Ce vendredi 17 janvier, la ministre déléguée aux personnes âgées, Michèle Delaunay, s’est déplacée dans l’Orne pour lancer la première « Silver région », une filière d’entreprises innovantes consacrées au « bien vieillir » des séniors. La Région Basse-Normandie se place au 5e rang des régions françaises en nombre de personnes âgées. La « silver économie » qui vise à favoriser le maintien des personnes âgées à leur domicile (autonomie et sécurité) devrait créer de nombreux emplois dans les prochaines années en Basse-Normandie.
La ministre a visité trois lieux emblématiques de la silver économie dans l’Orne : l’entreprise Etna France à Domfront qui conçoit et construit des ascenseurs et monte-escaliers privatifs, le nouvel EHPAD de La Chapelle d’Andaine et la maison domotique d’application de Normandie à Saint-Paterne, ouverte en 2013. Cet espace d’habitation équipé de technologies d’avenir pour le confort, la sécurité et le maintien à domicile, financé en partie par le Conseil général de l’Orne, est un modèle de technologies d’avenir, de nouveautés au service du maintien à domicile.
Selon moi, l’évolution démographique de la France et de l’Orne doit être envisagée comme source d’innovations pour faciliter la vie quotidienne des personnes qui vieillissent, et de nouvelles opportunités économiques, notamment en termes de création d’emplois et de nouveaux métiers qui s’offrent à nous.
Nous, hommes et femmes politiques, devons inventer une politique innovante pour financer la longévité. Pour ma part, je plaide pour deux pistes de financement qui pourraient favoriser la prise en charge de la longévité de la population : le viager-dépendance et la contribution alimentaire des obligés.
Par ailleurs, je plaide pour qu’ils restent acteurs à part entière de la vitalité économique et humaine de notre territoire.
A partir du moment du début de la retraite jusqu’au moment où l’on n’a plus la force de participer à des activités collectives, il s’écoule un temps important pour chaque personne et pour notre société. Cette période est capitale pour la santé des séniors. À l’instant où ils ne se sentent plus utiles, ils deviennent vulnérables. C’est pourquoi, je souhaite que nous ouvrions un grand chantier avec les entreprises, les associations, les communes et intercommunalités pour leur proposer plus d’activités flexibles. L’objectif de cette démarche collective ? Permettre aux seniors de transmettre leur savoir, leurs connaissances, leur sagesse, leur bienveillance aux plus jeunes, et qu’ils puissent trouver parfois des compléments de rémunérations pour améliorer leur ordinaire. C’est d’ailleurs toute la question du soutien au bénévolat qui dans certain cas pourrait être indemnisé.
C’est un sujet complexe mais qui doit être ouvert dans une société qui vieillit. Comme vous le voyez, le sujet de la longévité n’est pas pour le Conseil général et son Président un sujet angoissant mais passionnant ! Oui, passionnant car nous avons beaucoup à réinventer. Et à le faire tous ensemble.
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