse après.
C’est, malheureusement ce que je n’ai pas lu dans votre blog: quand aurait-ce été le bon moment de demander l’abandon du CPE vu la méthode choisie pour l’imposer. (à moins que vous ne jugiez légitime d’interdire aux français d’exercer la moindre pression sur les élus qui votent les lois ce qui me semblerait très inquiétant).
Si le vote de la loi avait été mené ‘normalement’, elle serait encore en discussion, et la question ne se poserait pas du tout de la même façon. La situation actuelle est de l’unique responsabilité du gouvernement qui a fait le pari d’aller vite quitte à aller dans le mur, il approche à grands pas… alors, on freine, ou on fonce?
Hors sujet. Les lois votées par ce gouvernement souffrent d’un manque cruel de légitimité. Que vous persistiez avec superbe à en appeler au respect de la loi comme si il était indigne que la loi en dernier ressort réponde devant le peuple des erreurs d’appréciation commises par ses concepteurs les législateurs.
Au final, quand bien même le peuple ne partage pas systématiquement l’avis des experts, il n’en est pas moins l’ultime détenteur et dispensateur de légitimité. Par les temps actuels tout ce que vous pouvez dire ressemble à de vaines tentatives de donner le change alors que la situation se dégrade de jour en jour. Quand bien même vous drapez-vous dans votre costume de défenseur de l’esprit de la loi.
Pour finir, à votre avis combien de personnes une manifestation contre les 35 heurs pourrait-elle mobiliser d’individus ?
On pari quoi que le CPE sera retiré in fine ?
Le Président de la République cèdera !
Ah si seulement on avait mis de coté les ambitions pour 2007 et qu’on avait invité les partenaires sociaux a discuter de ce projet avant de le passer en force….
Il est vrai que dans la meusre où ce projet de loi a été voté, il serait plus logique de demander la démission de l’assemblée nationale que le retrait de la loi.
Bien que l’envie de voir quelques jeunes députés UMP se retrouver en CPE ou en CNE n’est pas sans éveiller quelques-uns de mes plus bas instincts, j’ai malgré tout le souvenir que cette logique a peu de chance de prospérer du fait d’une tentative de détournement de cette possibilité offerte par nos institutions par ces mêmes hommes ici contestés. Aussi, et en considérant bien que la dissolution de 1997 a entériné l’idée selon laquelle, aux yeux de ce président, l’assemblée est aux ordres du Président (après tout, l’acronyme UMP ne signifiait-il pas "Union pour une Majorité Présidentielle" lors de sa création sur les cendres du défunt "Rassemblement…" ?).
Alors, vous voyez, Monsieur Lambert, vos citoyens ne sont pas si cruels quoi que vous ayez l’air d’en penser : ils pardonnent à leurs députés d’avoir signé pour appartenir à cette Majorité Présidentielle puisque, après tout, ils les ont élus en toute connaissance de cause.
Mais puisque la Conseil Constitutionnel a déclaré le Président de la République intouchable, éthré, hors les lois et hors le monde, c’est en regardant ce qui pourra bien advenir à son fusible, le premier ministre, que vos concitoyens jugeront de la capacité à prendre donne note de cette majorité. Effectivement, une fois le message reçu, il sera peut-être simplement pensable d’attendre 2007, quitte à devoir replacer l’action contestataire au sein de la société civile, par exemple, en direction des inspirateurs et utilisateurs de ce dispositif pour l’égalité des chances, en attendant qu’une autre assemblée révoque cette loi devant laquelle l’assemblée s’est couchée, alors qu’un sondage annonçait ce matin que 83% des français n’en étaient pas satisfaits.
Car, et vous ne lignorez pas, le front qui s’oppose désormais au gouvernement n’est pas exclusivement composé d’indécrottables gauchistes, d’illusionés et de vampires des finances publiques, mais aussi de simples citoyens s’interrogeant sur les directions et méthodes suivies et généralement choisies par les hommes issus du premier parti de France, en direction duquel il convient certainement de faire entendre qu’une probable majorité de vous concitoyens ne sougaite pas, pour le moment, laisser la république française adopter ces moeurs de république bananière que sont l’interprétation flexible du droit, la délégation au juge du débat national, la soumission de nos représentants aux plus couillu du lot, et l’intuition érigée en méthode de gouvernement.
