quote-le-devoir-c-est-de-sentir-ce-qui-est-grand-de-cherir-ce-qui-est-beau-et-non-pas-d-accepter-gustave-flaubert-207206

Faire d’une banalité un événement

Victime d’un pépin de santé assez grave, en août dernier, j’ai bien cru ma dernière heure arrivée. C’était pénible à la pensée de quitter les miens. Mais je ressentais presque une forme de soulagement, face à l’ampleur des empoisonnements incessants d’une vie d’élu. Le journal Ouest-France, dans sa livraison d’aujourd’hui, nous en donne une belle illustration. Me voilà rangé au banc des voyous, des bandits, des forbans. Oh, ce n’est pas tant l’article lui-même qui est en cause, mais l’interprétation qui en est déjà faite sur les réseaux sociaux. Et parfois même émanant de signatures honorables de Ouest-France Rennes, que je croyais mieux inspirées. La démocratie chrétienne à la mode Ouest-France, c’est la morale pour les autres et l’audience pour nous.

Un thriller hollywoodien de pacotille

Éloigné de France actuellement pour me soigner et me reposer, il se trouve qu’une visite m’a été rendue par des enquêteurs ! Je dis bien des enquêteurs. C’est-à-dire des gendarmes chargés de procéder à une enquête.  De se renseigner. Non pas de m’arrêter, ni de me signifier une condamnation. Non, simplement de se renseigner. Et voilà que cela devient un scénario policier, une sorte de thriller hollywoodien, faisant frémir le lecteur, le mettant sous tension afin de le tenir en haleine, et surtout lui faire acheter le journal jusqu’au dénouement de l’intrigue. Grâce à un mélange d’espionnage et d’épouvante.

Une dispute entre plaideurs professionnels

La réalité est infiniment plus simple. À Nonant le Pin, une guerre d’intérêts purement privés est menée avec des moyens financiers d’un niveau tel que l’on peine à en imaginer le montant. Il est même surprenant que la presse n’ait jamais pensé à en évaluer le niveau. Mon sentiment est qu’en comptant les coûts des procédures passées et celles à venir, le million d’euros sera dépassé, c’est dire si nous ne sommes pas du gabarit financier pour discuter avec ce genre de plaideurs professionnels.

Un mobile étrange pour ne pas dire loufoque

N’étant pas présent, il m’est difficile d’imaginer ce que lesdits enquêteurs pouvaient rechercher. Probablement des preuves d’une supposée tentative d’influence de ma part pour obtenir l’autorisation d’ouverture de ce centre, prétendue par une des parties au procès. Ce qui est assez ridicule, puisque cette autorisation a été délivrée par un Tribunal ! Quand elle est délivrée par une Autorité de type Préfet ou par un élu, on peut toujours supposer une influence, mais un Tribunal ! Je n’ai jamais vu, dans ma vie de juriste, une tentative d’influencer une juridiction. Bref, juridiquement, tout cela semble étrange pour ne pas dire totalement loufoque.

L’omerta journalistique bien française

Mais l’intéressant n’est pas là ! Pour l’instant, une plainte a été déposée contre moi, j’en ai déposé une contre les auteurs de cette plainte. On est dans le classique. Dans quelques années, on saura qui a manqué de loyauté. Mais, si j’ose dire, le clou de la kermesse n’est pas là, il est dans l’omerta entretenue par la presse. ! Si nos deux plaintes pour l’instant se neutralisent, celle dirigée contre les journalistes qui ont porté atteinte à mon honneur et à ma probité, a déjà produit des fruits. Et de cela, pas un seul media n’accepte d’en parler ! Bonjour la déontologie ! MM. Benoit Leclerc, Éric Mas, et Jacques Duplessy, journalistes de leur état, ont été mis en examen, sur ma requête, et renvoyés devant le Tribunal correctionnel de Paris pour diffamation publique envers l’élu que je suis. Je vous laisse imaginer, si j’avais été mis en examen, quelle publicité m’aurait été faite. Mais pour des journalistes, c’est cadeau !

Les terroristes ne craignent rien, mieux vaut concentrer nos forces sur les vaudevilles clochemerlesques

Voilà le modèle d’information dans lequel nous vivons. Quand j’étais jeune, j’en étais indigné. Aujourd’hui je m’en moque. Je constate simplement qu’il a moins de risque à venir contrôler le courrier du Président, dans son bureau douillet du Quartier Lyautey, que de rentrer dans l’appartement, pourtant inoccupé, de Fabien Clain, le porte-parole des terroristes criminels de l’Etat islamique à Courteille (Alençon). La justice et la Préfecture ont mis 6 mois pour récupérer les clés.  Chez moi, les gendarmes sont entrés avec des souhaits de bienvenue !

Quand l’ignominie tutoie le ridicule, mieux vaut en rire !

img_8035