Toute la matinée a été consacrée à la dernière réunion de la Commission sur la dette publique présidée par Michel Pébereau. Nous avons adopté à l’unanimité le rapport qui sera remis au Ministre des Finances demain matin, et présenté dans la foulée à la presse.
Cet après midi, nous avons adopté au Sénat, par vote solennel à la tribune, le budget de l’Etat pour 2006 qui est le premier sous l’empire de la LOLF.
Puis ce soir, nuitamment : Conseil d’Administration d’Autoroutes de France en vue de choisir les offres pour la cession des participations dans les sociétés d’autoroutes dont les lauréats et les prix seront rendus publics demain matin, avant l’ouverture de la Bourse.
Tant les travaux de la Commission Pébereau que la décision sur les autoroutes suscitent une curiosité fébrile de toute la presse financière. Le harcèlement téléphonique est tel que la mémoire de mon portable en est saturée.
Je m’amuse en pensant aux journalistes qui nous soupçonnent de tenir un Blog par frustration médiatique. Ils sont vraiment à côté de la plaque.
J’imagine que si je mettais en ligne ce soir toutes les informations collectées toute la journée, le pic d’audience de ce Blog percerait le plafond !
Ces 3 rendez-vous m’inspirent deux réflexions :
– Au niveau de déficit où nous restons hélas collés, la cession d’actifs, pourtant importante, ne nous évitera pas l’accumulation supplémentaire d’un endettement déjà massif. La morale de l’histoire est qu’il nous faut tous travailler davantage, stabiliser nos dépenses publiques, et alimenter la croissance en consommant et investissant.
– Le vote du budget s’effectue de façon particulièrement solennelle : le vote individuel à la tribune du Sénat. Je me suis pris à rêver que lorsque le budget est adopté en déficit, la Loi Organique devrait nous obliger à présenter tout aussi solennellement nos excuses aux générations futures dont nous menaçons l’avenir.
On en reparle demain … tous les chiffres seront publiés et publiables, on pourra les commenter. Ce soir, il est tard, et la journée a été rude.