Le futur des sociétés humaines se dessine et se construit à partir d’une vision élevée du moyen et du long terme traduite dans l’action avec constance et détermination. Or, toutes les puissances, tous les pouvoirs contemporains semblent cloués au court terme comme des papillons sur une lampe. Les pouvoirs politiques ont les yeux rivés sur les sondages et semblent leur obéir même quand ils les détournent de l’intérêt général. Les puissances financières et économiques deviennent obsédées par le rendement immédiat puisque chaque jour la cote a, sur elles, pouvoir de vie et de mort. Les mass média ont, de plus en plus, l’obsession de l’audimat ou de l’audience qui décident de leurs ressources de publicité. Les organisations syndicales de salariés et d’employeurs défendent les intérêts immédiats de leurs adhérents, dans l’indifférence pour ceux qui demandent à entrer dans la vie active.
Cet aveuglement, cette absence de vision et d’ouverture de grandes voies d’avenir contribuent, pour une grande part, à la perte de crédibilité des détenteurs de pouvoirs ou de puissances, et à l’embrasement des idées alter mondialistes lesquelles cherchent moins à construire un monde humain qu’à le déstabiliser.
Oui, la politique, – celle qui consiste à assumer sa responsabilité face au présent et à préparer l’avenir, – nous manque cruellement. Que nos leaders ne cherchent pas, grâce à une communication sophistiquée, la manière la plus sûre de s’imposer. La seule et vraie porte des noms simples : humilité, humanité, volonté, fermeté, constance, courage, détermination et désintéressement. Vision d’avenir et du long terme. Ce point de vue me semble valoir pour la droite comme pour la gauche.
Billet : La tyrannie du court terme.
Oh, oui! Comme je vous rejoins dans votre analys et dans votre conclusion. Cela vaut pour la Droite comme pour la Gauche!
L’élection présidentielle à venir me semble cruciale. Et nous risquons d’avoir à nouveau une campagne faite de coups médiatiques, de petites phrase, etc …
Quelle sera la légitimité de l’élu (e) s’il est mal élu? Combien de temps tiendra t-il face à la montée des mécontentements qui feront exploser "sa" majorité?
Et voilà que nous avons en plus un problème sur le mariage entre homosexuels (cf votre précédent billet et mon blog).
Billet : La tyrannie du court terme.
« (…) et à l’embrasement des idées alter mondialistes lesquelles cherchent moins à construire un monde humain qu’à le déstabiliser » !?!
Peut-être convient-il de réviser ses classiques :
1) L’élection présidentielle de 2007 doit être l’occasion d’un grand débat citoyen. Les partis politiques, englués dans les querelles de personnes, négligent ou occultent les vrais enjeux. Il appartient donc aux citoyens de prendre la parole sans attendre, de faire entendre leurs voix, de nourrir le débat, d’imaginer le monde de 2012 (terme des cinq années du prochain mandat présidentiel) et de proposer des objectifs concrets :
=> http://www.imagine2012.net/
2) Dessiner des objectifs globaux à 2050, c’est casser avec des politiques locales court-termistes. Voir loin, c’est se donner les moyens et le temps d’affronter des bouleversements auxquels nous n’échapperons pas. Voir loin, c’est prendre des mesures vitales dès maintenant :
=> imagine2012.typepad.com/i…
Billet : La tyrannie du court terme.
"…idées alter mondialistes lesquelles cherchent moins à construire un monde humain qu’à le déstabiliser."
Je m’étonne qu’il ne vous vienne pas à l’esprit que seules les idées alter-mondialistes sont viables à long terme, ceci expliquant peut-être le court-termisme imposé de leurs opposants.
Pourriez-vous simplement citer une idéologie ou un leader politique actuel incarnant une vision viable à horizon de trente à cinquante ans ?
Billet : La tyrannie du court terme.
Réponse à "Passant" sur la question du leader politique actuel incarnant une vision viable à l’horizon de trente à cinquante ans : Hu Jintao, président chinois.
Billet : La tyrannie du court terme.
