Le prix du pétrole a fortement augmenté ces dernières années, pour atteindre des niveaux qui pèsent fortement sur la situation financière des entreprises et le pouvoir d’achat des Français.
Ces tensions sont pour une bonne part de nature structurelle : elles reflètent l’insuffisance de l’offre de pétrole face à la forte progression de la demande mondiale qui résulte du rattrapage des pays émergents, en particulier de la Chine ; de fait, la capacité de production excédentaire des pays de l’OPEP est devenue très faible, ce qui nous expose à de sérieux risques d’approvisionnement en cas d’incident géopolitique au Moyen-Orient ou dans d’autres pays importants de l’OPEP. De l’avis des experts, ces tensions risquent en outre de s’intensifier au cours des prochaines décennies, en raison de la poursuite du rattrapage des pays émergents et du plafonnement vraisemblable de la production des pays hors OPEP qui devraient contribuer à accroître davantage notre dépendance énergétique vis-à-vis des pays du cartel de l’OPEP, en particulier des principaux pays producteurs du Moyen-Orient.
Face à ce défi qui menace notre sécurité commune et l’ensemble de nos économies, les pays de l’Union Européenne devraient rehausser avec ambition leur niveau de coopération pour mettre en place une véritable « politique énergétique commune » destinée à réduire notre dépendance vis-à-vis du pétrole. Une telle politique devrait naturellement s’appuyer sur une relance concertée des recherches en faveur des techniques et des moyens de transports plus économes en énergie et sur une accélération du développement des énergies alternatives respectueuses de l’environnement. Cette mobilisation, qui devrait donner toute sa place à l’énergie nucléaire et aux biocarburants, faciliterait de surcroît la réalisation de nos objectifs environnementaux en matière d’émission de gaz à effet de serre.
Attendu la panne institutionnelle dans laquelle nous sommes actuellement, au moins la construction européenne se poursuivrait utilement Après le charbon et l’acier, l’énergie pourrait être un nouveau départ.
Voilà effectivement un domaine où l’Europe devrait s’investir. L’énergie et l’environnement seront sans doute les deux sujets de préoccupation de ce 21ième siècle.
Dans 1 siècle nous ne consommerons plus de pétrole ou très peu pour des applications spécifiques de haute technologie. Pour produire de l’électricité, pour le transport, pour nous chauffer, pour diminuer l’émission de gaz à effet de serre il faudra utiliser d’autres énergies et notamment les énergies renouvelables.
Les différents pays européens ont une approche différente de cette question de l’énergie ; chacun y apporte une réponse différente. L’échange des différentes expériences pourraient être utile pour bâtir la politique européenne en matière d’énergie. L’Europe pourrait y acquérir une certaine indépendance et pourquoi devenir une référence en matière de politique énergétique et de protection de l’environnement.
Pour réussir cette politique devra être abordée sans idéologie, ni à priori afin de n’écarter aucune solution, je pense notamment au nucléaire.
merci monsieur le ministre pour la qualité de ce blog !
Qu’il contribue à la pédagogie en matière de réforme de nos finances publiques, sans être assimilé à une oeuvre de communication supplémentaire…
Ne peut-on pas au contraire envisager que les sujets réellement importants pour la société sont bien mieux traités quand nulle administration, européenne, nationale ou même régionale, ne s’en mêle ? Après tout, en quelles circonstances récentes peut-on nettement établir qu’une administration ait mieux géré un sujet de société que les mécanismes naturels du marché ?
Tous les pays de l’Union Européenne seront ils prêts à s’engager dans l’énergie nucléaire? Les biocarburants posent aussi la question de la fiscalité sur les carburants qui est une manne pour les états… Toujours pareil, il faut économiser sur les frais de fonctionnement des collectivités pour investir, ou favoriser les investissements privés, sans céder aux lobbys, qu’ils soient écolos anti-nucléaire ou industriels pétroliers…
energies alternatives
============= les autres pays européens ‘éclairés" n’attendent pas l’europe pour developper les autres énergies dites "alternatives au pétrole" voir par exemple le développement de l’énergie éolienne: en allemagne, au danemark, en espagne…notre lobby étatico-nucléaire entravant les autres initiatives . En fait notre planète regorge d’énergie potentielle et les majors ont intérêt a faire croire à une "pénurie" qui leur permet de gonfler leurs bénéfices…
Pour rappel, ni l’Allemagne, ni le Danemark, ni l’Espagne n’ont, jusqu’à présent, éprouvé le besoin de faire appel à l’Europe pour mettre en place leurs efficaces et exemplaires politiques environnementalo-énergétiques.
