En une semaine, j’ai pu mesurer à la fois combien le monde est devenu un village planétaire, et en même temps combien la personne humaine est bien la plus précieuse des richesses.
En Congrès professionnel de notaires à Rome du dimanche à vendredi dernier, j’ai croisé des Confrères d’une soixantaine de pays différents. Ils connaissaient tous la crise des cités en France perçue avec le prisme déformant, et même parfois apocalyptique, des images de la télévision. Sachant mon engagement en politique, ils m’ont tous interrogé sur le sens de cette crise. Prudent, je m’appliquais plutôt à recueillir leur propre sentiment sur la vie dans les banlieues de leurs grandes métropoles. J’ai été frappé par l’unanimité de leur inquiétude face à l’accumulation des difficultés sur des espaces surpeuplés dans la périphérie des villes. Saisissant était aussi leur accord pour y voir la conjugaison de deux phénomènes , l’un de difficulté sociale et l’autre d’appartenance ethnique et religieuse. A l’évidence, deux conceptions de vie en société se dessinent, celle qui s’accommode du communautarisme et la nôtre qui n’imagine pas la fragmentation de notre communauté nationale en plusieurs groupes ethniques ou religieux. Attendu la mobilité des personnes sur la planète, les dirigeants politiques seraient bien inspirés de réfléchir, travailler et trouver en commun, au delà des appartenances partisanes, des voies et moyens pour construire des sociétés ouvertes mais unies et solidaires.
A notre retour la naissance de notre petite fille fut un nouveau grand bonheur dans notre vie. En la contemplant, je me disais qu’elle naissait exactement un siècle après son arrière grand-mère (ma mère). Que sur trois siècles et dans les deux branches mon propre arbre généalogique parcourait moins de 30 kilomètres en Mayenne quand le sien, au niveau de ses seuls grands parents, recouvrirait 5.000 kilomètres en enjambant de nombreuses frontières. Nous passons du village gaulois au village planétaire.
Puis le soir, de retour en Alençon, je remettais deux mérites agricoles à deux amis totalement engagés dans la vie associative. L’un et l’autre : autodidactes, issus de l’apprentissage, passionnés de la nature dont ils ont fait leur métier, l’horticulture, curieux de tout, fervents de jumelages à l’étranger, engagés dans la vie associative et caritative à l’extrême. Attentifs à transmettre aux enfants des écoles leur passion. Erigeant le respect au fronton de leurs pratiques quotidiennes. Pestant contre les journées qui ne comptent que 24 heures tant ils ont de chose à faire pour le bien commun. Leurs vies témoignent que le goût du travail est la source de tous les bonheurs.
Ce raccourcis de vie m’enseigne que nous vivons dans un monde dont les distances s’effacent, les cultures se mêlent, les idéaux se confrontent ou s’échangent, une mosaïque d’humains se dessine. Pourvu qu’ils n’oublient jamais que la valeur de base de tout cet édifice est la personne humaine. Qu’elle est la petite lumière qui s’additionnant aux autres éclairera le monde. L’arrachant des ténèbres dans lequel il menace de tomber lorsqu’il n’est plus mû par la tentation de la tolérance et du progrès.
J’ai rêvé que l’Humanité pouvait être et, après l’avoir explorée à fond et partout et de tout temps y compris dans ses dimensions religieuses j’ai du conclure ce parcours "chargé" comme Candide…et Huxley!
Que les dimensions changent, que le temps change…il y a des coefficients constants qui sont ceux du théorème de Thalès (citation approximative) qui font que le même homme demeure et qu’il suffit d’aplliquer le coefficent pour avoir une idée de la masse des drames à venir! Pessimiste? Mais c’est la vision rousseauiste qui est mensongère, à commencer par l’auteur.
Alors , bien sur il ya quelques éclats d erire ici et là, quelques bergers des abeilles, quelques "saints" laïques mais ils ne constituent qu’un % constant, immuable, statistique de toute population et n’indiquent rien d ‘autre que leur exception génétique.
