Marc nous a fort opportunément rappelé, à l’occasion de notre recherche d’un vocable pour identifier la sphère publique dans son ensemble et sa mise en mouvemement, que l’expression « Nouvelle France » était déjà utilisée par l’Agence Française des Investissements Internationaux.
En utilisant le lien qu’il nous a indiqué, nous découvrons une courte vidéo très valorisante pour notre Pays. Allez voir :
Un slogan accepté par l’ensemble de la fonction publique serait: Debout les fonctionnaires ! Il inciterait les uns à se mettre au travail et inciterait les autres à aller manifester 🙂
Ce que vous cherchez, c’est peut-être montrer le chemin a nos concitoyens. Ce pourrait-être la "nouvelle route". On se rapproche des "feuilles de routes" que l’on peut trouver un peu partout, du moyen-orient à l’ONU.
S’il l’on se rapproche du vocable informatique, on pourrait avoir une FRANCE Version 2.
"Debout fonctionnaires !" sous-entend qu’ils ne sont pas debout, ce qui est tout de même le cas pour une grande majorité. Il sous-entend également que le renouveau de la France passe par le fonctionnaire, comme si, tel l’oracle mythique, il a la solution à tout les problèmes lorsque tout va mal. Une nation est un tout, et d’abord un peuple.
Il y a peut-être un fonctionnement de l’Etat à réformer, des dérapages budgétaires à stopper, une dynamique nouvelle à trouver, mais notre avenir est surtout un positionnement économique à trouver. Accepter peut-être d’être une "emerging nation".
Plus sérieusement, je propose "dynamisation des services publics"
… Ou "refonte et dynamisation des services publics"
Cette manière d’aborder la gestion publique, c’est donner un peu plus les rênes au peuple au travers du parlement, c’est permettre, à partir de grandes orientations stratégiques, le pilotage de cette grande entreprise commune qu’est la nation française. Permettre cette lisibilité, c’est passer d’un gouvernement à une gouvernance parlementaire.
Le terme de gouvernance présente une signification polyvalente. Il appartient a plusieurs des sciences sociales contemporaines, notamment la science economique et la science politique.
Il procede du besoin de la science economique (en ce qui concerne le gouvernement de la firme) et de la science politique (en ce qui concerne le gouvernement de l’Etat), de se munir d’une notion omni comprehensive, capable d’offrir une diversite de significations non couvertes par le terme classique de gouvernement.
Se referant globalement a l’exercice du pouvoir, le terme de gouvernance designe, que ce soit dans le domaine de la firme ou que ce soit dans le domaine de l’Etat, non seulement l’action des organes executifs mais aussi des assemblees (par exemple, dans l’Etat, les parlements) ou les organes de jugement (par exemple, dans l’Etat, les juges et tribunaux).
Le terme de gouvernance correspond a la forme dite post-moderne des organisations economiques et politiques.
Conservons bien en tête la double question d’Alain Lambert :
1°) Quel nom donner aux administrations publiques toutes confondues ; en reste-t-on à APU ? (je rappelle qu’il s’agit de l’Etat, de la Sécu, des Collectivités Locales et des Odac).
2° Comment appelons nous la démarche de renouveau, de modernisation, de réforme, de transformation, de re ingénéring, de réinvention de l’action publique ?
Sinon, bravo vous êtes très actifs et particulièrment imanginatif.
Peut on prendre le slogan d’un autre candidat ? "Inventons demain" (Jack Lang)
Je répète les amis : il ne s’agit pas d’inventer un nouveau slogan pour publicitaire pour l’Etat !
Il s’agit de trouver un nom à l’action publique en général au delà de l’Etat.
Et en effet de d’énoncer que cette "action publique" a décidé de changer de paradigme.
Nos amis canadiens parlent de modernisation de la fonction publique:
http://www.psmod-modfp.gc.ca/abo...
Web-Blog – Vous êtes un fin connaisseur de cette démarche au Canada. Quels "slogans" utilisaient-ils ?
Pour lui trouver un nom, il faut d’abord la définir. Le travail devrait d’abord porter sur la définition de cette "action publique". Quelqu’un serait-il capable de la définir ?
Qu’est-ce que l’action publique ?
