Admettons l’ordre public rétabli. Quelle idée majeure pourrait remettre les esprits à l’endroit et leur fixer un cap ?
Invité le 17 Octobre dernier, conjointement avec Alain Minc, par le Conseil d’Analyse de la Société, présidé par Luc Ferry, nous fûmes, l’un après l’autre, invité à répondre à 4 questions précises qui nous avaient été posées, 15 jours avant, par écrit.
La 1ère question était la suivante (nous n’avions le droit qu’à une seule réponse) : Quelle idée maîtresse vous semblerait de nature à pouvoir porter un projet politique d’envergure ?
Voici la réponse que j’ai faite : Remettre en service l’ascenseur social !
Cette idée m’est apparue, en effet, au coeur de toutes les problématiques que rencontre actuellement notre société dont les rouages sont tous aujourd’hui grippés.
L’Etat-Providence, sauf à fausser le pacte démocratique, ne peut plus rien promettre. Son existence est une imposture dans la mesure où il ne distribue que ce qu’il emprunte ! Je veux dire qu’il ne sait même plus encourager une création suffisante de richesse pour redistribuer le solde net entre ses prélèvements et ses coûts. Il consomme plus que ce qu’il prélève.
Dès lors que l’organe qui incarne la communauté nationale ne peut plus rien pour elle, la seule manière de faire progresser la société est de libérer les plus créatifs, les plus inventifs, les plus audacieux, les plus entreprenants de nos compatriotes.
Le seul fait de délivrer le message que chaque personne qui occupe un emploi dans le public comme dans le privé, a vocation à accéder aux plus hautes fonctions, dans son activité ou dans toute autre, selon son mérite, constituerait un appel à retrouver le sens de l’initiative individuelle et de l’ambition. Toutes les règles ou normes qui contrarient ce principe seraient réputées nulles et désormais caduques.
Enfin cette idée contournerait l’égalitarisme franchouillard ambiant qui inhibe les responsables politiques et anémie les citoyens.
Naturellement les modalités techniques d’une telle idée suppose d’être examinées avec soin, mais les déclinaisons sont faciles dans l’administration, c’est affaire de volonté politique, et pourrait s’envisager par incitation dans le privé auquel il convient naturellement de préserver sa liberté d’entreprendre.
C’était ma conviction le 17 Octobre, elle est encore plus forte aujourd’hui. Nous nous devons de déverrouiller les rouages de notre société minée par tous les corporatismes et les effets ravageurs d’une assistance qui n’a su créer que des droits sans devoirs. Je garde confiance dans l’avenir. Je lutterai de toutes mes forces pour l’égalité des chances tout en rappelant que je ne crois qu’à l’effort pour y parvenir.
A propos de la crise des banlieues et de l’ascenceur social, une petite remarque : je suis surpris du nombre de sociologues qui s’interressent au problème pour le compte d’une quantité incroyable d’organismes publics ou parapublics aux finalités plus ou moins évidentes. On parle de réductions des dépenses, manifestement il y a encore un peu de marge. Et pour remettre en marche l’ascenceur, il faudra bien les faire.
Cordialement
Eric Parisot
PS Villepin a été très ….. chiraquien ce soir
Le Conseil d’analyse de la société, c’est bien ce truc que la commission des finances de l’assemblée nationale avait jugé inutile par vote à l’unanimité fin 2004 , contre l’avis du gouvernement ? ( http://www.lexpansion.com/art/6…. ) . Doit-on en déduire que, finalement, c’est l’avis du gouvernement qui a primé sur un vote unanime de la commission des finances de l’assemblée ?
Bien sûr, mais comment faire passer une telle mesure si tous les corporatismes ne souhaitent qu’une seule chose, c’est conserver leur influence ?
G 30 ans.
Les voitures brulent.
Les jeunes se plaignent de tout, de rien.
Il me semble avoir entendu ce matin, une déclaration de VGE "La france est Paumé".
Je suis chef d’entreprise, et actionnaire de différentes autres. Des grosses (300 pers) et des plus petites (40 pers). Toutes montées seul. Avec un état omniprésent. Omipotent, et comme vous ne devez pas sans doute l’ignorer, qui est plutot perçu par les créateurs d’entreprises comme une difficulté supplémentaire qu’autre chose…
Pourquoi vous racontez tout cela? Parce que tout simplement, j’ai parfois le sentiment de faire le métier le plus difficile du monde, tout du moins lorsque que vous l’exercer en France. Alors l’envie de partir l’exercer ailleurs se fait de plus en plus forte.
