Alain Lambert était l’invité du grand journal de BFM Business, ce jeudi 8 décembre. A quelques heures d’un sommet européen décisif, notre hôte est revenu sur la crise de la dette et la menace brandie par les agences de notation de dégrader la note des pays de l’Union. A ses yeux, seul François Bayrou tient un discours réaliste et responsable sur ce sujet crucial. Une chose est sûre, les Français sont plus inquiets que leurs dirigeants de l’avenir de l’Europe et de leur monnaie unique et sont prêts à entendre la vérité.

De même, les agences de notation attendent des états endettés qu’ils donnent une trajectoire d’évolution des dépenses publiques. Tant qu’ils ne diront pas très clairement qu’ils vont s’attaquer à ces dépenses, l’épée de Damoclès restera menaçante au-dessus de leur tête.

Comment résoudre le problème ? Selon Alain Lambert, co-père de la LOLF, il existe des règles d’une simplicité biblique à adopter.
Pour commencer, le courage politique consiste à annoncer aux administrations qu’elles n’auront pas un euro de plus en 2012. Rien que cette stabilisation des dépenses peut tout changer. C’est bien ce principe qui est appliqué dans la gestions des ressources financières de l’Orne dont il fut beaucoup question au cours de l’émission. Son président de Conseil général, alias notre hôte a rappelé le faible endettement du département et sa stabilité fiscale (les impôts n’ayant pas augmenté depuis 16 ans). Aucune crainte donc pour notre triple A.

Tout espoir n’est pas perdu. Bien au contraire, mais il nous faut retrousser nos manches et arrêter une bonne fois pour toutes de nous voiler la face, de brûler notre argent public, le fruit du travail des Français en jetant les relevés de comptes sans les regarder. Notre survie, notre réussite collective en dépendent.