Pendant ce temps là, la France tapait consciencieusement sur son industrie des bio-carburants, et mettait de nouveaux bâtons dans les roues des installateurs d’éoliennes. Quant à la politique solaire, juste un exemple personnel : je suis à la fois propriétaire de mon ancien logement, que je loue, et locataire de mon actuel logement : et bien ni dans un cas, ni dans l’autre, je n’ai aucun intérêt à faire installer un équipement solaire, qui serait pourtant rentable à moyen terme. Comme propriétaire, je ne gagne rien à réduire les futurs charges de mon locataire, puisque je ne pourrais pas récupérer l’équivalent. Et comme locataire, ça va être un bordel pas possible pour obtenir l’autorisation de mon bailleur, et récupérer la plus-value que j’aurai ajouté à la fin de mon bail. Il faudrait d’ailleurs que je finance ça, en gageant mes futurs économies, ce qui implique là encore des démarches dont le succès n’est en rien assuré. En plus, autant ça aurait été facile à faire lors de la construction, autant ça va être pénible maintenant, avec tous les risques de malfaçon et de litiges. Moralité : je sais qu’il y a des subventions (d’ailleurs bien inutiles : même sans subvention, l’équipement est valable) et pourtant j’attend, et je sais que je vais attendre encore longtemps, tout en le regrettant… Je ne doute pas des bonnes intentions politiques, mais je constate que tout est fait pour brasser un maximum d’air (et d’argent), au lieu de régler les vraies difficultés.
Et, de même, pourquoi attendre l’Europe pour, par exemple, mettre en place des normes techniques de construction des bâtiments conformes à ces louables ambitions (y compris équipement solaire, Cf. supra), ce qui, entre parenthèse, aurait aussi un effet bénéfique sur la bulle immobilière qui gonfle à vitesse effrayante ?
Maintenant, peut-être bien que la France est devenu vélléitaire et faible, incapable de faire quoi que ce soit sans l’Europe. Pourtant, le récent succès en matière de sécurité routière montre bien que, quand on veut, on peut. Même en France.
Cela dit, vu le niveau actuel de la TIPP et la manne fiscale correspondante, la France fait ce qu’il faut pour inciter les français à économiser l’essence (et les publicité des constructeurs, qui mettent systématiquement la faible consommation en avant, en sont la preuve).
Quand à la recherche, elle est déjà florissante sur le sujet, alors surtout, que les états ne s’en mêle pas, ce serait au mieux pour s’attribuer des succès qui ne sont pas leurs, au pire pour tout foutre par terre (rien de telle qu’une intervention politique pour fusiller un truc qui fonctionne…)
Tout ça pour dire que je n’ai pas l’impression qu’on a besoin d’une nouvelle usine à gaz politico-industrielle eurpéenne.
Mais bon courage tout de même
Au fait, j’espère que quelqu’un quelque part, a fait une étude sérieuse sur le scénario "1973 bis : l’embargo" et tient prêt les mesures qui s’imposent…
bien dit pascal !…, 100% d’accord…,
cependant je parie que si les revenus fiscaux de la TIPP baissaient à cause de la réduction de consommation de carburant… les politiques inventeraient une TIPP sur les énergies nouvelles… c’est l’histoire de l’hydre fiscale
sur le premer choc petroliet j’ai remarqué une simultaneité avec la mise en production de la mer du nord qui n’était possible que si le prix du baril augmentait fortement…cqfd…
a votre disposition pour en parler !
Pour des énergies renouvelables compétitives
Développer une alternative aux énergies classiques comme le gaz, le charbon ou le pétrole est un enjeu majeur du XXIe siècle. Dune part ces énergies sont « épuisables », dautre part elles sont très polluantes en CO, CO2, NOx.