Le systéme français serait il tellement rouillé, voir vé-rouillé?
La politique, celle de la cité, de Platon, la politique dans son sens le plus noble, est certainement la solution. Je vous suis. Mais a t elle la possibilité de s’exprimer? Et surtout, jusqu’à quel moment aurais-je la patience, l’énergie d’attendre? J’imagine ne pas être le seul dans cet état d’esprit. Alors Bazire parle de "France qui tombe", VGE de "France paumé", Sarkozy de "France Islamisée"… finalement quelle France? En tout les cas, aucun ne parle d’une france qui serait sur le bon chemin. Et vous quelle est votre france?
Monsieur le Ministre
Ceci est une sorte de lettre ouverte
La situation est donc très grave. Et cela à différents points de vue. Elle pourrait bien s’aggraver, se radicaliser, se transformer.
Et cela d’autant plus que l’on fera une erreur d’analyse des fondamentaux.
Or le fondamental des fondamentaux de ce pays c’est la Révolution de 1789.
Dès lors, et cela est unique, et tient à une cause essentielle à mon sens, l’Histoire catholique de la France, les vertus de notre pays qui compensaient largement, dans un univers fermé de royaumes et assimilés et limité pour la puissance, ses défauts se voient bien plus que largement contrebalancées par ces derniers dans un monde qui ne cesse de s’ouvrir et qui , en même temps, évolue vers de nouvelles dimensions politico-économiques et donc concentrations.
Faut d’avoir pu ou voulu s’interroger sur une évolution contraire à celle du monde et donc aux technologies qui l’impulse , notre pays s’est engagé dans une voie sans issue.
L’Europe aurait pu , devait, être une alternative à cette impasse. Dès le début, on s’est évertué à en détourner le sens qui correspondait à un processus historique de concentration. L’Europe n’aurait été qu’une étape dans un continuum mondial. Mais au moins elle aurait été, cette étape . Or on voit bien que tel n’est pas le cas. L’Europe n’est pas.
Et la France se trouve donc face à elle-même et à tous les dangers qu’elle a créés contre elle depuis plus de deux siècles. C’est de l’ordre de la tragédie antique !
Avons-nous encore une marge de manoeuvre ? Dans la France telle qu’elle est, la réponse est pour moi NON. Par l’Europe ? Nous représentons un risque de contagion venant même du dérapage de l’ensemble institutionnel français. Tout est devenu faux ou presque.
Alors ? Alors je ne crois pas à des catalogues de mesures , de « politiques » etc.. anti catastrophe. Ce ne peut être que cautères sur jambe de bois. Trop tard, nécessairement trop partiel…
J’ai vécu cela en entreprise et j’ai agi, seul , en conséquence, sauvant à mes risques des Groupes ou entreprises de la faillite. Il en va de même pour l’entreprise France. Mais je sais bien que personne- s’il existe un Homme pour cela – n’aura, à ce stade de faillite, le courage d’entreprendre ce travail d’Hercule. C’est donc aux actionnaires qu’il faut faire appel.
Alors. Alors il faut mettre en œuvre, même tardivement, une « contre Révolution », enfin !
Il faut donc des Etats Généraux des Citoyens. Je sais que je me répète et je sais que j’agace. Mais cela m’importe peu. Puisque mes analyses et mes actions sont toujours été validées par le cours des évènements, je peux penser que j’ai un certain talent prospectiviste et que mes propositions, même si elles apparaissent difficiles (ce qui n’est pas le cas) , sont réalisables et nécessaires !
Maintenant…Je l’ai écrit ici et là, souvent, le fatum latin qui n’a rien de divin mais de trop humain conduit peut-être à un chaos de très grande amplitude dont la France serait, après celui de la Révolution, à nouveau, à l’origine, un chaos ouvrant sur une nouvelle étape du cours de l’Humanité qui sera immanquablement mois humain.
Reste-t-il du temps ? Plus pour la parole en tout cas.
GF
Tu parles de communauté nationale, je pense que l’un des défis est justement de recréer ce sentiment d’appartenir à une nation entière, avec ce que cela comporte d’exigence pour chacun, de compréhension de l’intérêt national, le Général parlait de l’intérêt supérieur de la patrie, on en est très loin, depuis des années et des années. Quand le Premier Ministre hier parlait de sursaut républicain, je ne sais auprès de qui cette phrase, au demeurant très juste, aura été percutante, tant l’égoisme est latent dans notre pays.
