Aujourd’hui l’INSEE qui est notre « comptable national » publie les comptes de notre famille « La France ».
Dans sa présentation, très bien faite, je ne parviens pas à trouver ce que nous avons produit en 2012, c’est-à-dire le montant de notre PIB. Dommage car durant toute la suite, il n’est question que de pourcentages rapportés à ce montant, lequel n’est pas précisé. Je crois savoir qu’il est de 2.032,3 milliards d’euros.
Ce matin, les médias nous ont envoyé une alerte pour nous informer que notre pouvoir d’achat aurait reculé de 0,9% soit une baisse inédite depuis 1984. En revanche, les dépenses publiques ont, elles, augmenté, de 32,7 milliards soit presque 3%. Comme quoi, on dirait que si nous devons individuellement nous serrer la ceinture, ce serait prétendument pour notre bien collectif. Pas de chance, je ne suis pas de ceux qui croient que les dépenses non maîtrisées répandent le bonheur national. Pour faire simple, je pense exactement le contraire.
J’affirme que contrairement à ce que tous les experts prétendront, il serait parfaitement possible de faire vivre notre France, avec un standard social tout à fait honorable, avec ces 3% de dépenses en moins. A dire vrai, ce qui manque tant au pouvoir politique qu’aux administrations centrales, c’est exclusivement la volonté de le faire. Nous aurions pourtant réduit le tiers de notre déficit.
Si je poursuis la lecture de nos comptes, je constate que les recettes, c’est-à-dire les prélèvements qui ont été effectués sur le fruit de notre travail se sont accrus de presque 40 milliards, 39,7 exactement. Ce qui fait, si je compte bien, que la baisse du déficit soit 7,1 milliards a été intégralement financée par des recettes supplémentaires. Les experts vous diront que je simplifie, ce qui est vrai. Mais, il est incontestable que la différence entre le supplément de recettes et le supplément de dépenses est exactement de 7 milliards quand la baisse du déficit est de 7,1. Il n’était nullement nécessaire de faire les plus grandes écoles pour ne savoir réduire le déficit qu’au prix de l’augmentation des impôts. Nous aurions tous su le faire.
Voilà pour nos affaires courantes. Cela étant, notre dette continue, elle de s’accroître Elle s’est alourdie de 116,9 milliards. Ce qui veut dire que nous empruntons pour payer les intérêts.
Je sais, les calculs officiels ne s’effectuent pas ainsi. Mais comme personne ne me soupçonnera de ne pas savoir faire les calculs orthodoxes, je vous explique nos comptes tels que vous les effectuez au sein de votre ménage.
Alors qu’en conclure ? Cela peut-il durer ? A l’évidence NON ! Continuer à laisser filer nos dépenses collectives, c’est par avance nous condamner à de nouvelles augmentations d’impôts et donc de nouvelles baisses de notre pouvoir d’achat.
Si vous voulez mon avis. A chaque fois qu’un homme politique vous proposera de nouvelles dépenses pour faire votre bien, surtout ne l’écoutez pas !
« A chaque fois qu’un homme politique vous proposera de nouvelles dépenses pour faire votre bien, surtout ne l’écoutez pas ! » -> Je serai tout à fait prêt à l’écouter, s’il m’explique à quelles dépense équivalentes il est prêt à renoncer pour réaffecter l’argent ainsi.
Cette discipline s’impose aux propositions de loi des parlementaires, je crois ? Il serait bien utile que la même discipline s’impose aux responsables politiques dans leurs propositions publiques.