Le vote des Français n’est pas réellement surprenant, même si la communication politique moderne, par son pouvoir de manipulation, pouvait laisser penser qu’il en serait autrement.
La réalité d’aujourd’hui s’éclaire en observant la leçon constitutionnelle donnée par le fondateur de la 5ème République, le Général de Gaulle.
Il dit clairement que l’esprit de notre Constitution visait à mettre un terme au régime des partis. À empêcher que la République, l’Etat, soient à la discrétion des partis. A éviter qu’au prétexte de l’élection du Président de la République, les partis se ré-emparent de l’Etat et de la République.
Pour conjurer ce risque, il insistait sur la nécessité que le Chef de l’Etat n’appartienne pas aux partis et ne soit surtout pas délégué par eux. Qu’il soit là pour le Pays tout entier. Pour ce qui est commun à tous les Français, au-dessus des partis. C’est-à-dire l’intérêt commun national.
Selon lui, le Chef de l’Etat a été institué pour empêcher que la République ne retombe à la discrétion des partis. A défaut, il prédisait clairement que « l’on n’aurait rien fait du tout » ! Et qu’on en reviendrait au gouvernement des partis, c’est-à-dire à une catastrophe nationale.
Pour avoir voulu ignorer ces sains préceptes, lesdits partis sont ce soir KO. Eliminés. Renvoyés.
Mais la stature historique et personnelle du Général de Gaulle ne s’improvise pas. C’est pourquoi nous avons besoin d’évaluer la prise de conscience ou non de la classe politique du séisme qui vient de la balayer. Si elle repart avec les mêmes intentions, le prochain quinquennat sera la copie conforme de celui s’achève.
Avant de l’élire, exigeons les clarifications nécessaires sur la fonction du Président.
Nous relirons ensemble, dans les jours qui viennent, ce que dit la Constitution sur ce point, comme sur le rôle du Gouvernement et du Parlement. Afin de sortir de l’impasse. Et prendre un nouveau départ.
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