M.LAMBERT
Vous écrivez :"La seule et vraie (politique)porte des noms simples : humilité, humanité, volonté, fermeté, constance, courage, détermination et désintéressement".
Cette charte est très belle et réconfortante.On devrait l’enseigner à l’ENA et la faire méditer tout au long de leur scolarité à nos futurs haut fonctionnaires.
Quant aux hommes politiques (à part le Général de GAULLE,qui seul a eu le courage de partir après le non au référendum),
que craignent-ils, puisqu’ils sont tous issus de la fonction publique et certains de retrouver leur fonction d’avant mandat ?
Pourquoi manquent-ils de courage au point même d’accepter la "cohabitation" ?
D’ailleurs,si tous les hommes politiques pouvaient apprendre par coeur votre superbe déclaration (et l’appliquer),la France irait beaucoup mieux,je pense.
Vous allez encore me trouver trop critique,j’imagine.
Cordialement,
PS:mon post sur la procréation des femmes homosexuelles était virulent,mais sûrement pas irrespectueux.
Billet : La tyrannie du court terme.
je vous rejoins tout à fait sur votre analyse et comme Llch, l’élection présidentielle 2007 doit être l’occasion d’un grand débat citoyen. Je ne me reconnais plus dans ce pays qui a tant de ressources (humain, technologiques, recherches..) mais dont on utilisent pas. A mon sens, la France doit être maitre de son destin, d’où des réformes en nombre… travail, fiscalité…
Billet : La tyrannie du court terme.
Clap Clap Clap!
Que c’est beau, court précis et pertinent!
La gauche et la droite n’ont qu’à bien se tenir! Car il y a maintenant un professionnel de la politique et aussi un intellectuel qui va apprendre à la classe politique et au mass-média à bien se tenir!
La tyrannie est donc imposée par la droite, la gauche, les syndicat, les mass-média, et l’opinion publique…il faut donc rebâtir une société sans ces tyrans du court-terme, si j’ai bien lu… une société faite d’humilité, d’humanité, de volonté, de fermeté, de constance, de courage, de détermination et de désintéressement…. et si la société ne le veut pas alors soyons démocrates, légiférons pour leur imposer ce choix!
Que c’est beau vraiment de la part d’un responsable politique qui a le sens des responsabilités, et qui par son blog éduque et informe ces citoyens… Et pourquoi pas préconiser également de vivre d’amour et d’eau fraîche….
de la part d’un électron libre mais lucide, avec plein d’humour 🙂
Billet : La tyrannie du court terme.
Les clés que vous fixez pour un exercice "légitime" du pouvoir relèvent de la déonthologie et de l’éthique. Si elles vous honorent, elles ne s’apprennent pas.
Une des clés, selon moi, d’un bon responsable -qu’il soit politique ou non, d’ailleurs-, c’est de savoir écouter et observer le plus objectivement possible avant de se prononcer. Prétendre que les altermondialistes -dont je ne fais pas partie- veulent plus détruire le monde qu’en proposer un autre, c’est ignorer le foisonnement d’initiatives locales et citoyennes que ce "mouvement" assez informe comprend.
Le micro-crédit, le commerce équitable, l’échange sur les meilleures façons de favoriser le développement (sans céder au dogme du libre-échangisme, ce qui ne signifie pas être un suppôt de l’économie administrée! Le libre-échange est UN moyen, mais pas le seul, d’assurer le développement; cf les nouvelles théories du commerce international, le "protectionnisme éducateur" ou les théories de l’échange inégal…si vous n’aimez pas les idéologues, ne le soyez pas vous-même!), n’expriment-ils pas des volontés et des actions constructives?
Si vous n’avez que l’éthique personnelle à opposer à la dictature du court terme inhérente à nos sociétés démocratiques, qui impliquent nécessairement media et consommation de masses…, dans un capitalisme où le marché financier joue LE rôle déterminant, je crains que l’avenir ne risque pas de nous sourire demain…
Billet : La tyrannie du court terme.
Les propos de YUCA me désolent.
