Le ministère des Finances vient de publier un communiqué de presse pour nous informer qu’il a transmis le 15 septembre 2017, le projet de loi de programmation des finances publiques pour le quinquennat au Haut Conseil des Finances Publiques.

Comme à l’habitude, il donne un luxe de détail sur les pourcentages sur la croissance, les dépenses, les recettes, le déficit. Tous ces ratios se rapportent au PIB … dont le montant n’est pas indiqué !!!

Rien de changé donc sous le soleil de la communication gouvernementale ; elle reste immuable dans son hermétisme largement encouragé par la résignation de la presse spécialisée. Bien qu’il s’agisse de leur argent, les citoyens sont priés de se contenter d’une information totalement incompréhensible. Imaginons une entreprise qui publierait tous ses comptes en ratio de chiffres d’affaires en oubliant d’en préciser le montant.

Le Président avait opté, parait-il, pour une mesure plus transparente des économies. Fini le tendanciel, les publications en volume, en points de PIB. C’était au début du présent mois. Les bonnes intentions n’ont pas tenu longtemps. Nous espérions une fumée blanche, mais elle n’est pas venue !

Mais comme nous ne renoncerons jamais à l’exigence de transparence, alors nous allons publier nos propres chiffres en euros, et le Gouvernement aura tout loisir pour les corriger, et enfin nous donner les siens dans la monnaie de tous les Français !

Voici donc les vrais chiffres tels que nous les anticipons :

PRÉVISIONS EXÉCUTION 2017
Exécution 2017 toutes APU : PIB : 2 267,8 Mds €
Dépenses : 1 270 Mds €
Recettes : 1 202 Mds €
Déficit : 68 Mds €

 

PRÉVISIONS EXÉCUTION 2018
Exécution 2018 toutes APU : PIB : 2 312,1 Mds €
Dépenses : 1 277 Mds €
Recettes : 1 209 Mds €
Déficit : 68 Mds € comme en 2017

 

Nous serions ravis et honorés que le Gouvernement veuille bien corriger notre copie de coin de table et nous nous instruirions volontiers de la traduction de son communiqué de presse en euros courants.

Nous sommes tous conscients que rien n’est plus aléatoire que les prévisions, mais il y a plus de dignité et crédit à espérer d’un aléa assumé que masqué. C’est ainsi que la confiance dans les Institutions se nouent. Que l’espoir renaît. Et que l’ardeur dans les efforts partagés se ravive.