Autre contraste entre la vision des politiques et celle des gens sur le terrain (qui payent le cout de la légèreté de la parole des premiers) : fr.news.yahoo.com/051114/…
Si certaines distances s’effacent, d’autres augmentent…
Monsieur CHIRAC a parlé. Discours convenu. Rien qui ne donne aux Français une perspective et un espoir dans l’avenir. Président vieilli. Paroles usées à force d’être entendues à maintes reprises et sans être suivies d’action. Effort notoire pour donner du ton à la lecture de son prompteur.
Que lui faudra-t-il pour qu’il comprenne que le meilleur service à rebnre à la France, s’il est l’homme d’Etat qu’il prétend être, c’est d’écourter son mandat pour donner place à une nouvelle équipe, un nouveau souffle. Improbable : encore deux ans !
Encore 18 mois, effectivement. Pourvou qu’ils ne soient pas décisifs!
Chirac a fait un effort pour être sérieux : il a mis de belles lunettes comme au bon vieux temps.
Monsieur le Ministre,
Désolé d’être le contestataire de service. Mais il en faut bien un !
Je ne comprends pas pourquoi vous considérez qu’il appartient aux politiques de définir une nouvelle France qui tienne compte des enjeux et défis mondiaux.
En effet, qu’ il s’agisse des députés comme des sénateurs, ils en sont bien incapables. Et pour une raison entre autres : le monde ils ne le connaissent qu’au travers du prisme hexagonal et de leurs petits jeux de sérail. Et le connaître cela ne signifie pas effectuer des missions, participer à des comités Théodule , toutes activités qui pullulent .
Non cela signifie pratiquer ce monde …le bien connaître concrètement…y avoir exercé des activités autres que celles plus ou moins verbeuses et gueulardes et toutes ces gesticulations et agitations de sabres de bois auxquelles la classe politique est habituée.
Il faudrait une révolution copernicienne qui commencerait par l’ouverture de la classe politique à toutes les catégories socio professionnelles qui composent la France et notamment celles qui oeuvrent à son développement économique. Il faudrait commencer par la nettoyer en la « dé-fonctionnarisant ».
Il faudrait, s’agissant du Sénat commencer par le réformer car cette institution est un anachronisme anti démocratique en en faisant par exemple un contre poids à l’Assemblée par fusion par exemple avec le Conseil Economique et Social après avoir revu les règles électives pour chacune des ces Institutions.
Etc. la liste est longue des « il faudrait que »…si longue ! Et le retard intellectuel, moral comme la perte de crédit sont si grands. Le décalage global avec la réalité est non seulement immense mais il s’accroît tous les jours à raison de la vitesse d’évolution du monde.
Peut-on faire du neuf avec du vieux, de l’obsolète, de l’anachronique et tout le cortège des qualificatifs qui s’imposent ? A l’évidence non ! Et le saut à faire est si grand qu’il faut des jeunes (pas forcément d‘âge) expérimentés, non compromis, ouverts (et il n’y en a pas tant que vous le croyez) aux et familiers des réalités du monde et de ses perspectives.
Un JL Debré , un Ch Poncelet… ? A eux deux ils symbolisent caricaturalement les deux Institutions basiques de la République.
Compte tenu de tous nos vieux démons , et ils sont légion, compte tenu de l’absence d’alternative européenne je ne vois comme plausible qu’un contournement des Institutions françaises : des Etats Généraux des Citoyens !
GF
Une question : qui, dans la classe politique, a prévu, et a agi en conséquence, les évènements très graves d’aujourd’hui, dans les années 70 ? Vous-même étiez-vous d’accord avec la politique conduite alors ?
Moi ou pour la première question et non pour la seconde , et c’est pourquoi, impuissant et scandalisé par les « hommes » politiques français et la toute puissante caste des hauts fonctionnaires, j’ ai commencé à penser dès 1976 à émigrer…Si la bêtise au front de taureau….mais bon, c’est une autre histoire !