On peut appartenir à un même courant politique, partager les idées de ses leaders sans nécessairement être des "bénis oui-oui" et n’avoir aucun sens critique ! Que ce soit "le professionnel politique" ou le citoyen Lambda, il n’y a aucune différence de fond.
Le parlementaire de la majorité peut partager les idées, les projets de son gouvernement sans être obligatoirement en phase avec la manière de faire de ce dernier.
De même, le citoyen Lambda, aussi impliqué et intéressé qu’il soit par la Politique, peut commenter et se faire sa propre opinion, sa propre analyse des choses; sans pour autant tomber dans l’adversité.
Il est donc heureux de trouver des Politiques qui parlent de ces mots simples ("humilité, humanité, volonté…") car ce sont eux qui font que les Français ne se désintéressent pas tous de la Politique et de l’intérêt commun. Ce sont ces mots qui fédèrent "la base" et qui ne laissent pas les gens passifs et résignés face à la Politique en général.
C’est sûrement utopique de penser qu’un jour, l’Homme ne sera plus avide de pouvoir et fera toujours passer l’intérêt collectif sur l’intérêt privé; mais ce n’est pas pour autant qu’il faut tomber dans la résignation et le découragement.
La liberté d’initiative existe toujours et les idées doivent continuer de germer partout où elles pourront.
Billet : La tyrannie du court terme.
J’aime bien vos billets, mais celui-ci, pour la première fois, est l’exception qui confirme la règle. Il me semble bien banal et surtout bien faux.
Oui, le monde moderne vit à court terme, et même dans l’immédiat. Les cotations de bourse et les dépèches de presse, qui se succèdent à un rythme d’ordinateur (GigaHertz : un million par seconde !), l’illustre parfaitement. Et alors ?
1)
D’abord, on ne peut pas en conclure que les acteurs sont dépourvus de vision à long terme. Au contraire, les visions d’avenir, et tout spécialement d’avenir apocalyptique ou même d’avenir nihiliste, encombrent l’espace médiatique, et on ne peut pas dire qu’elles sont dépourvus d’effet. Par exemple, le spectre d’une France désertée par ses forces vives (réminiscence de l’exode de 1940 ?) n’est probablement pas étrangère à la crispation nationaliste qu’on observe à l’égard d’Arcelor ou de Suez, avec des effets très concrets. De même, c’est bien le spectre d’une humanité asservie par une froide machine économique qui motive les alter-m, tandis que GWB est mû par une criticable mais néanmoins très claire vision de ce que l’avenir doit être.
Que ces visions du futur soient fausses et nuisibles, on peut le penser, mais de fait elles existent et sont une base pour l’avenir, utilisées avec "constance et détermination".
2)
Ensuite, la "dictature" (sic) du court terme" (je garde le péjoratif "dictature") c’est plutôt un grand progrès, pour deux raisons
a) En théorie mathématique, on apprend qu’il n’est pas possible de maximiser le futur sans maximiser le présent. Ca parait trivial (en tout cas pour moi), mais manifestement ça n’est pas compris, si j’en juge par les propos dont vous vous faites l’echo.
On s’étonne encore que les marchés financiers exigent des rendements maximum immédiats (par exemple). Mais les décideurs financiers ont fait des maths, eux, et puis la féroce sélection professionnelle s’est chargé de favoriser les plus exigeants AU PRESENT, car ce sont bien eux qui ont démontré, sur la longue période, les meilleures performances.
On peut en dire autant des décideurs syndicaux, même si l’origine de leur savoir est empirique et non théorique. Un tient vaut mieux que deux tu l’auras, et petit poisson deviendra grand … si Dieu lui prête vie ! Et, donc vive l’augmentation et l’embauche tout de suite, et que le patron se débrouille pour assurer derrière… C’est parfaitement logique et parfaitement responsable, même si ça peut contrarier le patron !