Pour répondre à M Deniaud : sommes-nous un peuple égoîste ?
Les malheurs des deux grandes guerres ont générés un besoin de bonheur et d’oïsiveté. L’égoïsme est-il issu de cela ou beaucoup plus ancien ? L’individualisme du peuple est une des caractétistiques de notre société, ce qui n’est pas le cas dans les sociétés ou le niveau de ressources est tellement faible que l’esprit d’équipe et la solidarité s’expriment (au sein du peuple, je mets de côté les élites de pouvoir) : c’est le cas en Afrique noire. Cet individualisme français qui mène au consumérisme nous fait choisir nos élus comme des pots de yaourts (celui-là non, celui-là non plus, ah il reste celui là !)
Pourquoi ? Parce que nous sommes dans un monde de perception et non plus de valeurs, de projets, d’objectifs ou d’ambition réelle.
Pardon M Lambert, qui êtes en ce moment proche d’un des berceaux des démocraties et d’un pouvoir historiquement structurant de nos sociétés occidentales, le Vatican, je suis en train de comparer les hommes politiques à des pôts de yaourt. Vous aller me dire que je ne fait pas dans la dentelle, d’Alençon bien sûr. Je vais rester dans le registre du Vatican : Mea culpa.
Lorsque notre économie et notre société seront descendus suffisament bas, nous nous rendrons compte que cette unité de la nation sera une question de survie pour nous, nos enfants et les générations à venir.
Lorsque l’on voit les réactions de certaines mouvances politiques sur les évènements actuels, on voit bien qu’un seul leitmotiv les anime : ne pas résoudre les problèmes, ne pas assurer cette unité car la reconquête du pouvoir est plus importante à leurs yeux.
Il est peut-être temps de se remettre au travail, de relever le chêne famillial qui est en train de pencher.
La puissance de la nation se mesure par la détermination de son peuple, un peuple divisé engendre une nation faible. Si faible qu’elle ne peut résoudre ses problèmes internes.
Pour terminer, j’ai un conseil à donner à tous les hommes politiques. Notre peuple n’a jamais été aussi soudé que lorsque le malheur s’abattait sur lui, c’est un réflexe de protection. Une autre caractéristique que j’ai pu noter en nous observant, c’est qu’il est beaucoup plus difficile de nous faire dire oui que de nous faire dire non. Il y a beaucoup d’exemple, de l’élection de Jacques Chirac au référendum sur l’Europe pour ne citer que les derniers. Nous nous motivons plus par réaction a notre perception que par goût du résultat. Si nos gouvernants veulent nous motiver, il faut qu’ils trouvent la rhétorique nécessaire pour que nous n’ayons qu’a donner notre avis : non.
Alors, "non au 38 tonnes" ? Voir <A HREF="http://www.alain-lambert-blog.or... to the new france</A>
Le problème, en terme d’image et de symbolique, dans le concept " d’ascenseur social ", c’est qu’il est en soi aussi vide que la cabine du même nom et qu’il insinue dans les esprits que pour monter il n’y a pas besoin de " faire d’efforts personnels", puisqu’il suffit d’appuyer sur le bouton… .
Pour" remettre les esprits à l’endroit et leur fixer un cap", ne faudrait-il pas commencer par faire un diagnostic " holistique" de la situation pour ensuite proposer et apporter les remèdes idoines et fixer dans la Loi , pour l’avenir, notamment, les nécessaires garde-fous pour ne pas retomber dans les errements vieux de trente années peu glorieuses politiquement dans le domaine qui nous préoccupe ?
L’erreur qui se profile déjà à l’horizon va consister à faire croire que la droite au pouvoir, seule, peut le faire, alors qu’elle n’a fait qu’échouer jusqu’à présent ( tout comme la gauche) . Le problème est tellement gigantesque et tellement grave qu’il ressortit au salut public du Pays et que les esprits raisonnables de la classe politique tant à gauche qu’à droite ( il en existe encore ! ) ne peuvent que s’unir – pour tenter d’en sortir une bonne fois pour toutes – par un pacte républicain dont la mise en oeuvre du programme qui sera établi en commun serait ensuite contraignante pour quelle que majorité que ce soit.
