La session du 2ème trimestre du Conseil général revêt toujours un caractère particulier. C’est celle où le Préfet vient présenter aux élus départementaux, le rapport d’activités l’Etat et ensuite, parce que nous avons innové, cette fois, en utilisant le support du compte administratif pour passer au scanner nos politiques sociales.
Avant d’engager cette discussion, nos débats ont porté sur le vote du Schéma de Cohérence Régionale Ecologique, découlant du Grenelle de l’environnement. Les échanges ont été vifs et j’ai beaucoup de mal à conserver mon calme face à la logorrhée normative française en matière d’environnement. Je me sens tout autant protecteur de l’environnement que tous les ayatollahs donneurs de leçons en la matière. Ce n’est pas avec un torrent de textes et une régionalisation renforcée de l’Etat que nous progresserons. Bien au contraire. Les départements feraient beaucoup mieux et beaucoup plus vite si l’Etat cessait de les ruiner.
Nous avons délibéré également sur le Plan Numérique ornais et son volet opérationnel avec deux opérations très concrètes soumises au vote des élus au titre de la décision modificative :
-Relancer « Internet Haut débit pour tous », un plan mis en place en 2009 qui a permis de connecter plus de 2000 foyers à l’Internet haut débit.
-Accompagner les professionnels qui souhaitent bénéficier d’une liaison filaire cuivre ou optique éligible au haut ou au très haut débit.
Puis nous avons engagé le débat social pour lequel nous nous étions donné rendez-vous. L’action sociale, si elle est une compétence obligatoire du Département, se résume ainsi : L’Etat décide et les départements paient ! Les dépenses ne sont pas soutenables financièrement. Peu importe, au diable l’avarice, on continue comme avant !
Comme de nombreux départements de sa strate, l’Orne subit donc de plein fouet le redoutable effet ciseau : des dépenses qui augmentent inexorablement et des recettes qui baissent.
Pour éviter l’asphyxie, nous nous sommes promis d’imaginer ensemble de nouvelles solidarités et des pistes innovantes de financement.
Les interventions et contributions ont été de haute tenue et leur nombre est la preuve, s’il en est besoin, de la vitalité de notre démocratie locale. Certains ont parlé de solidarités plus humaines, d’autres, d’une plus grande générosité les uns envers les autres… Il est à l’honneur de nos collectivités de proximité de parler de manière responsable de choses importantes et graves qui impactent directement la vie des populations. Mais la collectivité ne peut pas tout. Nos concitoyens vont devoir chacun s’engager davantage dans la vie de la cité, être plus attentifs à leur prochain.
Ce débat social est le coup d’envoi d’une réflexion collective, nécessaire, que nous devons mener avec fermeté et sérénité.
En tous cas, un appel vibrant a été lancé en direction de ceux qui partent en retraite : La collectivité a besoin de vous ! Engagez-vous dès demain au service des autres. Nous vous attendons pour nous rejoindre au service de l’intérêt général.
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