Vous avez, une fois encore, parfaitement raion, force doit rester à la loi sinon il n’y a plus de démocratie. Le vieux fonds antiparlementaire est bien ancré en France, c’était naguère l’apanage de l’extrême droite, c’est aujourd’hui le fonds de commerce des marxistes révolutionnaires de l’ultra gauche.
Que le PS prenne garde de ne pas trop flirter avec ces groupuscules car le retour de bâton sera brutal y compris pour la gauche dite de gouvernement
Monsieur LAMBERT,
Permettez-moi de vous féliciter et de vous remercier
pour la qualité et l’intelligence de vos messages qui nous plongent au coeur de la réalité française sans masque ni fard.
Etant un peu excessif par nature,j’apprécie d’autant votre côté pondéré
Concernant "la loi de la République" et si l’on veut éviter une tension grave dans notre pays,il n’y a plus d’autres solutions pour la droite actuelle, et à venir, que de demander solennellement aux chefs de file des partis représentés à l’Assemblée Nationale de signer une sorte de "pacte républicain" qui obligerait l’Assemblée à reconsidérer une loi dès lors qu’un pourcentage (à définir) de citoyens en ferait la demande.
La Gauche qui s’est, par l’intémédiaire des syndicats, toujours appuyée sur le "pouvoir de la rue",hésitera bien-sûr à signer un tel pacte,mais il faut l’y amener,sous peine à long terme de guerre civile.
Quel homme politique a la capacité et l’intelligence de la convaincre ?
Vous avez les outils faits de sagesse pour cela,M.LAMBERT.
Alors,je vous souhaite sincérement la réussite,
Cordialement
Cessons de parler de retrait OK ; beaucoup de parents d’élèves dont moi-même se fichent pas mal du CPE, dernier avatar bureaucratique du binôme Chirac/Villepin mal inspiré.
Et pour les facs et les lycées bloqués depuis des semaines, des mois, ils comptent agir ?
Vous rendez vosu compte de la gravité de vos propos?
vous remettez toute notre démocratie en cause par ces propos ineptes et dangereux.
j’espere que les idées que vous representez n’accèderont jamais au pouvoir !
Adhérent UMP souhaitant que la politique soit désormais utile au pays ( et plus l’inverse ), je crois que la mauvaise gestion du calendrier et la priorité donnée aux enjeux personnels sont les causes de ce gâchis dont on voit mal la sortie et dont tous paieront les pots cassés.
D’abord, M.Chirac rammasse ce qu’il a semé: ne rien faire d’utile le temps de ses deux mandats, Des discours, des postures, mais pratiquement aucun acte. Preuve le dernier rapport sur l’état des retraites, ou encore le refus de réduire le nombre de fonctionnaires ( il en a même laisser largement augmenter le nombre !). Avoir trompé les Français de Droite qui lui ont fait confiance et menant une politique de Gauche pour confort personnel a fait le reste. Il n’a plus la confiance et l’estime d’une majorité de Français.
Et maintenant un premier ministre qui l’a manipulé pendant des années et qui a pris conscience que s’il voulait prendre la place, il devait montrer qu’il était capable d’agir. Malheuresement, il a joué "perso et ça passe ou ça casse". Aujourd’hui il est seul face au gâchis qu’il a provoqué tout seul, et M.Chirac empêtré avec un agité qui l’oblige à choisir. S’il le déjuge, Villepin s’en ira et celle ou celui qui le remplacera sera un pantin. S’il le soutient, il va prendre tous les coups.Rien de bon pour le crédit de la fonction, ou pour ce qu’il en reste! La solution, la démission. Mais il est trop lâche pour ça, car il aurait trop peur que N.Sarkozy l’emporte! Ca fait quand même trois ans qu’il a comme seule politique de dézinguer Sarkozy!
Il reste que les syndicats qui préparent leurs congrès et leurs élections n’ont rien à gagner à montrer leur faiblesse vis à vis des autres groupuscules plus à gauche.
Pas étonnant qu’une majoruté soit dégoûté de la politique et vote de manière protestataire!