Par contre, les décideurs administratifs et (pardon M. Lambert) politiques, qui n’ont pas fait de maths et qui n’ont pas été sélectionnés sur leurs succès dans le réel, peuvent être moins sensibles à cette réalité… Ce qui, peut-être, expliquerait bien des déboires de la sphère publique.
b) Chaque action au présent est un signe d’accord actuel, sans qu’il y ait pourtant d’accord préalable sur le futur qui en résultera, c’est à dire en laissant l’avenir ouvert. Et, laisser l’avenir ouvert, c’est bien la meilleure façon de le préparer.
Faut-il des exemples ?
Macro-exemple comique : Colbert avait, dit-on, pris soin de s’assurer que ses successeurs disposeraient de bois pour construire leurs navires de guerre… Il eut mieux fait d’investir son énergie (et celle de la France) dans d’autres choses, au présent.
Micro-exemple qu’on peut, aussi, trouver drôle : Un arrière grand oncle avait patiemment accumuler de quoi assurer l’avenir de ses enfants, grosso modo la valeur d’une maison. Mes lointains cousins ont hérité de la valeur d’un petit vélo… Le grand oncle aurait eut mieux fait de dépenser son argent dans un commerce ou une industrie quelconque, ou même dans des plaisirs…
Et, lieu commun, personne n’a prédit, (et personne ne comprend bien !) l’actuelle révolution informatique, dont on voit bien des conséquences, mais non toutes les conséquences, qui peuvent aller de big brother à l’éden démocratique, entre autres virtualités.
Pire encore : non seulement il est impossible de deviner le futur, mais c’est souvent le prétexte de mauvaises actions au présent. Combien de meurtres, de guerre a-t-on fait, sous prétexte d’assurer l’avenir ? Territoire, pétrole, ou tout simplement peur d’un voisin présumé dangereux, les exemples ne manquent pas.
Préparer l’avenir ? mais nous avond déjà bien du mal a assurer seulement le présent ! Comme le disais bien Keynes : "à long terme, nous serons mort". Ce qui ne signifie pas "après nous, le déluge", mais au contraire que notre vision du futur, qui nous appartient et nous guide, ne peut et ne doit avoir d’effet visible que au présent, dans l’immédiateté d’une action. Le futur, même si nous en posons les conditions, ne nous appartient pas, mais à nos successeurs sur cette terre. Qui n’ont pas voix au chapitre, par définition, puisqu’il ne sont pas encore là. Quant à prétendre parler en leur nom, c’est une usurpation, un déni d’identité, qui me semble intolérable.
Il nous appartient surtout (et c’est déjà beaucoup !) de ne pas nuire au présent des autres habitants actuels de la planète. D’assurer le présent, un présent assez stable dans le temps pour que le futur ait un avenir.
Tout ça pour dire que la "dictature du court terme", je n’y crois pas, et, même, elle me semble ô combien plus souhaitable que la dictature du futur, qui ne serait au fond qu’une forme de théocratie, avec les futurologues (et, surtout, les plus alarmistes) dans le rôle de prêtres.
Vive le court terme !
Billet : La tyrannie du court terme.
Personne ne doit être désolé, mon précédent commentaire c’était de l’humour, c’est écrit à la fin… Mr Lambert pratique l’humour parfois sur son blog, il n’est pas le seul, Yuca aussi par exemple parfois, et parfois il le fait dans les commentaires d’autres blogs qui pensent-ils ont aussi parfois de l’humour.
Je redevient sérieux 5 minutes :
Je suis pris à parti sur ma note d’humour, alors je commente certains passages sur le fond du commentaire précédent, pas en tant que citoyen, mais en tant qu’analyste politique :
"partager les idées de ses leaders sans nécessairement être des "bénis oui-oui" et n’avoir aucun sens critique" je suis en accord avec cela. Mais en même temps je n’ai pas vu "d’idées politiques" développées dans le billet de Mr Lambert.
"De même, le citoyen Lambda, aussi impliqué et intéressé qu’il soit par la Politique, peut commenter et se faire sa propre opinion, sa propre analyse des choses; sans pour autant tomber dans l’adversité." là je tique un peu, quand on connait un peu la politique il y a souvent de l’adversité… Enfin ça se passe ainsi dans les démocraties, que cela soit du temps de Lincoln et jusqu’à aujourd’hui.