Ce n’est que dans l’union nationale – pour sauver la France – ( cela vaudrait le coup, non!? ) que le problème pourra être solutionné. Le PM de Villepin, seul, n’en a – devant lui- ni le temps, ni les moyens budgétaires. Et surtout, peut-il espérer – en l’état- un consensus même passif de ses adversaires ?
Si tel ne devait pas être le cas, il est à craindre que l’on continue à errer dans le labyrinthe du modèle politique français, où l’on sait que malheureusement il n’y a pas de fil d’Ariane…
Pour séduisante qu’elle soit, l’idée de « l’ascenseur social » est prématurée. Rafistoler un monte-charge alors que l’électricité est coupée de façon intermittente relèverait de la gageure ! Avant de promettre l’égalité des chances, il faut raviver les opportunités – c’est-à-dire remettre en route l’économie, relancer la croissance. Tant que nos ghettos auront 20% de chômage ou plus, les chances d’attraper l’ascenseur resteront à peine plus élevées que de gagner un gros lot au Loto…
Comment développer cet "ascenceur social", alors que de nombreux jeunes à bac +4,+5,+8 et qui sont pourtant armé de bagages prestigieux n’arrivent qu’à faire des "petits boulots" qui ne correspondent pas à leurs qualifications. Comment développer cet "ascenceur social", alors que dans nos banlieues, les professeurs, les policiers, les pompiers, les infirmières et les assistantes sociales eux-mêmes sont découragés de tous lurs efforts et que dans ses "cités", certains jeunes continuent de vouloir être aider voir assister par l’Etat, la société et les entreprises alors qu’ils ne font pas d’efforts et qu’ils continuent à parler verlan et continuent de vilipender l’Etat à longueur de temps.
Comment développer cet "ascenceur social" alors que tous les meilleurs de France soient partent à l’étranger, soient veulent vivre des rentes de l’Etat et au crochets des salons ministériels en pondant des rapports.
Comment développer cet "ascenceur social" alors que les jeunes qui devraient naturelleemnt monter et prendre des responsabilités, sont stopper par des "homme de cours" qui s’accrochent à leurs fauteuils douillets. Comment développer cet "ascenceur social" alors que tous les meilleurs de France soient partent à l’étranger, soient veulent vivre des rentes de l’Etat et au crochets des salons ministériels en pondant des rapports.
Depuis 1789, entre les luttes de pouvoir au sommet de l’Etat, et la contestation de "corporatismes" comme vous dites contre ce même pouvoir, la fracture entre élites et population est toujours sinon plus d’actualité. Or cela ne tient pas à une fracture intellectuelle puisque la population française se cultive et s’émancipe de plus en plus.
Le vrai probleme, c’est que le pouvoir est le pouvoir d’une minorité, d’énarques, auquel le pays ne s’identifient plus. Les élites institutionnelles françaises, cloisonnées dans Paris intra-muros, ne connaissent plus leur pays, ne connaissent plus la France, la France dans ses diversités, la France dans ses aspirations, la France dans son besoin de respirer… la France étouffe et s’étrangle!
Ce n’est pas le pays qui se désespère, c’est les élites cloisonnées,
ce n’est pas le pays qui perd à l’étranger, c’est les élites cloisonnées,
ce n’est pas le pays qui n’a plus foi en lui, c’est les élites cloisonnées,
ce n’est pas le pays qui ne veut pas plus de fraternité, c’est les élites cloisonnées qui dressent les uns contre les autres pour mieux s’assurer leurs rentes,
ce n’est pas le pays qui ne bouge plus, c’est les élites cloisonnées qui restent dans l’immobilisme et dans la peur car ils ne comprennent plus rien à rien et les réalités leurs échappes,
ce n’est pas le pays qui fait du bla-bla devant les caméras, c’est les élites cloisonnées ,
ce n’est pas le pays qui n’aime pas la politique, c’est les élites cloisonnées qui n’ont plus foi dans la politique et ne savent plus proposer de bonnes pratiques politiques afin que citoyen ne se résumme pas à une vache à lait ou à un poteau de meeting.