A Valmy
Je pense que vos propos illustrent fort bien le fait que la "rue" est le degré zéro de la démocratie, elle ne rassemble que des personnes qui ont un interet à défendre qui n’est pas l’interet général …
La preuve qu’il faut savoir être impopulaire est bien representée par les "35 heures" dont il apparaît aujourd’hui clairement qu’ils ont été payé à crédit – et que nos enfants devront travailler 45 h pour payer la note, sauf à accepter 30 % de chomeurs …
Pauvre Valmy. Son modèle de démocratie doit être sans doute le vote par SMS comme à la Star’Ac tous les jours selon les sujets d’actualités ou selon le nombre de manifestants. J’imagine que c’est pour jouer que de tels propos sont tenus sur un Blog. C’est le dégré absolument zéro de la démocratie. Quant aux sujets de manifestations, il sont nombreux et croyez bien que ceux qui sont contre les 35 heures sont aussi nombreux que ceux qui sont contre le CPE. Simplement ils respectent les lois de la République. Avec des gens comme vous, pour combien de temps ?
Bon je vais rajouter une couche à celui qui porte le nom d’une célèbre bataille!
Le Peuple n’est pas légitime, il est Souverain. C’est le Gouvernement et les Représentants du Peuple qui sont légitimes. Cela n’est pas pareil!! Dans une démocratie représentative, chèrement acquise , bien plus que tout autre droit d’ailleurs, nous donnons un mandat pour que quelques citoyens décident au nom de l’intérêt général. Il ne me viendrais jamais à l’esprit de contester ce principe fondamental si un jour un gouvernement de gauche devait arriver au pouvoir. L’anarchie et l’agitation populaire ne sont pas des moyens de gouvernance…Je crois en la Loi, en la République et en ses Représentants, c’est mon avis et je le partage…
Trés belle remarque de SW et trés juste …
Si il n’existe pas des instances avec un mandat clairement notifié et capable de prendre du recul, alors les dirigeants ne peuvent faire que ce qui plait. C’est donc instititionaliser la démagogie et le poujadisme.
Il est parfois nécessaire dans l’interet général d’être impopulaire.
Arrêtons de stigmatiser ainsi le CPE et le 1er ministre !
Certes, la démarche n’a pas forcément été très heureuse et peut-être (sûrement) pouvons-nous regretter qu’une phase de dialogue n’ait pas été ouverte – au préalable. Ceci étant, doit-on, pour autant, lui reprocher d’avoir voulu faire en sorte que le contrat puisse être au plus vite employé et qu’au plus vite, le les effets se fassent sentir ?
Et j’ai plusieurs questions à poser :
* Où sont les chômeurs dans ces manifestations ? Où sont les personnes qui, dès l’application de la Loi, bénéficieront du CPE ?
=> Elles ne sont pas dans la rue ! Elles sont scandalisées par le fait que des étudiants 5qui ne sont pas, à terme, les 1ers bénéficiaires du contrat° les empêchent ainsi de trouver rapidement un emploi ?
* On ne cesse d’entendre que le gouvernement fait preuve d’intransigeance et de refus du dialogue… Mais ne peut-on pas retourner la critique à ses auteurs ??
On ne cesse d’entendre, par les étudiants, les syndicats, la gauche…, qu’il n’y aura aucun dialogue tant qu’il n’y aura pas Retrait.
N’est-ce pas là la manifestation d’un comportement intransigeant, qui n’est rien d’autre que du chantage ???
Ca devient vraiment écoeurant de voir à quel point certains se gargarisent de la situation et se frottent les mains pour profiter de la situation et déjà espérer la victoire du PS en 2007 !
Mais écoutons les propositions d’amélioration qui sont formulées.
Le délai de 2 ans, de même que le motif de licenciement peuvent être revus. C’est bien ça l’objet principal de la critique. Alors pourquoi refuser de se mettre autour d’une table pour en débattre ?
Cette semaine, quelqu’un m’a dit : "Ca ne te gêne pas que quelqu’un puisse se faire virer n’importe quand dans les 2 ans ?" J’ai répondu que je considérais qu’il était préférable d’avoir un boulot 6/8/10 mois plutôt qu’1 !
* Par ailleurs, je trouve absolument scandaleux de voir des universités bloquées et de voir qu’on interdit à certains d’étudier… Ils vont être beaux les examens !!
Si les "bloqueurs" prônent le droit de grêve et le droit de manifester, en quoi peuvent-ils se permettre de retirer à d’autres le droit de travailler et d’étudier.
Ca fait trop longtemps que cela dure… et ça devient vraiment agacant de voir de tels comportements. Pour l’intérêt et la crédibilité du Pouvoir, cette Loi doit être promulguée. Mais le Président le fera-t-il ? Nous l’écouterons tous demain soir…
Vu ce soir dans le reportage d’ENVOYE SPECIAL consacré aux manifestations autour du CPE:
La semaine dernière, avant de répondre à l’invitation du Premier Ministre, le leader de l’UNEF, Bruno Julliard, a appelé au téléphone Nicolas Sarkozy !!!
