C’est le thème de la soirée débat à laquelle nous sommes conviés par Politique 2.0. demain soir et à laquelle je me rendrai volontiers. Nous échangerons sur la question de savoir si les Blogs peuvent participer d’un rapprochement entre politiques et citoyens, s’ils sont porteurs d’une nouvelle communication politique, leur positionnement par rapport à la presse traditionnelle et l’utilité pour une personne engagée en politique d’avoir son Blog.
Si vous êtes libres, venez nous rejoindre, vous trouverez toutes les informations sur le site de Politique 2.0.
Les Blogs et la politique font-ils bon ménage ?
Merci pour votre présence. Bien à vous.
Billet : Les Blogs et la politique font-ils bon ménage ?
Du micro au macro,
Tout d’abord félicitations pour les organisateurs concernant le soirée-débat à l’entrepôts sur les blogs et politiques.
Lors de mon intervention sur l’appropriation sociale et civique du net, je souhaitais développer deux points qui me semblent importants. N’ayant eu la présence d’esprit de le faire sereinement à l’oral, je prends le temps de la réflexion argumentée (et synthétique) à l’écrit. Prolongeant ainsi le débat… C’est ça aussi le réseau 😉
En premier lieu, même si la thématique de la soirée était dédiée aux blogs, il serait réducteur de cantonner cet outil de communication en ligne exclusivement comme l’unique média électronique de la sorte. Ainsi, bons nombres de sites dynamiques tournant sur des solutions de type wiki ou autres systèmes de publications (tel que SPIP) existent et permettent à des quidams (comme moi) de construire une pensée politique, des échanges au cœur de sa Cité (la mienne est communale) et de les diffuser publiquement (http://www.montbouge.net). Ainsi, la goutte d’eau évoqué en introduction par un des intervenants peut-elle grossir au prisme de cette diversité complémentaire sur le Net. A trop parler de blog, on tend au bloguilisme 😉
Second point, le terme politique. Si il a bien été soulevé que nos hommes (et femmes 😉 politiques (nationaux ou locaux) n’ont pas encore (pour leur majorité) intégrés l’Internet comme outil de « proximité », c’est conforter le modèle de pensée (et de communication) selon lequel les élus politiques doivent s’emparer de ce média interactif (dans l’idéal). Or, c’est oublier un peu vite, toutes les initiatives, éparses et variées mais bouillonnantes d’énergies, qu’elles soient individuelles ou collectives, visant à renverser le rapport de la communication (dont nous habitue les médias de masse). Autrement dit, le renversement copernicien du Net offre la possibilité à chaque citoyen motivé (et justement non élu, non représentatif…) de s’emparer du débat publique. Nul besoin d’être étiqueté ou encarté ! J’en veux pour preuve le foisonnement des médias alternatifs, satiriques et indépendants, et sans exhaustivité : Le perroquet libéré sur Paris (http://www.leperroquetlibere.com... ), Curverville sur Toulouse (http://www.cuverville.org/), Brave Patrie pour une autre vision sur nos édiles (bravepatrie.com/), Périphéries (http://www.peripheries.net/ ), Fakir à Amiens (http://www.fakirpresse.info), Rézo (rezo.net/)… Chacun leur style et leur angle rédactionnel. Mais apportant un regard politique sur notre territoire.
Sur Montrouge, nous sommes un petit collectif (qui ne demande qu’à grandir), au sein de MontBouge.net à tenter depuis le 1er juillet 2003 de proposer un regard différent de celui institutionnalisé (lisse, aseptisé, du une « ville où il fait bon vivre »), par la municipalité. Nous souhaitons dépasser l’apolitisme neutre très politique (les « balcons fleuris », l’info culture, l’info sportives… tous sujets consensuels qui détourne volontairement le regard sur les problèmes de la Cité (délocalisation, chômage, échec scolaire…). Mais réduire notre action à la critique aussi constructive soit-elle serait limitée aussi notre « politique éditoriale locale », nous incite-t-elle à aller à la rencontre d’acteurs locaux (ainsi que ceux de communes de proximité) pour les interviewer, en faire des portraits, des reportages…
Juste ces propos pour élargir le débat sur les « blogs politiques ».
Jean-Pierre Raffarin blogue
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