Didier Migaud, premier président de la Cour des Comptes avec qui j’ai eu, il y a déjà 10 ans, l’honneur de porter sur les fonds baptismaux, la LOLF a donné une interview au mensuel Acteurs Publics. Laquelle intervient dans un contexte financier européen particulièrement tendu et mérite donc notre plus vive attention.
Les grandes puissances, dont la France paraissent enfin prendre conscience de la gravité des déficits. Et cela passe notamment, vous l’aurez compris par une maîtrise absolue de la dépense publique.
Or, avant de façonner un quelconque plan d’austérité, nous pourrions pour l’État, comme nous y invite Didier Migaud, exploiter pleinement le potentiel d’un outil de gestion des ressources que nous avons déjà : la Loi Organique sur les Lois de Finances (LOLF).
Des progrès ont déjà été réalisés, le Parlement dispose à présent des éléments susceptibles d’éclairer ses décisions au moment du vote du budget. Pourtant, il nous revient d’aller plus loin et d’appliquer au budget de la sécurité sociale et aux finances locales les principes de responsabilité et de bon sens posés par notre « constitution financière » de l’État.
Il en va de l’avenir et de la réussite de notre grande nation. Pour le rester.
Le bon lien : http://www.acteurspublics.com/article/02-11-11/didier-migaud-attention-a-ne-pas-demotiver-les-gestionnaires
Merci M. le Ministre pour cette info.
Je crois d’ailleurs comprendre que la RGPP 2 (ou acte 2) est de mise depuis 2009 avec l’entrée en scène des collectivités territoriales et le fameux slogan de chasse au doublon : http://www.acteurspublics.com/article/23-01-09/rgpp-acte-2-les-collectivites-entrent-en-scene
Enfin, dans un contexte de réduction des déficits budgétaires de la France, à l’instar de l’ensemble des Etats de la zone euro d’ailleurs, le non renouvellement d’un fonctionnaire sur deux dans les 3 administrations françaises (d’Etat, Territoriale et hospitalière), commence à atteindre ses limites d’après la lecture d’un article du Monde, bourré d’enseignements mais néanmoins, passé presque inaperçu : http://www.lemonde.fr/politique/article/2011/10/12/le-non-remplacement-d-un-fonctionnaire-sur-deux-a-atteint-ses-limites-selon-un-rapport-parlementaire_1586094_823448.html
Pour continuer à réduire les charges liées au traitement des fonctionnaires et assimilés (contractuels, etc…), première ligne de dépense budgétaire française pour rappel (environ 40% du budget de l’Etat), le choix qui se pose aux politiques et aux citoyens français est de savoir si nous sommes prêt à réduire la « voilure » de notre service public en maintenant la qualité de certains services publics régaliens (santé, enseignement, justice, pôle emploi, retraite, sécurité, etc…) et d’accepter de se passer de nombreux services publics périphériques (et je mesure mes mots malgré mon immense respect pour l’ensemble des services publics et agents de la fonction publique).
En effet, la mondialisation financière principalement et économique par ailleurs remet fondamentalement en question notre mode de vie d’une façon générale et plus particulièrement le mode sociétale de nombreux Etats occidentaux, dont les nations développés de la zone Euro : La France étant un exemple par excellence.
La France n’a plus les moyens de financer un service publique d’aussi grande ampleur même si la qualité des services publics régaliens ne doit pas être remis en question.
1/5ème des actifs français possèdent un statut de fonctionnaire ou assimilé et c’est 65 millions de citoyens français qui contribuent à financer les traitement de nos 5 millions de fonctionnaires. En effet, le gamin de 6 ans qui va s’acheter son pain au chocolat à la boulangerie d’en face, paie une TVA qui contribue pour partie, au financement du traitement d’un agent de la fonction publique.
En conséquence, la prochaine étape de réduction d’un fonctionnaire sur deux, si tout au moins, on souhaite conserver un maintien de la qualité des services publics actuels, ne pourrait s’accompagner sans une réduction de la « voilure » de la fonction publique.