Nous pouvons en parler sous l’aspect de son utilité, liée à son essence, ou de ses effets qui sont liés au premier, mais plus visible pour nous citoyens.
Il existe sur tout ensemble humain un gouvernement. Son mode diffère d’une société à l’autre, Ce gouvernement, ou Pouvoir, concrétise son action par des ordres qui obtiennent l’obéissance civile. L’action publique, au delà de l’APU (d’argent ?), est la concrétisation de l’exercice du Pouvoir.
Que représente le Pouvoir pour la société ?
C’est d’abord une délégation du peuple à un ensemble d’individus chargés d’assurer un certain nombre de missions :
– regler la vie économique
– assurer le pouvoir de rendre la justice,
– assurer la représentatitivité du pouvoir vis-à-vis des autres pouvoirs étrangers,
– assurer la sécurité des citoyens, des biens matériels, l’intégrité du territoire, l’indépendance du pouvoir
– édicter les règles régissant la société, …
Ce Pouvoir est plus ou moins étendu selon qu’il peut diriger plus complètement les actions des membres de la Société et user plus pleinement de ses ressources. C’est peut-être d’ailleurs ici que l’on se rend compte que la forme de Pouvoir actuel ne permet pas forcément à ceux qui la détienne d’exercer pleinement sa direction.
Voilà une première ébauche de définition des responsabilités de l’APU, qui doit être étendu.
Une fois cette définition finalisée, il sera alors plus facile de définir sous forme d’un vocable générique ce qu’il représente.
En attendant, pour en revenir a une image informatique, voici ce que l’on pourrait expliquer.
Ce qui se passe actuellement, c’est une mise à jour du système d’exploitation. Le système d’exploitation de l’ordinateur assure la gestion des composants matériels de l’ordinateur, il gère également les droits, les conflits d’accès, le bon fonctionnement en harmonie des logiciels installés sur l’ordinateur. Cette vague de réformes, c’est simplement une mise à jour du système d’exploitation, des règles de fonctionnement interne. Bien sûr, cela ne se voit pas bien, c’est caché. Mais, ce qui est certain, c’est que l’on va mieux gérer les ressources, on va libérer de la mémoire, le systême va moins "râmer".
Il est certain que personne ne va comprendre si l’on parle d’un changement de paradigme.
J’attends beaucoup de la définition de l’APU.
Vraiment tous mes compliments car vous vous êtes donné la peine de mener un travail de réflexion qui nous invite tous à réfléchir. Si vous éclairez, par votre propos, parfaitement la notion de changement de système d’exploitation qui est exactement la problématique de l’action publique actuellement, je pense, en revanche, qu’il n’est pas nécessaire de faire l’inventaire du contenu de l’action publique, il suffit de regarder ce que financent les APU, c’est à dire les administrations publiques, et le contenu de l’action publique est clair.
Qu’il y ait lieu de faire le ménage et de rétrécir le champ de l’action publique, j’en suis pour ma part, un chaud partisan, mais c’est un autre sujet.
J’en reviens donc à ma question formulée de manière encore plus précise : choisissons-nous de parler d’Etat, même lorsque c’est la Sécu qui agit ou les collectivités locales ? En d’autres termes, compte tenu de la difficulté à trouver un vocable qui parle aussi bien aux Français que l’Etat, ne vaut-il pas mieux rassembler sous ce nom toute l’action publique.
Je demande à tous les spécialistes de m’aider dans la pédagogie du sujet car c’est infernal. Tous les Français appellent "Etat" ce qui ne l’est plus depuis longtemps ! Alors que faire ? Je vous confie mon idée secrète : il faut fusionner la Sécu avec l’Etat car la CSG (qui est un impôt) devient un tel financeur que je trouve hallucinant qu’elle n’obéisse pas aux mêmes exigences budgétaires que l’Etat.
Annabelle: une remarque : tout gouvernement ne maîtrise qu’environ 40% de l’action publique (part du budget de l’état). Dès à présent, l’action des collectivités territoriales représente à peu près la moitié de cette somme, et est souvent majoritaire dans l’action locale (l’argent de l’état servant aussi à l’U.E., les actions militaires, etc.).
Il n’y a donc pas de "pouvoir" au sens où vous l’entendez : deux décentralisations sont passées par là : en termes plus clairs : il n’y a pas de "pilote" dans l’avion de la dépense publique.