Bizarre, non?
A Bertrand, Djiheldé et Antoine,
Le vote par SMS très peu pour moi merci. Pour le reste, je n’ai pas de problème avec ma conscience de démocrate. Si vous désirez en parler dans la vraie vie on peut se fixer un vrai RDV autor d’un vers. Entre démocrates, celà ne devrait pas poser de problèmes.
Dans le cas présent du CPE, je pense que le meilleur moyen de trancher démocratiquement la question serait un vote. Par ailleurs, je m’étonne qu’un donneur de leçon en matière de démocratie explique qu’il faut parfois être impopulaire. Quelle définition du parfois ? En quoi le fait d’être impopulaire est-il garant du bon fonctionnement de la démocratie ?
Enfin, je ne résiste pas au plaisir de citer cet extrait rédigé par Antoine : "ceux qui sont contre les 35 heures sont aussi nombreux que ceux qui sont contre le CPE. Simplement ils respectent les lois de la République. Avec des gens comme vous, pour combien de temps ?". Edifiant ! Avec de tels arguents vous aurez du mal à convaincre du bien-fondé de vos intentions démocratiques. Par ailleurs, si pour vous l’engagement démocratique se limite à déposer un bulletin de vote une fois tous les 5 ans, il s’avère que vous êtes moins exigeants que je ne le suis.
Allez pour le plaisir, rappellons que si l’adoption du TCE avait été confiée à la représentation nationale, celui-ci aurait été adopté avec 90% des votants ! No comment !
Je reste disponible pour toute leçon de démocratie dispensée par quiconque serait désireux de corriger mon "égarement démocratique", sans pour cela tomber dans la condescendance qui a pour principal inconvénient vis-à-vis de la cible de viser la personne et non pas le propos lui-même.
Bien à vous
Y a-t-il qq1 ici pour rappeler ce qui est advenu de l’article d eloi qui instituait l’obligation pur les enseignants de parler du rôle positif de la loi ? A-t-elle été conservée en l’Etat ? Qui en était le pincipal défenseur ? Qui a pris la décision d’apaisement ? En quoi le processus démocratique a-t-il été dévoyé ? En quoi ce cas d’espèce constitue-t-il une menace pour le respect des règles démocratiques de la République eu égard à l’exaspération redoutée par Antoine ?
En matière de respect des droits de la République, attitude qui expliquerait d’après Antoine l’absence d’une mobilisation populaire au moins équivalente à celle observée au sujet du CPE (la tentative d’explication est pour le moins osée !), en quoi le fait de dire massivement et pacifiquement, mis à part une toute petite minorité de casseurs, son refus devant une loi ou un projet de loi est-il une atteinte à la démocratie ? Et non pas un signe de vitalité de cette démocratie ? Surtout quand 3 millions de personnes manifestent leur hostilité à une mesure, mouvement de protestation d’une ampleur rarissime dans les anales de ladite République et soutenu par des syndicats pour une fois rassemblés. Y compris la CFDT.
Par ailleurs, j’observe dans les rangs de la droite elle-même plusieurs voix qui s’élèvent de ci de là pour demander qu’un geste d’appaisement significatif (au moins la suspension) soit accompli. Sans parler du pourcentage des Français (3/4) qui désapprouvent le CPE. Mis à part cela, gouverner aussi isolément (par rapport à la nation) constitue-t-il a contrario un gage de bon fonctionnement démocratique de la France ?
Je rappelerai ici que la démocratie ne se limite pas dans une approche modernisée à l’organisation d’élections. C’en est bien sûr une composante esentielle, mais pas suffisante à elle seule.
