Le Conseil départemental de l’Orne, la commune de Damigny, et l’Association Histoire et Patrimoine de Damigny, organisent l’exposition ‘‘Damigny, le camp de prisonniers 1939/1948’’ dans la salle d’exposition de la bibliothèque municipale.
En ces temps dangereux, où les guerres nous menacent, faisons-en sorte de ne pas oublier notre histoire et les chemins de misères et de sang nécessaires pour retrouver notre liberté. Le Débarquement, la Bataille de Normandie et son dernier chapitre ornais, la poche de Falaise-Chambois, sont inscrits dans notre mémoire collective et nous rappellent la valeur de la liberté ! Mais la plupart d’entre nous n’a pas connu cette époque et ne mesure pas l’ampleur du danger et l’héroïsme qu’il a fallu déployer pour sortir de l’enfer de la barbarie.
C’est pourquoi, je vous invite ardemment à aller visiter cette exposition retraçant l’histoire du camp de Damigny. En 2014, à l’occasion du 70e anniversaire, nous avions inauguré la plaque commémorative de ce camp, inscrite dans notre histoire. L’Orne, comme beaucoup de départements français, a accueilli dans la période de la Seconde Guerre mondiale un camp de prisonniers. En visitant cette exposition, vous vous instruirez mais aussi vous militerez contre la barbarie. Allez- nombreux. Vous verrez des documents d’époque et des dessins de Bil Spira, caricaturiste autrichien de grand talent. Allez donc à la découverte du camp de Damigny qui a accueilli, entre 1939 et 1948, des Français, Anglais, Américains et Allemands. On peut y lire des témoignages touchants et percutants.
Au cours de l’Occupation, le camp a regroupé les prisonniers de guerre français, avant de devenir un hôpital vétérinaire pour chevaux malades de l’armée allemande. À partir de 1941, il est utilisé pour le regroupement des requis pour le STO et des juifs avant leur départ pour l’Allemagne. Les résistants arrêtés par les nazis passeront par ce camp, de même que les soldats anglais et américains lors de la Libération en juin 1944. À la libération d’Alençon, le camp passe sous administration américaine avant d’être rendu aux Français en mars 1945.
Le dépôt 31, d’après la nomenclature administrative, a accueilli plus de 20.000 prisonniers allemands répartis dans de nombreux commandos destinés au déminage, à la reconstruction et dans le secteur agricole.
En juillet 1947, ils seront près de 2.500 prisonniers à travailler dans les fermes ornaises. On peut dire aujourd’hui qu’ils ont contribué au rapprochement entre Français et Allemands favorisant la naissance d’une culture de paix que nous devons impérativement entretenir !
N’hésitez pas à commenter ici votre visite. Merci.
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