La LOLF est un instrument. Elle est née pour doter la France d’une nouvelle gestion publique. Cette nouvelle gestion est la seule manière d’éviter l’écroulement du niveau de vie des Français et leur descente en deuxième division économique.

 

 

Elle nous aidera à relever les trois défis majeurs qui sont lancés à nos pays développés aux prises avec une situation financière aussi dégradée.

1°) Réussir un redressement financier garantissant l’équilibre de nos finances à l’horizon des 5 à 7 années qui viennent. C’est le seul moyen d’être prêt au rendez-vous inéluctable des coûts massifs liés au vieillissement de notre population. Sur cette question, les dirigeants politiques de tous bords font semblant de ne pas voir les récifs mais, tel le Titanic, le naufrage est assuré si les mesures nécessaires ne sont pas prises à temps. La myopie de l’équipage (la classe politique) ne dispense pas les passagers (les Français) de regarder lucidement devant eux afin qu’une prise de conscience générale survienne au plus vite pour consentir aux efforts nécessaires. Les libéraux devront surseoir à leurs doux rêves de baisse massive des prélèvements et les sociaux cesser de croire que l’accroissement continu des dépenses garantit la qualité des services rendus. Un consensus bipartisan sur l’urgence de l’équilibre rendrait l’exercice plus facile.

2°) L’action publique pour rester légitime aux yeux des contribuables doit gagner en efficacité et réactivité pour répondre aux besoins réels des Français et ne plus être la reconduction permanente de ce que l’on fait depuis des années. Le service de l’usager doit devenir l’unique motif de l’existence de l’administration. Un dispositif complet de contrôle de gestion doit être mis en place. Une gestion moderne des ressources humaines doit être fondée sur la compétence, la responsabilité et la recherche de la performance.

3°) Enfin l’activité économique doit être délivrée des toutes les réglementations excessives, nombreuses, détaillées, pointilleuses et dangereuses. Une analyse fine des coûts – avantages doit en démontrer le bien fondé. Les ministres doivent être sommés de concentrer leurs efforts sur la suppression des normes inutiles avant d’en édicter de nouvelles. Ils devraient dresser chaque année un rapport sur leurs progrès en la matière.

Voilà les trois défis à relever. Ils sont à notre portée. Ils ne nous promettent ni sang ni larme, simplement un réveil, un sursaut de dignité de génération qui prépare l’avenir des suivantes au lieu de tirer pitoyablement des traites sur elles.