a stéphanie… je comprend votre indignation
cependant lycées et universités continuent
à prodiguer des enseignements
qui mènent droit au chomage…
je ne sais dans quelle orientation
vous vous trouvez…mais c’est sans doute
le moment de réfléchir au bien fondé de toutes ces années d’études
bien souvent inutiles et "contre-productives"
le CPE pourrait peut-être pallier certaines difficultés
mais AUCUN CONTRAT ne corrigera toutes les ERREURS d’ORIENTATION
l’erreur de Mr GdeV a été de regarder le problème de l’emploi
par le "petit bout" de la lorgnette: celle du contrat plutôt que celle de la DEMANDE
— le 18 juin 1940 le Général appelait les "français" à la résistance… les ricains sont venus … en 1946 le plan Marshal nous a nourri et déja engraissé les socialistes… etc… etc… etc… en 1982-1984 j’ai été avec d’autres chargé de tenter de retenir les entreprises ricaines en France… en vain… tout ça n’a pas empèché les socialistes de niveler par le bas, en "déresponsabilisant" les "veaux" en en faisant des assistés. Aujourd’hui – à forece de CMU- de RMI , de toutes sortes d’aides et d’assistances , avec des tarifs réduits pour meubler le temps libre offert par Blum — toujours incompris de plus de 4 Milliards des habitants du globe — mais bien compris par les frenchies…le vin de la flemmingite aigue coule à flots jusque dans nos écoles maternelles !!! Que restera-t-il de tout ça lorsque les CNAV – ARRCO etc… diront , … je n’ai plus de quoi payer aux retraités… les Caisses d’alloc pour payer les braillards dans les rues ?? et qu’il ne restera dans ce "beau pays de France" que de vieux vestiges d’usines et d’entrepots pour y vivre le squats des occupants ?? Plus de boulot faute de "preneurs" , qui en voudrait … du vent , comment payer des illusions ?? et des idées de grandeur ?? donc plus de payes …!!
Cela … c’est demain !!! plus vous êtes vieux… plus vous avez des chances d’avoir bien vécu, car de l’avenir … basta — Vive la France!!
Que de vieillards chenus, frileux et craintifs s’expriment dans ces billets. Ils confondent âge et sagesse et sont toujours aussi effrayés par la force et la vitalité de la JEUNESSE. Ils ne rêvent que d’enchaîner les jeunes afin qu’ils ne prennent surtout pas leur place. Et ils brandissent leur mauvaise foi et leur ego forcené en agitant des drapeaux qu’ils appellent "LOI". Accrochés à leur pauvre drapeau, voté, en catimini, par quelques uns, par une nuit bien noire, ils restent sourds au grand souffle des libertés publiques et à l’article 10 de la Constitution.
Les vieillards ont oublié qu’ils n’étaient toujours que des hommes et donc qu’ils pouvaient se tromper et faire de mauvaises lois…
Sage est celui qui reconnaît ses erreurs…
A Dominique M
Bravo ! Je ne sais pas si tous les adhérents UMP pensent comme vous, mais cela rassure pour l’avenir, si M. CHIRAC n’a pas décidé de saborder l’UMP avec lui dans le naufrage du CPE…
Quant à M. LAMBERT : vous avez certes raison. La loi a été votée, le Conseil Constitutionnel l’a déclaré conforme à la Constitution. Dont acte ! Mais cela n’exonère pas l’immense responsabilité que prennent MM. CHIRAC et VILLEPIN de provoquer des émeutes parce que le peuple se sent floué…
Je ne suis pas révolutionnaire, je suis une fonctionnaire qui ne fait pas grève, j’ai trop le respect du service public. Mais je me demande vraiment ce qu’il va advenir de nous en ce printemps commençant… Je me souviens de mai 1968… !
C’est une idée, ce verre … dans l’attente, précisons :
Le vote, il a eu lieu : c’est le Parlement, institution légitime, exerçant ses prérogatives dans un cadre légitime qui a voté.
Quant à l’impopularité : des mesures bien que nécessaires peuvent ne pas plaire. Prenons un exemple au hasard. Un pays vit en s’endettant et un jour, comme ça, ceux qui lui pretent commencent à avoir des doutes sur le remboursement à venir. Que va-t-il se passer ? plus d’impot ? mais c’est plus de chomage. Alors on réorganisera le fonctionnement de l’Etat, on limitera les subventions à ceux qui rendent vraiment des services au pays, on concentrera la protection sociale vers ceux qui en ont vraiment besoin … tout ça, c’est forcément impopulaire mais nécessaire .
@Cecile
Puisque vous parlez de la constitution, rappelons l’article 3 qui stipule :
« La souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants et par la
voie du référendum.
