La France est souvent présentée comme rétive à la réforme. Il ne tient qu’à nous de démontrer le contraire. La réforme territoriale est au cœur de l’actualité et le Président de la République a choisi de s’y impliquer totalement.
Sans doute, nos concitoyens vont-ils avoir besoin de nombreux décryptages pour connaitre les constats actuels, mesurer les enjeux et apprécier les résultats qui peuvent être obtenus.
Avec Martin Malvy, nous avons été chargé d’un rapport à ce sujet et nous avons proposé un certain nombre d’outils qui peuvent précisément servir dans le grand débat qui s’engage.
Essayons, en tout premier lieu, de débattre EN CONFIANCE !
Comment progresser si le soupçon mine les échanges ? Si d’en haut, on considère qu’en bas, on ne comprend rien et qu’on s’abandonne à tous les laxismes. Et si d’en bas, on craint que le haut veuille tout régenter et mettre en coupe réglée, tout ce qui n’est pas sous son autorité directe ? Comme dialoguer EN CONFIANCE, si les habitants des villes se moquent de la manière dont vivent ceux qui vivent à la campagne et inversement ?
Les réformes portent toutes en germe deux excès : le refus ou le simplisme. Le refus et l’attitude consistant à s’en tenir systématiquement au statuquo. Le simplisme est d’affirmer qu’une mesure brutale et sans appel résout tous les problèmes. Généralement ces deux excès s’entretiennent mutuellement. C’est pourquoi nous devons nous en protéger.
Je suggère que nous menions un vrai et beau débat, respectueux, riche d’écoute mutuelle et de souci partagé d’atteindre les solutions les plus efficientes.
Chacun doit pouvoir témoigner de son expérience.
C’est ce que j’ai fait ce matin en publiant une Tribune dans l’Orne-Hebdo (que je remercie) sur ce qu’est un département, au-delà de l’Institution. Je continuerai sur d’autres entités publiques que j’ai eu l’honneur de présider dans le passé. La recomposition territoriale ne se limitera pas à fusionner des régions, supprimer des départements, et ne rien faire de l’Etat qui est « l’homme malade » de l’action publique, de la protection sociale qui est partenaire, comme des communes et des intercommunalités qui seront infiniment plus impactées qu’il n’est dit à ce jour.
L’Orne saura ouvrir le chemin, en son sein, grâce à un dialogue exemplaire réunissant tous les acteurs.
Voici la tribune que j’ai publiée ce matin dans l’Orne Hebdo.
Vous avez raison.