Se taire serait une lâcheté.
À cause de l’incompétence ou de la volonté de nuire du directeur de l’hôpital d’Alençon, la médecine d’urgence dans l’Orne est en cours de destruction. Les appels 15 et 18 des Ornais ne seraient plus traités à Alençon mais au SAMU de Caen ou de Rouen. L’hélicoptère serait supprimé au péril des 1.500 patients annuels gravement malades. Nous ne l’accepterons pas ! Car il s’agit de sauver des vies ! Et nous ne laisserons pas organiser un désert médical sur notre territoire. S’il nous faut utiliser des méthodes bretonnes ou corses pour nous faire entendre, nous le ferons. Mais attention, lorsque nous serons dans la rue, il sera impossible de nous faire rentrer, sans le départ de ce Directeur-fossoyeur ! Et sans garantie de l’arrêt immédiat de cet indigne démantèlement.
Explications
Jeudi 9 février s’est tenue une conférence de presse organisée par les médecins libéraux de l’Association des Praticiens pour la Permanence des Soins et des Urgences Médicales (APPSUM 61) et le Conseil départemental de l’Ordre des médecins de l’Orne. Ils ont soutenu leurs confrères médecins urgentistes. Les démissions désespérées de Julien Trotel, directeur médical du SAMU 61 (Service d’Aide Médicale Urgente) et d’Aurore Destré, chef du service des urgences du Centre hospitalier d’Alençon-Mamers (CHIC AM) ont suscité leur colère. Ces acteurs de santé lancent un cri d’alerte auprès des Ornais et nous interpellent, nous élus, sur la destruction de la médecine d’urgence dans l’Orne et au-delà de ses conséquences sur l’offre de soins pour la population.
Ils se sont indignés, révoltés contre la remise en cause des accords de sortie de grève (grève commencée le 19 septembre 2016 par les équipes du SAMU et du Service Mobile d’Urgence et de Réanimation (SMUR) d’Alençon) et l’absence d’égard de la direction de l’hôpital d’Alençon à l’endroit du travail et de l’engagement remarquable de ses médecins. Le constat observé sur les méthodes de la direction : une aggravation de la diminution des rangs des médecins urgentistes de près de moitié et le record de démission de 5 chefs de service en moins de 20 mois.
Quel avenir se préfigure aujourd’hui sur notre territoire ?
Les appels 15 et 18 des Ornais ne seraient plus traités à Alençon mais au SAMU de Caen ou de Rouen la nuit. Il n’y aurait alors plus aucune permanence des soins des médecins libéraux dans notre département… La direction a l’intention de supprimer ainsi une équipe de SMUR et l’hélicoptère au péril de 1.500 patients graves pris en charge tous les ans par ces moyens, sans proposer de solution alternative. Quel sera le devenir de ces personnes ?
Soutenons sans réserve le combat des acteurs de santé qui veulent sauver les services des Urgences de proximité pour nos familles, nos proches, nos vies ! Sauver tout simplement des vies et notre offre de soins sur le Département !
La régionalisation à marche forcée en matière de santé se cache sous des prétextes exclusivement budgétaires pour dépouiller nos départements ruraux de leurs médecins et de leurs équipements.
Ces méthodes soulèvent des haut-le-cœur tant leurs fondements vont à rebours du bon sens, de la considération humaine, de l’intérêt général ou tout simplement d’une certaine conscience éthique ! Les oukases ou les décisions arbitraires de certains petits chefs ou même de certaines institutions détruisent actuellement notre protection au mépris des personnes, et de la santé qui appartient à tous ! L’irresponsabilité a ses limites et nous nous opposerons de toutes nos forces aux décisions technocratiques qui organisent les déserts médicaux !
Totalement d’accord avec vous. Mais L’ARS est sûrement l’instigatrice de ce projet.
J’ai modestement apporté ma contribution à cette organisation , en lien avec le Docteur Henry.