Aucune section du peuple ni aucun individu ne peut s’en attribuer l’exercice. »
Vous parlez de vieillard. C’est curieux, j’avais l’impression que les emplois à vie, la minimisation du risque, la protection maximale, l’immobilisme, la peur de l’avenir étaient les traits d’un âge avancé. J’ai du me tromper. Aujourd’hui l’esprit petit bourgeois serait la caractéristique de la jeunesse. Pourquoi pas …
Enfin vous nous dites que le « sage est celui qui reconnaît ses erreurs ». La phrase peut vous être retournée. Maintenant ni moi ni vous ne pouvons être certain de posséder la Vérité. La seule façon de savoir si quelque chose est bon ou mauvais est de l’essayer et de juger les résultats …
@Valmy
Et s’il y avait 3 millions de Lepéniste dans les rues faudrait-il mettre les idées FN en applications ? Ma réponse est clairement non. Maintenant s’il était élu démocratiquement, on peut cauchemarder, je respecterais le choix du peuple et ne m’y opposerais pas par la force, du moins tant que la démocratie et le droit seront respectés.
A Cécile :
Non, il n’y a pas que des "vieillards chenus, frileux et craintifs" sur ce blog ! J’ai 27 ans (oui : je sais, déjà trop vieille pour le CPE) et me retrouve dans de nombreux billets…
Je ne sais pas si 1215 est un "vieillard" de près de 8 siècles 😉 mais sachez que ce qu’il dit est on ne peut plus vrai !
22h, ce soir, ça défilait sous mes fenêtres … Quelle honte ! Franchement, si c’est la Jeunesse, eh bien, je préfère vieillir très vite ! Attitude pitoyable, affligeante !
Comment peut-on être aussi bornés, aussi exigeants et surtout aussi inconscients !
Mais bon sang, c’est quoi cette mentalité d’assistés ???
Certes, les propositions faites ce soir par le Président auraient dû être faites + tôt, mais maintenant qu’elles sont faites, arrêtez le délire, arrêtez de vouloir jouer les gros durs !
….. C’est vraiment affligeant…..
Nous sommes décidemment d’accord sur bien des choses !
Quel pays de mauviettes décadentes….
à Thrin,
Et s’il y avait 3 millions de Lepéniste dans les rues faudrait-il mettre les idées FN en applications ?
1/ Hypothèse gratuite
2/ qui si elle venait un jour à se vérifier, susciterait sans aucun doute un contre mouvement au moins deux à trois fois plus nombreux réunissant le peuple de gauche et de droite pour dire son refus des idées du FN.
Mais à 2, que pouvons-nous faire pour arrêter la dérive ???
C’est clair qu’il y aurait des lobotomies de cerveaux à faire ! Mais je n’ai pas les connaissances médicales pour cela 😉
@Jak
Tout à fait d’accord.
Il n’aurait pas été imposé à coup de 49/3, sous prétexte “d’urgence” , ce ne serait pas arrivé. A vouloir faire les choses dans l’ urgence, on perd du temps maintenant.
Je dirais même qu’il aurait fallu en débattre avant (sondages, articles etc…).
Cela dit il suffirait peut-être de ne pas faire paraître les décrets d’application.
Galuzeau dit qu’il faudrait une nouvelle loi pour annuler celle-ci : et bien, faisons-le : c’est l’affaire de 2 lignes et de 5 min à l’Assemblée.
@Global
“ Bien que l’envie de voir quelques jeunes députés UMP se retrouver en CPE ou en CNE n’est pas sans éveiller quelques-uns de mes plus bas instincts, “
Ayant des instincts aussi bien placés, je vois une meilleure solution pour les casseurs (je ne parle pas des pacifiques manifestants lycéens et étudiants) : le rétablissement d’un service militaire de 2 ans, avec 3 mois de classe puis séjour en Irak ou en Afghanistan (bientôt en Iran) de 21 mois, puisqu’ils rêvent d’en découdre.
“Aussi, et en considérant bien que la dissolution de 1997 a entériné l’idée selon laquelle, aux yeux de ce président, l’assemblée est aux ordres du Président”
Exact, dans une Démocratie le Président ne devrait pas avoir le pouvoir de dissoudre l’Assemblée ; à partir du moment où le Président peut dissoudre une Assemblée pas assez docile à son goût, c’est la dictature de fait ; on l’a vu en 1997.
@hifi
" qui obligerait l’Assemblée à reconsidérer une loi dès lors qu’un pourcentage (à définir) de citoyens en ferait la demande.”
Une solution démocratique dans ce cas serait le référendum d’initiative populaire comme en Suisse.