Rassurez-vous, il va bien. Même très bien. Je n’ai simplement pas résisté à la tentation de ce titre, précisément pour mesurer l’impact des titres des « posts » sur le Blog. C’est aussi l’occasion pour moi de témoigner de la fidélité en amitié de Nicolas qui prend le temps d’appeler ses vieux amis à l’hôpital pour s’assurer que tout va bien et savoir s’il peut leur être utile à quelque chose. Il est humain, attentif et généreux. Ceux qui ne le connaissent qu’à travers la presse, ne le savent pas toujours. Nous, nous nous connaissons depuis bien longtemps, et nous avons toujours été amis, y compris dans la période où nous n’étions pas dans le même parti. Notre relation est personnelle avant d’être politique. Il sait que je ne lui manquerai jamais, par fidélité personnelle, tout en conservant ma totale liberté de pensée et de parole. Rares d’ailleurs sont les leaders politiques qui, comme lui, ne reprochent jamais à un de leurs amis d’avoir émis un avis différent du leur. Lui veut être libre, il respecte la liberté des autres.

Je souris, en pensant à cette amitié qui m’unit à lui, car j’ai connu le temps (est-il achevé ?) où, qualifié en hauts lieux de « sarkosyste », j’étais, avec d’autres, traité comme les lépreux d’autrefois. C’est à dire renvoyé au delà d’un cordon sanitaire pour ne pas contaminer les autres.

Cette situation était d’autant plus ridicule que c’est Nicolas lui-même qui m’avait présenté à Jacques Chirac dans les années 1999/2000, par l’entremise d’ailleurs de Dominique de Villepin, dans le bureau duquel nous prenions le petit déjeuner. Le Président venait nous retrouver. Je n’ai donc jamais compris ni admis ensuite, à partir de 2002 que l’on s’étonna de mon amitié pour lui. Je fus davantage encore blessé que l’on puisse parfois douter de ma loyauté, au seul motif que nous sommes amis. Rien n’est plus blessant. Il me faudra du temps pour l’oublier.

Pour le reste, encore merci à tous de vos nombreux témoignages de sympathie (par mail, SMS, téléphone,commentaires sur le Blog) pour me souhaiter un prompt rétablissement. Ils m’ont touché. J’ai d’ailleurs une bonne nouvelle. Le test dont j’attendais aujourd’hui le résultat se révèle parfait. Je sortirai donc demain et irai me reposer chez moi en Alençon. Vite. Car déjà le maudit agenda appelle.

Merci encore pour tout.