C’était une grande joie pour le photographe amateur que je suis de présider, ce jeudi soir, au vernissage de l’exposition : Lumières, paysages de légendes dans l’Orne, présentée par Jean-Eric RUBIO.
Notre Hôtel du département, le Quartier Lyautey, est l’écrin de plus de 70 clichés saisis par une personne, Jean-Eric, et un objectif éperdument amoureux de l’Orne. Nos paysages sublimes, magiques en habit de lumières, sont assortis d’extraits du recueil Légendes de Normandie en pays d’Orne d’Edouard Colin, défricheur de l’environnement culturel traditionnel normand. De quoi être incollable sur les mésaventures de la « Dame du parc » et celles du Sire de Carrouges au bras d’une dame vêtue de blanc, ou sur les intrigues de la troublante Fatisie… Mais, je n’en dis pas plus.
A raison de l’amitié que je porte à Jean-Eric, je n’ai pas voulu manquer de parler de cet art qui est la photo ou plus particulièrement de cet artiste qu’est le photographe.
La photo est-elle un art ? Je le crois.
Comme le sculpteur ou le peintre, le photographe exprime et partage des sensations qu’il ne sait pas obligatoirement faire passer par des mots. Car il s’agit bien de passage, de partage, de communion. Avec une « touche » particulière pour donner un éclairage ou une ombre ou encore une profondeur.
Dans une de ses lettres d’Arles, Van Gogh parle de ces instants où les émotions sont si fortes qu’on travaille comme sans s’en apercevoir, où les touches se suivent d’une façon cohérente comme les mots d’une phrase ou d’une lettre. À de tels moments, Van Gogh révèle peindre comme d’autres écrivent ».
C’est la même chose pour le photographe.
Oui, la photo est une interprétation magique du réel. Elle sublime les formes, elle harmonise les couleurs, elle transcende la beauté.
Elle est une rencontre. Une aventure à partager.
Merci à Jean Eric de nous offrir cette poésie. Cette rencontre. Cette aventure à laquelle, vous êtes tous conviés.
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