Dans un papier magnifique mon éminent Collègue Maurice Blin, Sénateur des Ardennes, analyse le mal profond qui affecte notre Pays. Son goût immodéré pour les « droits acquis », son conservatisme. Son reniement d’un engagement européen vieux d’un demi-siècle. Son aveuglement. Les illusions dont il continue à se bercer. Le sens du « non » lancé à l’Europe de la concurrence et du progrès, en proposant naïvement d’offrir son « modèle social » au monde.

Il explique brillamment comment la France s’est construite, et la différence qu’engendrera sa fidélité à la doctrine catholique par rapport à la Réforme. Comment elle divise plus que jamais l’Europe. Comment entre ces deux cultures, le choix est lourd. Il termine par ces mots puissants : « Quand souffle le vent de l’histoire, quand le monde devient une mer agitée, l’heure n’est plus au rêve, aux élans du coeur, aux débats d’idées. Chaque peuple se définit, et se sauve, non plus par ce qu’il est ou se croit, mais par ce qu’il fait. La France longtemps « Fille aînée de l’Eglise », généreuse, dispendieuse, éprise de gloire et d’éclat a contourné la Réforme. Il lui reste aujourd’hui à réussir sa Révolution. »

Maurice Blin.

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