Alain Lambert était l’invité de France Culture, ce mercredi 4 janvier 2012. Son intervention a été reprise, notamment pour la partie concernant la scénarisation inutile des relations entre la France et l’Allemagne. Voici le communiqué dont nous vous proposons la lecture.
Alain Lambert était l’invité d’Antoine Mercier, sur France Culture, mercredi 4 janvier.
MoDem – Mouvement Démocrate – 05/01/2012 10:40:00
D’abord interrogé sur la candidature de François Bayrou à la présidence de la République, le président du Conseil général de l’Orne a estimé que « les Français attendent des politiques qu’ils soient responsables » et « disent la vérité », car « savoir que rien ne vous est caché remonte le moral ».
« Il est temps de tenir les dépenses de l’État ! »
L’ancien ministre du Budget et de la Réforme budgétaire a ensuite abordé son domaine de prédilection : les finances publiques. « Ce n’est pas du sang et des larmes qui vont permettre le retour à des finances équilibrées, c’est tout simplement de la discipline. Un ménage qui dépense 2.200euros est capable de réduire cette somme de 100euros pour ne plus dépenser que 2.100euros. Ces 100euros transposés au budget de l’Etat, c’est l’effort qui est demandé sur les dépenses. Les hommes politiques n’ont pas voulu tenir les dépenses depuis 30 ans. Il est temps de le faire. C’est ça, le langage de vérité que François Bayrou veut faire passer aux français ! »
À l’échelle de la zone euro, il est selon lui « nécessaire de mutualiser la dette constituée par tous les États ». « Même les Allemands sont d’accord. Ils veulent simplement des garanties sur la dette qui va se constituer à compter de demain. Or la France et les autres Etats veulent continuer les dépenses et ne donnent donc pas de garanties aux Allemands », a-t-il déploré.
« La scénarisation franco-allemande fait passer les Français de l’espoir à la déception »
Alors qu’une vidéo fait actuellement polémique en mettant en scène Nicolas Sarkozy comme le majordome d’Angela Merkel, Alain Lambert fut invité à revenir sur l’état des relations franco-allemandes. Nous sommes dans « une scénarisation des relations bilatérales, entre les deux principaux pays de l’Union Européenne », a-t-il analysé. « Avec un peu de sens des responsabilités, on ne scénariserait pas, on dirait tout simplement que le dialogue franco-allemand est nourri et que des solutions vont être trouvées. Cette scénarisation donne des espoirs excessifs aux Français, qui se transforment en déception faute de résultats », a-t-il conclu.
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