Paul est parti. Vite. Comme beaucoup, je ne savais pas qu’il était autant malade. Son passage si rapide sur l’autre rive nous laisse glacés. Démunis. Privés d’un dernier échange. D’un remerciement pour son engagement.
Nous ne naviguions pas dans les mêmes eaux politiques. Et c’était sans importance. Puisque nous allions vers le même cap. Chacun à sa manière. Issus des mêmes racines chrétiennes sociales.
Comme Maire, puis comme Président, je veux témoigner de l’inlassable générosité de Paul. En tout. Mais plus encore dans le sport et l’action sociale.
Alençon-Médavy perd à nouveau un de ses plus grands serviteurs. Une image reste gravée dans ma mémoire. Le visage de Paul, illuminé de joie, quand la course s’était affichée sur les Champs-Élysées à Paris, grâce à Jean-Claude Decaux.
L’action sociale perd, elle aussi, beaucoup. Paul avait la fibre pour déceler les dangers qui tournoient autour de la jeunesse, ou les risques inaperçus du grand âge. Il venait discrètement les confier. Pour les résoudre. Jamais pour se faire valoir. Au contraire, cherchant dans la discrétion les solutions les plus sages et durables.
On ne peut pas dire au revoir à Paul, sans avoir une pensée pour Marcel et son épouse, pour Jean-Marie parti si tôt. Dire à Pierre qu’on pense à lui. Et à Frédérique son épouse, à ses enfants et à ses petits-enfants que Paul était un grand Monsieur. Généreux. Humble. D’autant plus grand. Courage !
Sur les Champs Elysées, il ne s’agissait pas là de Paul mais de son frère Pierre, avec Michel Rago, Patrick Outin, Jean-Claude Vidus et Jean-Marie Vannier
Je suis désolé, ma mémoire m’a sans doute trahi. Ce qui est mauvaise signe à mon âge. J’étais parfaitement convaincu qu’il était avec nous à Paris. En revanche, je n’ai jamais confondu Pierre et Paul. Vous me permettez de rappeler le souvenir de Patrick qui lui aussi à tant fait pour la course.