ce n’est pas le pays qui devient égoïste, c’est les élites cloisonnées par leur volonté de ne rien partager de leur pouvoir (cf voyer le nombres d’associations en France…),
ce n’est pas le pays qui devient nombriliste, c’est les élites cloisonnées par leur volonté d’exister (cf : voyez le nombre d’associations entre la France et divers pays étrangers, en échange culturels, économiques, de recherche, sociétales etc…)
ce n’est pas le pays qui est centré sur lui-même, c’est les élites cloisonnées avec leur jacobinisme intégriste,
ce n’est pas le pays qui n’aime plus la France (avec un grand F, pas la France des cours du pouvoir donc), c’est les élites cloisonnées qui font tout pour imposer leur vision des choses,
Au final c’est le pays qui fait le boulot et qui le fait pas trop mal, et ce pays c’est la France et il serait assez agréable que les "élites cloisonnées" se décloisonnent et soit à la hauteur de ce pays!
Moins de blabla, plus de souffle et d’air, moins de promesses, de phrases vides, plus de sens et de vérités et d’informations afin que chacun puisse juger et participer sans se démobiliser.
Le peuple est là… il suffit que les institutions lui laisse plus de prérogatives en le guidant mieux mais en ne décidant pas pour lui. Car ce peuple, c’est la France et il le mérite!
Yuca de Taillefer.
Monsieur,
J’ai lu avec beaucoup de plaisir votre dernier billet où votre envie d’une France plus libre et plus entreprenante m’a convaincu qu’il restait toujours des hommes politiques qui soutenaient réellement le modèle libéral, sans aucun doute le modèle le plus stable mais aussi potentiellement le plus égalitaire.Néanmoins vous ne m’avez pas gueri de ma lassitude envers le monde politique.Car, et toutes les personnes qui écrivent sur ce blog le savent, les idées et la personnalité du gouvernement doivent dans ce pays s’effacer devant la volonté de notre chef de l’Etat qui est de contenter tout le monde en meme temps, c’est- -dire de ne rien faire ou du moins de ne rien entreprendre sans que le pays ne le commande.
Sincèrement votre et en espérant notre reve se réaliser…
Ce qui me surprend le plus, c’est que la France a le modéle le plus social des grands pays industrialisés, où l’etat providence deverse des quantités de subventions, aides, assistances à tire larigot.
Et au lieu de satisfaire de cela, les populations en difficultés se revoltent et jugent que ce n’est pas assez! La France est le seul pays ou de telles emeutes se produisent! On arrive donc au résultat inverse.
De tels problemes ne se produisent pas dans les pays anglo -saxons où les aides sont reduites au minimum.
Je ne pense donc pas qu’un enieme plan consistant à deverser des millions d’€ sur ces quartiers servira à quelque chose! bien au contraire!
Cher Alain Lambert
Remettre en service l’ascenseur social !….Tout un programme, ou un vœu pieu.
L’ascenseur est en panne, …..Certes.
La dernière fois qu’on a fait venir le technicien, il a dit que c’était peut être possible de réparer, mais qu’il faudrait s’arranger sans facture (de la main à la main).
La société de dépannage est en dépôt de bilan, le PDG de la holding est parti avec la caisse.
Puis si on répare, ça ne servira à rien, l’électricité à été coupée, on à pas payé la facture.
Et même si on fait un chèque tout de suite, ça ne nous avancera pas, la centrale qui fournit l’énergie électrique, a cessé sa fourniture pour grève d’une durée indéterminée.
On pourrait réquisitionner les travailleurs, ou faire venir la troupe, mais la CGT à fait sauter le poste de distribution.
De toutes façons, ça ne servirait à rien, parce que c’est une centrale hydroélectrique, donc alimentée par un barrage.
Et Alors ?
Hé bien, ……l’été dernier, ……..à cause de la sécheresse, on a utilisé toute l’eau pour arroser le maïs, qui à crevé sur pied, à cause d’une maladie.
De toutes façons c’est pas si grave, on ne l’aurait pas vendu, les cours mondiaux se sont effondrés et on était pénalisé par la surévaluation de l’Euro.
On va s’arrêter là, mais on pourrait aller loin sur cette voie.
Un peu d’humour ne fait pas de mal.
Le niveau des prélèvements (le vrai) s’élève aujourd’hui à54% du PIB.
On nous dit que sous peu, pour traiter le vieillissement de la population, il faudra prélever 6% de PIB en plus pour satisfaire les besoins.
Si mes calculs sont exacts, nous serons à ce moment là, à 60% de prélèvements ! (Même les soviétiques auraient honte d’en arriver là).