Le village comme le quartier, ce sont des relations de proximité.
Pour réussir une vie de quartier comme de village, il faut respecter l’"Autre", celui qui n’est pas "Moi". Respecter l’Autre et ce qui lui appartient.
Ce qui se passe dans les quartiers "difficiles", est très très loin de ce respect.
Mais qui aura la capacité, et les moyens de faire respecter le respect d’autrui ( et ce qui lui appartient).
Je trouve navrant que l’on s’en prenne à un ministre qui essaye justement de le rétablir, contrairement à d’autres qui ne font qu’en parler.
Il est aussi très très navrant qu’aucun autre ministre ne soutienne Sarkosy!!!
Je le trouve bien seul et isolé, un appui franc donnerait plus de crédit à ce qu’il dit et fait.
Sinon le Politique va encore perdre le peu de crédit qu’il peut avoir.
Le service civil "volontaire" ??? Faudrait mettre autre chose à la place de "volontaire". Il serait plus simple et moins coûteux de FAIRE de l’instruction civique dès le cycle primaire,
J’entends "descolarisé" mais qui met le feu aux écoles ?
Qui donne des coups de pied dans les portes pour les ouvrir ?
J’entends racisme, mais qui traite les filles au teint clair de p… de ta race ??
Où est le racisme ?
Merci, ALAIN, pour la Sagesse dont est empreint le dernier paragraphe de ton billet.
On reconnaît bien là l’homme que tu es vraiment, : notamment, pétri de valeurs humanistes fondées sur la Transcendance. Par parenthèse, on sait bien où conduit l’humanisme dénué de Transcendance : dans l’ordre chronologique : communisme et nazisme , pour ne citer que les plus sanglants des amis de l’Homme…
Si nos Rois ont réalisé l’unité territoriale française ( où il manquait, il est vrai, Nice et la Savoie ), sa diversité humaine n’a cessé d’évoluer pour devenir une mosaïque jamais achevée, issue de diverses immigrations successives et aujourd’hui continues.
Le Cosmos ne cesse d’évoluer; notre Terre et notre Pays n’échappent pas à cette Loi.
Le seul problème est de faire en sorte que l’évolution se fasse au profit et pour le bien de tous. L’Etat doit en être le garant. Las! quand Louis XIV disait "L’Etat c’est moi !", les Français d’alors savaient de qui et de quoi il s’agissait, tandis qu’aujourd’hui, dans notre doulce France, on ne sait plus qui est l’Etat, ni quel est vraiment son rôle ou quelle doit être sa place dans notre socièté .( On sait, au contraire, qui s’en sert copieusement depuis trente ans; D-G confondues !!! )
Malgré tout, individuellement nous ne devons ni verser dans la désespérance négative,(1) ni cesser d’agir (2).
Il a été question plus haut de Transcendance .(1) Ceux qui s’intéressent aux questions relevant de ce Plan savent que la devise nationale ésotérique de la France est "Je dispense la Lumière" (Celle des Etats-Unis étant, autre exemple, "J’éclaire la Voie " – cf. la statue de la Liberté à New York du Français BARTHOLDI ) et que son Destin, malgré toutes les vicissitudes passées et présentes , est d’apporter une puissante contribution ( d’ordre politique et culturel ) à l’Humanité.
(2) Mais alors comment agir au rang des simples citoyens ( sans pouvoirs apparents…) que nous sommes ? Tout simplement,en travaillant aux côtés des Energies et des Forces qui agissent dans le monde de l’Invisible, en veillant à ce que rien en nous , si minime que puisse être notre importance , ne puisse faire de nous un foyer de haine, de peur, d’orgueil, de séparativité, ou de toute autre caractéristique susceptible de nourrir les feux qui menacent d’embraser le monde…