La presse anglo-saxonne n’est pas dupe du jeu de bonneteau auquel se livre la France depuis de très nombreuses années. Elle annonce la baisse des dépenses de l’Etat en les renvoyant dans les comptes des collectivités locales au motif que ces dernières sont réputées avoir encore des marges de manœuvre budgétaires. Si cela peut encore s’observer dans certaines communes et intercommunalités, ce n’est plus le cas dans les comptes des départements et des régions. Les départements sont au bord de l’asphyxie et l’Etat continue de leur envoyer de nouvelles dépenses, en leur proposant de relever leurs impôts. Que cela s’appelle jeu de bonneteau ou l’art du sapeur camembert, c’est du pareil au même, car cela produit toujours le même effet, la ruine des plus candides et souvent des plus pauvres.
L’augmentation du chômage accroît inévitablement le nombre de bénéficiaires du RSA. Délivrés par les départements, ces revenus sont un poids considérable dans le budget qui leur est alloué par l’Etat. Le déficit entre ce qu’ils reçoivent et ce qu’ils dépensent devient tel que d’ici la fin 2013, ils n’auront plus de marge de manœuvre.
Je vous laisse découvrir un article du Wall Street Journal.
C’est un sujet sur lequel nous reviendrons tout au long du mois d’octobre puisque c’est l’un des thèmes du livre que je publie chez Armand Colin « Déficits publics, la démocratie en danger », dont la sortie est programmée le 16 octobre.
Excellent article, comme celui que vous avez écrit sur le Centre réuni. Amitiés radicales.