La presse nous révèle que l’écart se creuse entre l’Europe et le reste du monde en matière de recherche, de développement et d’innovation. A l’exception des plus grandes, les entreprises de l’Union Européenne investissent moins que leurs rivales d’autres continents. Si l’on ajoute que les Etats de la même Union, pour les plus grands d’entr’eux, se sont privés des moyens budgétaires pour faire mieux, de leur côté, en la matière, nous avons là le reflet le plus fidèle de l’insouciance d’avenir dont nous sommes gravement atteints. Nous restons les yeux rivés sur le présent, arc-boutés sur nos retraites et nos nombreux droits acquis, rétifs à toute réforme, éblouis par la RTT, fascinés par le temps libre. Fâchés avec ce futur dont on nous parle tant mais qui est si loin au regard de nos préoccupations immédiates et prioritaires qui constituent notre seul horizon. D’autres pays, plus pauvres, soucieux du devenir de leurs enfants, travaillent. S’instruisent. Cherchent. Et trouvent les produits qui se vendront demain et créeront la richesse dont nous serons privés pour n’avoir pas voulu comprendre qu’aucune situation n’est jamais définitivement acquise. Qu’un niveau de vie dans un monde ouvert est le fruit d’un combat quotidien et de l’effort de tous. Et d’une capacité à anticiper, à voir plus haut, plus vite, plus loin que ses concurrents. Vivement qu’une nouvelle génération de responsables se lève et redonne à la France, à l’Europe l’envie, le goût d’avenir qui sont le signe des grandes nations et des grands destins.