Ghardaïa est chef lieu de Wilaya (Préfecture) et capitale du M’ZAB, située à 600 km au sud d’Alger, centre nord du Sahara et  »porte du désert ». Le nombre de ses habitants est d’environ 301.200 et sa superficie est de 86.105 km2. Elle est connue mondialement pour son architecture, son irrigation, son artisanat (tapis, poterie, cuivre…) et son commerce. Elle est dotée d’un aéroport.

Quelques moments forts :

1°) La visite le lundi matin de la nouvelle ville « Amidoul » sur la commune de BENI YEZGUEN. Il s’agit d’un projet urbanistique et architectural original sans doute assez unique au monde qui vise à réhabiliter certaines coutumes ancestrales basées sur la foi et le « compter sur soi » et qui ont permis depuis des siècles aux habitants des oasis du Mzab de survivre dans un environnement rude et hostile. Ce projet dénommé « Ksar Tafilalt », par ses approches : sociale, urbanistique et écologique, s’est appuyé sur une utilisation rationnelle des aides de l’Etat pour le logement, la contribution des institutions sociales traditionnelles, le choix d’un site non cultivable afin de préserver l’écosystème oasien, l’implication des familles accédantes à la propriété à la gestion et la préservation de son Ksar, la préservation et la promotion du style architectural ancestral tout en dotant les logements de normes et d’exigences de confort de l’habitat contemporain. Afin de composer une harmonie sociale trois catégories de logements ont été mêlées : petits, moyens et grands. Ainsi des familles de conditions sociales très différentes co-habitent. Environ 700 maisons ont été construites pour une valeur moyenne de 5.000 euros ! Oui, Jean-Louis Borloo n’en reviendrait pas lui qui vante les maisons à 100.0000 euros ! Sans doute nous a-t-on montré le plus favorable du projet, mais nous sommes restés pantois devant cette volonté d’inscrire l’avenir de ce pays désertique dans un avenir choisi, dessiné, et réfléchi pour le moyen et le long terme, sla base de valeurs du vivre ensemble qui nous ont tous frappé. Je passe, de manière injuste, sur l’hospitalité du porteur du projet qui nous a reçu merveilleusement et nous avons été impressionnés par les figues qu’il produit lui même. Rien à voir avec celles que nous mangeons ici.

2°) Autre visite, le mardi matin : celle de la Clinique des Oasis. Il s’agit d’une structure hospitalière privée qui répond totalement aux normes internationales. En France, elle se situerait dans la hiérarchie des plateaux techniques à la 6ème place. Réunissant les conditions requises pour une médecine de très haute qualité, elle est équipée d’un matériel de pointe pour la réanimation et la prise en charge des cas d’urgence avec des appareils les plus modernes de surveillance.
Elle a pour vocation d’apporter un diagnostic précis et des soins personnalisés dans les meilleures conditions grâce à une équipe médicale de haut niveau et un plateau technique remarquable.
Les différentes spécialités assurées dans la Clinique sont :
Consultations : médecine générale – médecine interne – gastroentérologie et endoscopie digestive haute et basse – cardiologie et explorations cardiaques –gynécologie obstétrique – pédiatrie – urologie – neurologie et explorations neurologiques – neurochirurgie – O R L – rhumatologie –dermatologie – allergologie – chirurgie générale – chirurgie thoracique – chirurgie pédiatrique – traumatologie – orthopédie
Le bloc opératoire est équipé pour : chirurgie générale conventionnelle – coeliochirurgie – chirurgie maxillofaciale – chirurgie orthopédique adulte et pédiatrique – traumatologie – neurochirurgie – urologie conventionnelle et endoscopique – gynécologie conventionnelle et pelvicoelioscopie – chirurgie infantile – chirurgie cardiaque coronarienne à coeur battant et valvulaire sous CEC – chirurgie vasculaire et thoracique
D’autres spécialités y sont exercées : urgences médico-chirurgicales – Lithotritie ExtraCorporelle – laboratoire de biologie médicale – laboratoire d’anatomie et cytologie pathologiques – rééducation fonctionnelle – remise en forme.
Des praticiens de tous les grands pays viennent parfois y opérer leurs malades en raison de l’équipement exceptionnel de l’établissement qui dispose d’une salle de conférences à partir de laquelle les gestes opératoires peuvent être suivis et commentés pour l’enseignement ou la formation permanente des praticiens.
Un tel établissement aux portes du Sahara dans une ville d’environ 30.000 habitants, une initiative privée, nous nous pincions pour y croire en visitant.

3ème moment fort (il y en aurait tellement d’autres) : le dîner offert par le Président de l’Assemblée Populaire Communale de BOUNOURA (l’équivalent du Maire en France), en présence des principaux élus, et des notables. Nous découvrons là encore l’étrangeté des institutions qui concilient tradition et modernité. Le Conseil des élus gouverne en étroite liaison avec le Conseil des Notables qui est composé de personnalités ayant particulièrement réussi dans le domaine de l’enseignement, de la médecine, des affaires, etc. Pendant le dîner servi et composé selon la tradition, nous avons eu la chance d’entendre un vrai concert de chant choral donné par un choeur local qui fait vivre les chants traditionnels, en les adaptant à toutes les époques. Leur Chef est époustouflant d’éloquence (en français), d’humour et de culture. Ils connaissent tous très bien la France.

Un mot pour conclure sur ce voyage dans le désert : nous avons été en permanence au milieu de la population autochtone, sans protection particulière ni présence policière. De nombreux sourires amicaux nous ont été adressés. Nos hôtes ont été d’une générosité et d’une attention presque embarrassantes. Jamais, sauf quand nous l’avons demandé, il ne nous a été parlé du débat qui s’enflammait ailleurs sur les caricatures.

Attendu ma nullité grave pour redimenssionner les photos, je vais tenter une nouvelle solution.