Vous dites, très justement : « l’organe qui incarne la communauté nationale ne peut plus rien pour elle »
Pour illustrer ça, je verrais bien le dessin d’un humoriste, en première page d’un grand quotidien :
Nous sommes dans un port.
Sur la jetée se trouve un groupe d’individus, qui représentent ceux qui créent les richesses du pays.
Ils regardent quelque chose qui se débat dans les flots et qui leur crie : Aidez-moi, je coule !
En fait c’est « l’organe qui incarne la communauté nationale », qui est en train de se noyer.
Et ils sont là, interloqués, tétanisés, dépités, désabusés, incapables de faire quoi que ce soit.
Alors une petite voie se fait entendre presque en s’excusant : « Nous, c’est déjà fait ».
Alors, libérer les plus créatifs, les plus inventifs, les plus audacieux, les plus entreprenants de nos compatriotes, …..oui, évidemment, c’est un souhait estimable.
Mais, avec comme perspective, 60% de prélèvements ?
Les plus intelligents, doublés des plus audacieux, sont déjà partis vers d’autres cieux ou en instance de le faire.
Ne resteront que ceux qui le sont le moins, ou qui ont d’autres intérêts de le faire.
Ne devons nous pas nous interroger sur le fait que 70% des jeunes, veulent rentrer dans la fonction publique, pour se mettre à l’abris ?
Qui va payer les 60% de prélèvements ?
Cordialement.
Cher Monsieur,
Mais en repondant de la sorte, vous tombez dans le piege de ce que vous denoncez ensuite. Comment remettre en service l’ascenseur social sans croissance. Vous voulez partager de la richesse que vous n’avez pas. Un projet politique d’envergure, c’est mettre la France sur les rails du developpement economique pour le 21eme siecle. Comment: Casser les corporatismes divers comme vous l’avez dit (good luck !), liberer les creatifs et les entreprenants comme vous l’avez dit, ramener le politique dans les limites de ses moyens en arretant de faire croire qu’il peut tout (faire moins mais mieux) comme vous l’avez dit en parlant de l’etat-providence, expliquer aux Francais que la mondialisation (c.a.d l’integration de la Chine et l’Inde) se fera avec eux ou sans eux et que la seule issue est de monter plus haut dans la chaine alimentaire, dereguler le marche de l’emploie pour que les potentiels de developpement puissent enfin s’exprimer sans redouter les periodes de vaches maigres (je n’embauche pas car j’ai peur de ne pas pouvoir licencier). L’economie ne peut pas tout, mais quand l’economie va, le reste devient beaucoup plus simple a regler.
Un francais de l’etranger qui se desole que l’evidence echappe encore et encore a la France.
Ascenseur social
Je crois que, avant tout, il y a un impératif catégorique : restaurer le mot ENTREPRENDRE.
S’il est un pays ou une cléricature laïque a pu s’emparer du pouvoir total et qui ignore et méprise l’entreprise (en diffusant universellement cette attitude), tout en appréciant qu’elle génère malgré tout des richesses et en s’employant à les dilapider, c’est bien la France.
Or le mot Entreprendre caractérise le genre humain depuis l’apparition de l’Homo Sapiens, à titre individuel ou collectif.
Le corps social en effet n’est qu’un agrégat de corps humains. Nier l’entreprise, la vitupérer, l’ostraciser et tout compte fait lui substituer à grands frais un Etat global c’est nier le corps social donc l’homme, c’est les tuer.
Toute entreprise répond aux mêmes règles, immuables, de fonctionnement. Tout dérèglement emporte les mêmes conséquences. C’est une cellule vivante.
Vaste action publique que cette restauration de cette partie vivante de nous-mêmes après tant d’années, de décennies qui ont conduit à une sorte d’esclavage des citoyens (nombre d’entre eux) qui leur faisait même nier la source de leur existence.
J’ai souvent développé ce thème qui ma parait capital. Et je m’étonne que cette observation d’un pragmatisme élémentaire ait eu si peu d’échos ; cela traduit sans doute la profonde dévitalisation de ce pays.
Il faut y remédier dare dare de haut en bas de la nation (car le « Haut » qui commande est bien pollué ; il suffisait d’entendre Villepin hier, dans sa longue et ennuyeuse et pathétique litanie omettre les entreprises parmi les victimes des exactions des bandes. Villepin est typiquement un Haut Fonctionnaire conditionné).
