Hier soir, je me suis rendu sur le plateau de Public-Sénat à l’invitation de Michel Grossiord.
L’objet initial de l’interview était évidemment les décisions du CIMAP (Comité Interministériel pour la Modernisation de l’Action Publique) intervenu à la suite du dépôt de notre rapport sur les normes, réalisé avec Jean-Claude Boulard, comme pour LCI, le midi.
J’ai confirmé combien je pensais que le Premier Ministre, Jean-Marc Ayrault, avait « changé la donne » en matière de normes avec le moratoire, l’interprétation facilitatrice et la convocation des directeurs d’administrations centrales, dès la fin du mois, pour les inviter à relever le défi de la simplification.
J’ai évidemment, comme ancien ministre du budget, été amené à répondre à la question relative à Jérôme Cahuzac puisque la déclaration de ce dernier avait eu lieu une heure ou deux avant. N’ayant pas eu le temps de réfléchir à la question, je me suis livré en direct, selon ma conscience. Je ferai ce soir un billet sur ce sujet. Je ne parviens pas à hurler avec les loups. Je ne sais pas boire le sang qui coule pour étancher ma soif de colère ou d’indignation. J’essaie de comprendre. Je me demande pourquoi des personnes à l’intelligence supérieure peuvent s’égarer et croire que leur fuite devant la réalité sera possible.
Loin de jeter la pierre, encore une fois, je me force à vouloir comprendre. J’expliquerai tout à l’heure que sous le déluge des indignations, des incriminations et des admonestations, la dignité n’est pas interdite. Le pardon non plus. La justice est saisie par l’intéressé lui-même, elle doit pouvoir accomplir son œuvre dans une indépendance absolue et pas sous les projecteurs de l’invective politique et parfois politicienne. Restons dignes devant les Français. Le monde nous regarde.
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