"humilité, humanité, volonté, fermeté, constance, courage, détermination et désintéressement." ce n’est que des mots forts en sens, je suis d’accord.. mais ces mots sont des valeurs humaines, pas grand chose à voir avec la politique quand on la connait… Pour un citoyen "de base" bien sûr c’est des valeurs tout à fait bonne à prendre.
"C’est sûrement utopique de penser qu’un jour, l’Homme ne sera plus avide de pouvoir et fera toujours passer l’intérêt collectif sur l’intérêt privé; mais ce n’est pas pour autant qu’il faut tomber dans la résignation et le découragement."
probleme dans cette phrase qui part d’un élan généreux, je n’en doute pas : car une fois l’élection gagné, l’élu gagne tout de même un certain pouvoir! passer l’intérêt collectif sur l’intérêt privé devient alors son probleme en démocratie représentative. Le citoyen si il est en désaccord sur l’interprétation de "l’intérêt collectif" de l’élu n’a plus alors qu’à prendre son mal en patience ou à fédérer pour tenter d’influencer la démocratie représentative.
Quand sonnera l’heure de la course à 2007, quand les loups de la politique seront lâchés dans l’arène, et que le peuple, le bon peuple comptera les points, chacun d’eux aura proclamer qu’il est préoccupé du meilleur intérêt civique
pour ces concitoyens…. (Et ça Mr Lambert doit le savoir??).
"La liberté d’initiative existe toujours et les idées doivent continuer de germer partout où elles pourront." Tout a fait d’accord sur ce point, d’ailleurs Libéraux et Altermondialistes germent chaque jour de nombreuses idées 🙂
Pour revenir au billet "La tyrannie du court terme", j’y vois
1/ Une critique en régle de la démocratie.
2/ Une critique en règle de la presse et de la liberté de la presse
3/ Une critique habilement amenée des idées du courant politique altermondialiste
Il est vrai que lorsque Les Libéraux et les Altermondialistes se critiquent entre eux, ils ont l’impression qu’ils ont eu des idées… C’est comme la Gauche et la Droite qui n’arrêtent pas de se critiquer… Et certains citoyens croient que cela fait avancer les idées.. Pendant que tout le monde se critique, en douce, certaines décisions sont prises en haut lieu (je ne dis pas que c’est bien ou mal, je dis les faits).
Le propos de Mr Lambert est au final intéressant tout de même et fait réfléchir sur le niveau de maturité de notre "classe politique" et sur ceux qui partagent les idées de leurs leaders, même si aucune idée transparaît, mais je citerais tout de même le Grand Churchill :
«la démocratie est le pire des régimes à l’exception de tous les autres». une phrase toujours d’actualité. et celle là aussi de Churchill :
«Rien de tel qu’une conversation de cinq minutes avec un électeur moyen pour disposer d’un argument en béton contre la démocratie.» et encore celle-là
«l’opinion publique doit en toutes circonstances guider et contrôler l’action des ministres, qui sont ses serviteurs et non ses maîtres»
Churchill, un maître en pensée démocratique et politique.
Billet : La tyrannie du court terme.
Bien sûr, l’éthique personnelle (la fameuse "vertu" de Montesquieu dans un régime républicain) est essentielle: aucun "mécano" technique ou juridique ne la remplacera.
Mais cette tyrannie du court terme tient aussi à une multitude de facteurs structurels, sur lesquels il est possible d’agir: fréquence des élections, instabilité des gouvernements, schizophrénie des élus cumulants des fonctions nationales et locales, faible bénéfice politique des décisions "courageuses" etc…
En somme, à défaut de pouvoir "réformer les hommes", des changements institutionnels peuvent aider à valoriser les principes (humilité, humanité, volonté, fermeté, constance, courage, détermination et désintéressement) que vous mettez à juste titre en avant.
Sur cette question, voir notamment http://www.c6r.org/article.php3?...
et pour en débattre:
c6r-paris.blog.lemonde.fr…