Franchir le Rubicon est une expression qui interroge l’imagination, qui suggère une fascinante audace. C’est donc demain matin, lors du CIMAP, que le Gouvernement franchira ou non ce « Rubicon » des normes en France. La presse ce soir s’interroge déjà sur la hardiesse du pas qui sera franchi demain en matière de simplification. Dès lors que le Président de la République a choisi d’utiliser le vocable de « choc », « le sort en est jeté », il n’est plus possible de revenir en arrière. Le seul moyen de sortir vainqueur de cette bataille à laquelle il s’est convoqué lui-même est de frapper vite et fort. Oui frapper ! Non pas au sens d’un geste de violence mais au sens de marquer ce moment d’une empreinte impérissable. Un de mes correspondants m’écrivait tout à l’heure que seul un « Blitzkrieg » peut venir à bout des forces d’inertie qui paralysent le Pays. Le Premier Ministre, germaniste distingué sait mieux que personne la signification de « Blitzkrieg » c’est-à-dire cette stratégie offensive qui permet d’emporter une victoire décisive par un engagement absolu, localisé, limité dans le temps, afin de clouer sur place toutes les forces de résistances.
Si demain, il est clair pour le Pays que le Président préside, que le Gouvernement gouverne et que les administrations administrent. Ce sera une révolution copernicienne. L’idée que le corps politique affirme sa volonté qui, seule, fonde son utilité réenchanterait les Français. Restaurer l’autorité, lever les freins bureaucratiques, faire cesser les mesquineries, les querelles de chapelles administratives, retrouver le sens du dialogue, des valeurs partagées, le goût du bien commun créerait une « nouvelle donne ».
Le défi est immense mais il est atteignable, il est à notre portée ! Demain les administrations publiques, toutes sans exception, doivent entendre et répondre à cet appel qui vient du plus profond de la France : Simplifiez ! Vite ! Avant qu’il ne soit trop tard !
Sortons enfin du rapport de force illustré par la photo ci-dessus qui témoigne du poids des administrations face aux Français.
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