Le Conseil d’administration de l’Établissement public Haras national du Pin tenait une nouvelle séance, ce 27 novembre, quelques semaines après son installation. De nombreux sujets d’importance à l’ordre du jour : le budget primitif 2016, la convention relative à la mise à disposition d’agents de l’IFCE, le recrutement du directeur.
Curiosité juridique et administrative, le 1er budget de l’établissement a été arrêté par l’État tout seul. Les collectivités se sont étonnées de cette bizarrerie. Je n’ai pu que constater que ce budget, a minima, n’impulsait aucune ambition nouvelle et peinait même à assurer le fonctionnement au fil de l’eau.
J’ai tenu à rappeler des principes de bonne gestion publique, attendu le nombre de partenaires qui participent à cette gouvernance : qui veut commander doit payer. Ceci en forme d’avertissement à tous ceux qui ont d’autant plus d’idées et de complications administratives en tête qu’ils n’ont rien à débourser. Sur l’enchevêtrement des pouvoirs dans lesquels nous sommes placés, nos collectivités ne seront sous la tutelle de personne. En effet, si juridiquement l’Etablissement est sous la tutelle du Ministère de l’Agriculture, le Conseil départemental de l’Orne, lui, ne l’est pas. Financièrement donc, nous réaffirmons notre libre administration et nous ne serons engagés que par les délibérations de notre Assemblée. La création de cet établissement ne constitue en rien une fin en soi, seules les actions concrètes compteront.
L’examen de la convention de mise à disposition d’agents de l’IFCE n’a fait que confirmer le désengagement progressif de l’Etat et une gestion des fonctions supports peu transparente.
Concernant le futur directeur de l’Établissement, il a été convenu de repousser d’un mois le recensement des candidatures, ce qui permettra d’affiner la recherche et de laisser au Conseil d’administration qui sera renouvelé après les élections régionales le soin de formuler son avis avec davantage de sérénité.
L’établissement public poursuit sa mue. Il devra fédérer l’ensemble des acteurs du site autour de projets communs dédiés à la réussite et à l’attractivité du Haras du Pin, notre « Versailles du Cheval ». La gouvernance complexe mise en place devra prouver sa pertinence sauf à devoir rapidement se réformer.
Néanmoins, nous sommes déterminés à nous battre de toutes nos forces pour que vive et prospère le Haras du Pin.
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