J’avais proposé de décliner le filon populiste découvert par de Villepin en choisissant par exemple " Pour une France sociale" ou " Inventons l’avenir social" ou encore " Pour un modèle social de l’avenir".
Plus sérieusement , il y a peut-être quelque chose à trouver vers " La France en action ", ou " Agir ensemble pour la France ", ou " Bâtissons ensemble l’avenir de la France", ou " Pour une France de l’action". Qu’en pensez-vous ?
Ordonnateur ? Mais d’après ce que vous me racontez, c’est un liquidateur qu’il nous faut. Pour supprimer tout cela ! 🙂
Résumons : Vous êtes en train de me raconter que nous sommes dans un camion de 38 tonnes lancé à vive allure sur l’autoroute des économies modernes, il y a de moins en moins de carburant et plus de pilote. La trajectoire n’est pas bonne et il est impossible de changer de direction.
Nous sommes bien !
Les lobbies professionnalisés s’assurent que personne ne monte dans la cabine.
Mais, notre comportement général n’a pas échappé à la perspicacité des gendarmes européens qui commencent à lorgner notre chargement de nitroglycérine que représente notre dette. Les jeunes de banlieues essayent de nous voler les roues du chassis de nos valeurs et M. Le ministre cherche un nom au camion ? Ah bien, c’est simple : "Le salaire de la peur".
Pas mal ! vous êtes douée ! vraiment ! continuez, je sens que vous allez nous apporter beaucoup sur ce Blog. Pas de chance que le clin d’oeil d’humour de la semaine ait été délivré, sinon, vous aviez vos chances.
Cela étant, comme vous ne semblez pas née de la dernière averse, il serait souhaitable que vous acceptiez de vous contraindre aux questions posées : on ne peut plus mutiplier le nombre d’autorités ayant le pouvoir d’engager des dépenses et de lever des impôts sans consolider leurs comptes auxquels il convient cependant de trouver un mot autre que "toutes APU confondues".
Certes, la dénomination n’est pas l’essentiel, mais pour l’instant les non initiés utilise le mot ‘Etat" à tort et à travers sans que celui-ci ne soit plus pour rien dans ces dépenses et ces impôts.
Il faut à mon avis définir cet ensemble en fonction de ce que vous voulez en faire. Si vous souhaitez recoller l’Etat, on va croire à une recentralisation, ce qui va faire peur aux régions, même si dans l’esprit, je le comprends bien, ce n’est pas cela. Ce n’est pas simple, ce n’est pas simple. Je cherche.
Annabelle: ce que je veux surtout dire, c’est que les 19% que représentent l’ensemble des maires, conseillers généraux et régionaux (ainsi que les machins intercommunaux) ont une légitimité (électorale) à définir l’action publique comparable à celle du gouvernement, et supérieure à celle de l’administration, déconcentrée (locale) ou non.
En un mot, que ce que propose Alain Lambert (l’état pilote de l’action publique) me semble parfaitement irréaliste, à moins de revenir sur deux décentralisations. Par contre, qu’un pilotage local de l’action publique, soutenu ou non par l’état, est éventuellement réaliste : mais, effectivement, dans ce cas, le pouvoir du Parlement devient à peu près nul et la LOLF ressemble alors à un tragique contresens.
Joker ! notre discussion tourne au combat de nègre dans un tunnel ! on ne s’y retrouve pas. L’agrégation de tous nos comptes publics est déjà faite puisque ce sont ces comptes agrégés qui sont adressés à Bruxelles et sur lesquels sont calculés les déficits publics (qui ne devraient pas dépasser 3%). Il ne s’est jamais agi de les placer, comme le pense notre ami l’agent ordonnateur secondaire, sous l’autorité de l’Etat. Il s’agit de faire en sorte qu’ils disposent d’un instrument commun de pilotage, à défaut nous sûrs d’aller dans le ravin.
Mais, pour ma part, je rends mon tablier, car j’ai acquis maintenant la conviction que c’est incompréhensible pour les citoyens y compris les plus avertis.
Courage pour la suite.
