Dans la grande lessive territoriale, inventée par la pouvoir central, qui réforme tout sauf lui-même, il y a eu la tentative d’euthanasie des départements. L’opération était d’autant plus pernicieuse qu’elle masquait la volonté de l’Etat de conserver cet échelon pour lui seul, sans surveillance par un Conseil d’élus, tel qu’imposé par notre Constitution. Une façon dissimulée sans doute de mettre toutes les entités infra-départementales : communes, intercommunalités, syndicats intercommunaux, sous la tutelle du Préfet.
La communication associée à cette vilaine intention était d’autant plus « vendable » qu’en Île de France l’existence des départements, très récente pour certains, pouvait apparaître redondante par rapport à d’autres collectivités. En province, il en est tout autrement. Dans les départements où la densité de population est faible, soit 80% du territoire, l’existence de cette collectivité est essentielle. Depuis l’effacement de l’Etat par impécuniosité, c’est elle qui est le pivot du système public et qui articule l’action avec les communes, les intercommunalités et l’autorité préfectorale.
La Tribune ci-jointe vise à situer nos départements dans leur rôle de proximité au service des Français, mais aussi au service de la France. Ils sont une chance, soutenons-les !
Comme toujours, votre avis, nous sera précieux.
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