En ces temps tourmentés, nous avons besoin de personnes sereines et expérimentées à la barre du navire France. Incontestablement, Gilles Carrez, Rapporteur Général du Budget de l’Assemblée Nationale, Président du Comité des Finances Locales est de celles-ci.
Sa réaction face à la publication récente de trois décrets pourtant retoqués par la Commission Consultative d’Evaluation des Normes est, s’il en est besoin, une nouvelle illustration de son attachement au service public et de son sens des responsabilités.
Gilles Carrez n’a donc pas hésité à défendre, devant la presse, la décision unanime de la d’émettre un avis défavorable pour trois textes visant à l’amélioration de la qualité nutritionnelle des repas servis dans les EHPAD et dans les établissements pour la petite enfance. Cette réglementation était susceptible, en effet, de constituer pour les petites communes, notamment, de nouvelles contraintes aussi lourdes qu’inutiles. Sans parler de la rédaction kafkaïenne des textes en question. Lesquels avaient commencé par une rédaction en 80 pages ! Largement réduites déjà sous l’effet de la pression de la CCEN.
Cette sagesse et cette capacité à séparer le bon grain de l’ivraie, l’essentiel de l’accessoire devraient être la chose au monde la mieux partagée, surtout au sein du gouvernement. Allons, ne perdons pas espoir ! Mais il faudrait tellement de Gilles Carrez ! On se demande d’ailleurs pourquoi il n’est pas ministre du budget cet homme, il eût été logique qu’il y fusse nommé. Il est vrai qu’il n’est pas courtisan. Vilain défaut dans le régime actuel.
Je ne résiste pas à l’envie de vous joindre copie d’une lettre que j’ai dû envoyer au Premier Ministre pour dénoncer la double langage du gouvernement qui demande aux collectivités locales de réduire leurs dépenses et qui leur en imposent sans s’en apercevoir ! Il faut une rude santé pour résister à pareil système.
Monsieur Gilles Carrez, au même titre que vous-même Monsieur le Ministre, ainsi que Jean Arthuis ou encore récemment Philippe Marini, représentent à mon sens des personnalités politiques d’une très grande intégrité et d’une immense compétence budgétaire.
En effet, je mets un bémol à l’intégrité de M. Marini malgré une légitime présomption d’innocence car il semble s’être un peu fourvoyé avec M. Woerth sur l’affaire de l’hippodrome de Compiègne, qui je le rappelle, a été vendu pour une bouchée de pain au détriment de l’intérêt de l’Etat et donc des citoyens, pour satisfaire à des intérêts très personnels…
Enfin bref, je recommence : Monsieur Gilles Carrez, comme vous-même M. le Ministre ou comme M. Jean Arthuis, représentez à mon sens, des personnalités politiques et citoyennes d’une grande valeur et d’un professionnalisme incontestable qui mettaient en garde les gouvernants successifs depuis de si nombreuses années sur les dangers réels de la dette de l’Etat.
Le seul candidat à la présidence de la République qui portaient et porte encore aujourd’hui l’espoir de la réduction drastique de la dette publique n’est autre que M. François Bayrou, que je respecte et apprécie infiniment malgré son manque de proposition de relance économique (acheter français pour garantir la localisation ou relocalisation me semble très limite…). En effet, je rappelle que l’un des secteurs économiques les plus porteurs de croissance n’est autre que le domaine des NTIC et excepté Archos, la France ne produit aucun bien technologique.
Par ailleurs, Acheter français quand Renault, société française par excellence, investit plus d’1 milliard d’euros à Tanger, au Maroc, pour produire des automobiles à bas coût de production alors même que l’Etat français possède encore 15 % de participation, afin de vendre principalement en France des autos de moyen et haut de gamme, je trouve que le « Acheter français », fameux slogan de campagne de François Bayrou, n’est pas crédible pour un sou. C’est juste un slogan particulièrement populiste que j’estime très éloigné des qualités de proposition économique du meilleur candidat politico-économique de la présidentielle 2012, en matière qualitative j’entends. Une des raisons, sans doute, qui plombe le candidat centriste dans les sondages. Il ne faut pas perdre de vue que Bayrou attire beaucoup d’intellos qui s’identifient dans les propositions pragmatiques et économiquement éprouvées du candidat du centre. Pour rappel, Toyota par exemple, produit certains modèles de véhicule en France très concurrentiel par ailleurs et je pense qu’il est préférable d’acheter étranger pour des véhicules produits en France plutôt que des véhicules français produits à l’étranger.
Je suis personnellement très sensible à l’origine de production des automobiles, en particulier, s’agissant d’un investissement d’une telle ampleur. Je regarde systématiquement l’origine de production des automobiles et pas forcément la marque d’origine. Personnellement, quand j’achète un véhicule à plusieurs milliers d’euros, je fais en sorte de regarder le prix mais aussi et surtout, l’origine de production. C’est ma façon à moi de participer à l’effort national, particulièrement, en période de crise économique (les japonais, les allemands, les chinois et de plus en plus les indiens, font la même chose).
Pour en revenir à Gilles Carrez, perso, j’apprécie le bonhomme que vous aviez, M. le Ministre, contribué à faire connaître. Je me souviens de son coup de gueule il y’a quelques années, que vous aviez diffusé par vidéo en ligne sur votre blog pendant un bref instant ! Et Bon Dieu ! Ce jour, je me suis rendu compte que le bonhomme n’était pas un servant de l’Etat sarkozyste mais qu’il possédait la même trempe que vous M. le Ministre : Un homme de conviction qui ferait le maximum pour défendre ses convictions de réductions des déficits publics. A cet égard, Gilles Carrez n’a pas démérité. Il a fait son job et renouvelé ses coups de gueule quand il le fallait.
Par ailleurs M. le Ministre, vous posez la question de savoir pourquoi Gilles Carrez n’est pas proposé au poste de Ministre du Budget, malgré ses qualités et je vous répondrai très cher Alain Lambert, pour les mêmes raisons que vous !
Des experts en politique, particulièrement compétents et bourrés de convictions, n’ont pratiquement aucune chance d’atteindre les plus hautes sphères du pouvoir car ils sont trop bon ! Et je mesure mes mots. Les français sont majoritairement des « incultes » et votent à leur image pour des abrutis ! Dans cette perspective de réduction culturelle des nouvelles générations françaises, c’est volontairement que le régime sarkozyste depuis 2007, cherche à créer des petits soldats, limités cultuellement, pour renforcer les troupes sarkozystes ou lepenistes. La droite est un parti qui attire la frange la moins cultivé de l’électorat français. Celle qui ne lit pratiquement jamais et qui s’abreuve d’information sur des chaînes de télévision d’inculture (TF1 et M6). Néanmoins, l’Internet échappe au contrôle de l’Etat, alors, le régime sarkozyste limite la diffusion de la culture grâce à la Hadopi. Un système éducatif déclinant, la culture sanctionnée par le modèle Hadopi, tout le programme sarkozyste vise à sa réélection et à la décadence de la France.
En 5 ans, l’éducation nationale a subit ses plus grandes pertes d’effectif depuis des décennies.
C’est délibérément une volonté de réduction de la force de réflexion et de la sagesse du peuple à venir.
Pour les temps à venir, La vision sarkoziste se résume finalement à l’incapacité pour la France de demain, de s’adapter au monde qui nous entoure. Un président de court terme n’est pas un candidat présidentiel d’avenir.
Sarkozy doit définitivement dégager. En tout état de cause, des gens comme M. le Ministre Lambert, Gilles Carrez ou Jean Arthuis doivent prendre leur place dans le futur gouvernement de coalition. Dans l’intérêt de la France.