Redonner à la filière équine une nouvelle ambition ! Telle était ma volonté ! Et je voulais la réaliser pendant que j’étais en situation pour le faire, c’est à dire au Gouvernement, à Bercy, là où la méfiance pour la filière équine restait à vaincre.

J’avais convaincu mes deux collègues Hervé Gaymard, Ministre de l’agriculture, et Jean-François Lamour Ministre des Sports de m’accompagner pour marquer la détermination de notre Gouvernement, de doter la filière des mesures fiscales et sociales qui lui étaient nécessaires, pour figurer aux premiers rangs mondiaux dans toutes les disciplines.

Nous avions choisi le Haras National du Pin pour lui rendre l’hommage que son histoire mérite et aussi pour le placer en symbole d’une nouvelle ambition.

C’était la première fois depuis des décennies qu’un tel déplacement ministériel s’effectuait au Pin.

Cette fiscalité a été, pour une petite partie, supprimée depuis sous la pression de la Commission européenne, pénalisant sottement la filière. Je regrette que personne n’ait alors suivi mes recommandations pour saisir la Cour de Justice européenne. Mais ne pleurons pas sur cet aspect, car il reste des bienfaits très précieux de cette réforme.

Ce 29 juillet la reste un grand jour pour toute la filière équine.

S’agissant du destin du Haras du Pin, celui-ci aujourd’hui n’est pas clairement tracé. Il y manque la vision, l’ambition, et le champ relationnel pour aboutir à la seule solution viable : le transfert du Domaine au Département de l’Orne, en contrepartie de la reprise des agents de l’Etat qui y travaillent et qui souhaitent y rester. J’avais engagé les démarches dans cette voie, du temps où je le présidais. Il semble que cette ligne ne soit plus défendue avec la même détermination qui, seule, permettrait de se faire entendre dans trois ministères à la fois. L’importance et le coût des travaux engagés par le département et la région rendent, avec le temps, notre action incohérente puisqu’elle aboutit à financer l’Etat qui reste propriétaire d’un Domaine qu’il abandonne.

Il est encore temps de sauver notre « Versailles du cheval » et lui offrir un nouvel élan. Il faut simplement en prendre les commandes, lui fixer un cap, réunir les moyens, et avancer avec une volonté sans faille. Cela commande de l’autorité, des relations, et une capacité à se faire entendre à Paris, là où la décision se prendra de toute manière. Et ainsi rendre à notre Haras du Pin sa magnificence d’origine et l’inscrire dans une stratégie de développement international.

Espérons que l’esprit du 29 juillet 2003 soufflera à nouveau pour faire aboutir ce dossier stratégique pour l’Orne.

Relire le dossier de presse du déplacement ministériel et de la réforme unanimement saluée en cliquant sur ce lien : Revue de presse trois minitres au Haras du Pin 29072003 politique filière équine.pdf

 

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