Robien est-il capable de changer la mentalité de l’Education Nationale ?
Faire des français des entrepreneurs d’eux-mêmes, en famille etc…voilà un enjeu premier, capital de ce pays. Je pense qu’un métissage européen aurait été le meilleur remède de dé-condionnement.
Monsieur le sénateur,
Premier point : juste un parallèle avec la Corse. Certes, en matière de violence, nous ne pouvons pas donner de leçon, néanmoins, avec environ 20 pour cent de population immigrée sur notre île, nous n’avons pas relevé d’émeutes ou de scènes similaires à celles du continent. Pourquoi?…. Ne vous semble-t-il pas intéressant de nous poser cette question?. Certains avanceront, la xénophobie, voire le racisme latent des corses. Moi, je crois, que déjà la seule fierté d’être corse l’emporte. Cette solidarité de l’insulaire vaut bien quelques reflexions, car je suis également fier d’être français. Je souhaiterais que mes "compatriotes" français soient également animés de cet orgueil d’appartenir à une Nation qui ne peut être forte qu’à la condition de la grandeur de son peuple. Il vous appartient donc, à vous, nos représentants, de stimuler cette cohésion nationale. Malgré ce que nous en disons, nous les Corses, sommes heureux de vivre sur notre île, non pas parce que nous sommes isolés mais parce que nous vivons ensemble les mêmes valeurs, les mêmes traditions, les mêmes espérances.
Deuxième point : donnez donc aux citoyens immigrés de notre pays cette possibilité de vivre dans "leur" cohésion nationale et leur spécificité qu’il bâtiront eux mêmes dans Notre République, à quand un Marrakech en Lubéron? ou un Togoland en Auvergne?
à quand un hammam turc sur les bords de l’A7?…vivons de la richesse de notre mixité et enfin reconnaissons la!
Le terme Curriculum Vitae – en latin – peut se définir comme « cours de la vie ».
En matière de vie professionnelle, c’est le document écrit qui renseigne sur l’état civil, les titres, les capacités et les activités passées d’un individu.
C’est donc sur cette base que l’employeur va d’abord distinguer parmi de multiples candidats.
Pourtant – dans ce même temps – l’article 122-45 du Code du Travail énonce qu’ « aucune personne ne peut être écartée d’une procédure de recrutement » en raison « de son origine, de son sexe, de ses moeurs, de son orientation sexuelle, de son âge, de sa situation de famille, de ses caractéristiques génétiques, de son appartenance ou de sa non-appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie, une nation ou une race, de ses opinions politiques, de ses activités syndicales ou mutualistes, de ses convictions religieuses, de son apparence physique, de son patronyme ou en raison de son état de santé ou de son handicap.”
Ainsi, notamment, un employeur n’a pas le droit de se fonder sur la nationalité d’un candidat pour refuser de l’embaucher, sur son appartenance à une ethnie, une nation ou une race, sur son apparence physique ou son patronyme.
L’employeur n’a pas le droit.
C’est aussi simple que cela. Et c’est notre loi.
Par voie de conséquence, toute disposition ou tout acte contraire à l’égard d’un salarié sera déclaré nul de plein droit.
Encore une fois, c’est aussi simple et strict que cela.
Qu’en pensez-vous, chers lecteurs ?
Dans ces conditions, je ne vois vraiment pas quel argument valable pourrait être opposé à la généralisation par la loi du Curriculum Vitae anonyme, puisque – tout simplement – l’employeur n’a pas le droit de se fonder sur l’état civil du candidat pour faire son choix.
Alors bien sûr, les discriminations illégales seront certainement tout aussi nombreuses, et notamment au stade de l’entretien d’embauche.
Alors bien sûr, les discriminations légales sont tout aussi injustes et iniques que celles réprimées par la loi. Et notre ensemble social est malade au point de les exacerber.
Mais néanmoins, en confrontant directement – par l’intermédiaire du CV anonyme – les populations discriminées aux employeurs, il y a fort à parier que l’on parviendra peu à peu à réduire les comportements frauduleux.
Et ce sont ces populations illégalement discriminées mêmes – handicapés, seniors, musulmans et caetera – qui convaincront au mieux les employeurs de leurs qualités, de leur savoir et de leurs compétences.
Tout du moins, je le crois.
Non ?