C’est toujours un plaisir renouvelé de retrouver l’ensemble des maires, des conseillers départementaux, régionaux, des parlementaires et des représentants de l’Etat réunis tous en assemblée générale ! Un seul outil permet ce type de rencontre : l’Association des maires de l’Orne (AMO), que j’ai l’honneur de présider et qui organisait ce matin son Assemblée générale annuelle.
Une fois encore, cette rencontre de travail et d’amitié a été enrichissante. Elle a été l’occasion de répondre à de nombreuses préoccupations des maires, dans le contexte de profonde mutation de l’organisation territoriale de notre pays, comme nous n’en avions pas connu depuis 220 ans.
Elle fut également l’opportunité de m’exprimer en tant que président de l’AMO et du Conseil départemental. L’Orne s’est engagé sur la voie salvatrice des communes nouvelles. Nous sommes un département pionnier. Nous nous sommes pleinement saisis de ce dispositif, car il est fondé sur les initiatives locales, le volontariat, bref, la libre administration. L’AMO s’est entièrement mobilisée et continuera à accompagner les communes qui le souhaitent sur ce chemin. Elle poursuivra également son engagement en matière de réforme de l’intercommunalité, afin de trouver les solutions juridiques les plus souples pour organiser le fonctionnement des communautés. De même restera-t-elle mobilisée au service des communes sur tous les sujets qui les intéressent.
Face à ces profondes modifications, et dans le cadre de la nouvelle région, le département est là pour accompagner et fédérer les collectivités publiques de son territoire. Ingénierie61, dont les missions ont été profondément élargies, sera le bras armé du dispositif de partenariat renforcé qu’il développera au cours de l’année 2016. Le département s’est engagé dans une démarche de coopération, non seulement avec les communes et les intercommunalités, mais également avec l’Etat et la région. Avec cette dernière, l’institution d’un G6 Normand nous permettra de définir la doctrine de coopération entre nos 6 collectivités, fondée sur le principe de subsidiarité. Avec l’Etat, nous sommes dans une relation de confiance mutuelle que l’intervention de Madame le Préfet a parfaitement résumé et qu’il nous appartient de rendre fertile.
Toutes ces initiatives sont fondées sur la même conviction. Nous devons sortir des sentiers battus, des concurrences stériles entre territoires, entre institutions. Nous ne pèserons au sein de la Normandie que si nous sommes solidaires et innovants. C’est ensemble, en unissant toutes les bonnes volontés que nous y parviendrons.
J’ai également abordé deux sujets qui me sont chers et sur lesquels notre engagement doit être sans ambigüité : la démographie médicale, dont nous connaissons tous l’importance dans notre département, et la question des normes, à propos de laquelle le Conseil national d’évaluation des normes et le Médiateur des normes ont besoin des collectivités territoriales pour avancer.
La période que nous traversons est parmi les plus difficiles depuis la dernière guerre. Nous devons aujourd’hui nous inspirer de nos parents ou grands-parents pour mutualiser nos efforts, nos outils, nos ressources, nos projets, nos ambitions, notre espérance. Nous avons à redémarrer le logiciel d’une vie saine, à lutter contre tous les gaspillages des ressources rares, à lutter pour préserver nos libertés fondamentales pour agir au plus efficace, sans nous laisser démoraliser par des règles insensées dont l’application mécanique conduit à l’absurde. A nous de trouver la force, d’insuffler un élan vital pour que vivent et réussissent l’Orne et les Ornais.
Pour lire l’allocution prononcée
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