L’OPA lancée par Mittal sur Arcelor me fait craindre le pire. Pourvu que nos pouvoirs publics Français n’entament pas l’hymne désormais célèbre du « patriotisme économique » au risque, à l’étranger, de parachever notre image de ringardise achevée, en matière d’économie globalisée.

Je trouve excellent le papier d’Eric Le Boucher, dans le Monde ce soir. Il nous éveille à une réalité qui crève les yeux : l’Europe, en certains domaines, ne fait plus le poids face à la Chine et l’Inde. Ce n’est donc surtout pas le moment de rajouter un couplet franchouillard sur le nationalisme économique.
A nous de regarder la réalité en face, au lieu de la fuir ou de refuser de la voir. Notre monde est devenu un village planétaire, qu’on s’en réjouisse ou qu’en le regrette, c’est UN FAIT. Il s’impose à nous que cela nous plaise ou non. Il ne nous est pas offert d’y adhérer ou de le refuser. Il est ainsi. Cela commande simplement de nous adapter et de bâtir l’avenir avec les appropriés, et de notre temps. Cela veut dire, dans certaines industries, constituer des géants européens inaccessibles aux prédateurs d’autres continents.
Arcelor était déjà le produit d’une alliance ambitieuse, issue de 3 groupes importants, le français Usinor, le luxembourgeois Arbed et l’espagnol Aceralia. Sans doute n’était-ce pas encore suffisant.
Compte tenu de la demande mondiale d’acier non satisfaite, nos emplois ne sont pas menacés, et c’est bien l’essentiel ! Et si c’était un avertissement sans frais susceptible de réveiller ceux qui rêvent encore d’un monde qui n’est plus ? Ce serait alors salutaire.