Quelques jours après la belle cérémonie de jeudi soir, et de nombreux retours bien gratifiants, je veux remercier tous ceux qui m’ont fait l’amitié d’y participer. Ce moment s’est révélé plus émouvant pour moi que je ne l’avais anticipé. Le cadre, cette splendide salle Michel Debré dont les deux perspectives sur la Seine en font l’une des plus belles salles contemporaines de Paris, était enchanteur. Le Ministre Bernard Cazeneuve fut plus que brillant, son propos a marqué les invités, non seulement par son contenu mais aussi par son talent d’orateur, sans notes, clair, vivant et chaleureux. Pour ma part, j’ai été profondément ému de revoir le film des 20 dernières années de parlement et de gouvernement sous l’angle budgétaire. Film dont les acteurs, véritables hérauts d’armes, ont consacré toutes leurs forces, leur créativité, leur imagination, leur intelligence à tenter de contenir les envahissements successifs de déficit qui dévastent nos comptes publics.
Les invités qui avaient répondu présent reflétaient toutes les nuances de sensibilités politiques de notre démocratie. Nuances parfois opposées, mais unies sur l’essentiel : le devoir de s’accorder lorsque l’intérêt général est en jeu. Ils sont tous des amis précieux qui ont nourri ma vie, mes connaissances, mes pratiques. Anciens ministres de droite, du centre et de gauche. Du Premier Président de la Cour des Comptes, Didier Migaud avec lequel nous avons fait adopter la LOLF, à mes collègues magistrats qui m’ont si bien accueilli en leur sein. Des parlementaires. Des Préfets. Des notaires. De hauts fonctionnaires. Les anciens directeurs du budget. Le cabinet qui m’avait accompagné 2 ans à Bercy sous la houlette d’Augustin de Romanet. Les agents de Bercy toujours aussi chaleureux et amicaux. Les administrateurs du Sénat, Officiers de la LOLF. Des universitaires. Des chefs d’entreprises. Et mes collègues conseillers généraux avec lesquels nous promouvons du mieux que nous pouvons l’Orne. Ma femme, l’invulnérable quille du bateau familial.
Au-delà de la fierté qu’on éprouve à recevoir ce genre de distinction (et du plaisir de sentir son ego gonfler pendant quelques heures…) c’est aussi, plus sérieusement, l’occasion de délivrer des messages afin d’en vérifier, avec les siens, le bien fondé. Le ministre du budget Bernard Cazeneuve s’y est appliqué en marquant la cérémonie de son empreinte savante et humaine et a placé les échanges au meilleur niveau.
En le remerciant, j’ai dit combien je pensais indispensable de revisiter notre Constitution financière la LOLF pour l’épurer des oripeaux bureaucratiques qui l’entravent, et l’étendre à toutes les administrations publiques. Combien la curieuse période que nous traversons commande une mobilisation générale de tous les Français de bonne volonté, à commencer par son élite. Combien la diversité des opinions politiques est une richesse démocratique, mais que certains temps appellent au rassemblement de toutes les forces, au moins sur l’essentiel.
Enfin, j’ai insisté sur le devoir qui est le nôtre de réconforter nos compatriotes, désemparés par l’actualité, en leur offrant du sens, un but, en sollicitant leur courage et leur participation active au sursaut collectif dont le Pays a besoin. L’armistice politique devrait bientôt s’imposer sous l’effet du simple bon sens et de l’esprit de responsabilité, tant le danger d’accident démocratique nous menace. Ce qui ne ruine en rien les chances des mouvements politiques de défendre leurs idées devant l’électorat dès les prochains scrutins. Mais d’ici là, travaillons tous ensemble, prenons de la peine. Sortons de la déprime collective qui ne peut rien produire de bon.
Cette soirée m’a conforté à ce sujet, car, tout au long des entretiens qui ont suivi, j’ai pu mesurer combien chacun voulait le bien commun. Pour l’instant, chacun pense que c’est la faute de l’autre si les choses vont mal. Ce qui ne dépend pas de nous est déjà si menaçant que nous ferions bien de résoudre d’abord ce qui ne dépend que de nous.
J’ai mesuré aussi les joies de la fidélité en amitié. Tout ce qui unissait les gens présents, pourtant si différents, était tellement plus puissant que ce qui les séparait,que cela me convainc que le miracle du sursaut est possible. Rien n’est plus précieux que les liens personnels qui traversent le temps, les idéologies, les conflits, pour ne retenir que la confiance mutuelle et l’irrépressible envie de s’aider. C’est avoir beaucoup de chance d’avoir d’aussi fidèles amis.
Voici quelques photos souvenirs.
Mes plus sincères et chaleureuses félicitations !
Bien a vous.
Catherine LAREE
Mme Marref se joint a moi pour te presenter nos sinceres et chalereuses felicitations .
Ta sagesse, ta bonté et ton humanisme ont conquis nos coeurs et ceux de tous ceux qui te connaissent
quel grand privilege pour moi que d’avoir partagé avec toi d’agreables moments a Varsovie et avec Catherine a Alger .
Je serai ravi de savoir que ta santé est bonne et que profite suffisament de petite famille.
C’est avec toi que j’ai découvert et apris le sens de l’amitié-intercontinentale.
Je souhaite te revoir et j’en remercirai Dieu pour cela.
Au plaisir de te revoir en attendant un grand bisou pour toute la famille .
Fawzi Marref.