Pour l’ordonnateur : je mesire mal les impacts de cette proposition, mais ces deux légitimités ne peuvent-elles pas s’exprimées toutes les deux. La légitimité du gouvernement, c’est de déterminer les gros volumes financiers pour les maires, les conseillers généraux, … ce n’est me semble-t-il pas contrainre à la légitimité de ces derniers qui disposent du pouvoir de déterminer l’utilisation de ces fonds. La détermination des volumes serait assuré par le parlement. Mon idée génère-t-elle Lot’s Of Laughs then Fears ?
Pour Manuel : si c’est sous l’angle budgétaire que vous souhaitez aborder le problème, pourquoi ne pas parler des organismes beneficiaires des impôts, ou des organismes utilisant l’impôt ?
Manuel: Le sujet de ce billet (selon votre propre définition dans votre message du 1/11 11h45) était la définition d’un concept incarnant l’action publique "unifiée". Ma seule intention était de faire remarquer que le bras armé de l’action publique, c’est à dire, les fonctions publiques, ne fait qu’obéir aux élus, et donc, que ces élus eux-mêmes doivent commencer par s’entendre du haut de leurs différents perchoirs (assemblée nationale, sénat, conseils régionaux, généraux, mairies) s’ils souhaitent qu’une action publique unifiée existe.
Prétendre que le manque d’unité de l’action publique pourrait être corrigé par de simples évolutions des pratiques des lampistes ne me semble pas être le moyen d’adresser effectivement l’enjeu grave ici évoqué, à savoir, l’intérêt public.
Annabelle: la proposition semble, de prime abord, sensée, mais pose un problème de fond : c’est l’action législative qui, pour l’essentiel, fixe l’usage de l’argent public, y compris à niveau local. Par exemple, l’enseignement obligatoire de la marseillaise ou les cours de piscine obligatoire à l’école ont un impact (variable) sur les finances municipales (car c’est la commune qui finance le fonctionnement et l’entretien de l’école). Il semble alors difficile à la fois de donner aux acteurs locaux des obligations de résultat (en matière d’équipements de sécurité, notamment), tout en plafonnant les moyens financiers qu’il leur serait permis d’employer à ces fins.
Evidemment, tout serait beaucoup plus simple si l’état finançait les obligations qu’il impose : mais tel n’est plus le cas depuis bien longtemps. Tout serait également beaucoup plus simple si l’impact financier/budgétaire des nouvelles mesures législatives était, au moins, évalué (cela permettrait de déterminer l’impact sur les bdugets des acteurs concernés).
Du coup, Alain Lambert n’a pas tort de poser la question en termes de sincérité des budgets publics, tout en oubliant, encore une fois, le fait que c’est l’action législativet qui créé l’essentiel de la dépense publique, et pas les choix politiques de tel ou tel acteur local. Mais, encore une fois, l’état est actuellement bien mal placé pour parler de sincérité budgétaire.
En conclusion, votre proposition me semble tout à fait applicable, à condition d’être associée, par exemple, à l’évalutation systématique de l’impact financier des nouvelles mesures législatives et règlementaires. Cela suffirait certainement à convaincre quelques grands acteurs locaux de donner quelques leçons de sincérité budgétaire à l’état.
Si l’on regroupe avec la LOLF la décision legislative et la décision budgétaire,on se retrouve alors avec une entité, le parlement, qui a tous les pouvoirs pour gérer les choses correctement. Toute loi votée doit faire l’objet d’une annexe technique présentant la réalisation potentielle de la mesure, c’est-à-dire ses impacts humains, de procédures et budgétaires : la conduite du changement sous forme d’un projet. Le vote de la loi incluerait de facto les budgets associés dans la loi sur le budget. Cette annexe technique serait présentée aux députés avant le vote. Les problèmes résiduels apparaissent dans l’évaluation des contraintes et du budget qui devient un pouvoir pouvant être plus grand que celui de passer la mesure (il faut s’assurer de la sincérité de ces évaluations).
Cependant, nous aurions une LOLF temps réel, s’inscrivant dans le fonctionnement quotidien de l’Etat, technique et législatif.
Pour poursuivre avec Manuel : les anglos saxons parlent de "Government" pour toutes ces entités, tout simplement, nous pourrions nous en inspirer. Nous pouvons aussi les appeler les "entités assurant l’action publique" EAAP ?