Le live-blogging ou open-journalism, vif et moderne séduit incontestablement, à l’ère de l’immédiat. L’information en temps réel serait ainsi fortement appréciée par le consommateur curieux mais très pressé.
Pour la première fois depuis l’émergence du phénomène, rapporte l’excellent site Internet Influencia, le live-blogging fait l’objet d’une étude de référence menée par the City University of London et concerne le quotidien britannique, The Guardian.
Les résultats sont édifiants: 300% de visites supplémentaires et 233% de visiteurs en plus sur un même sujet comparé à un article en ligne classique. et des lecteurs qui estiment revevoir par ce biais, une information plus objective que par les voies classiques. C’est cette conclusion, sans doute, qui est la plus singulière, commente en substance, l’auteur de l’article, Benjamen Adler. En effet, comment verifier ses sources, recouper ses données dans les conditions du direct ? Le risque de propager des nouvelles erronées est important. Or la démarche de contrôle des faits est le fondement même du métier de journaliste et donc de nos démocraties. En effet, les citoyens comptent sur les médias pour obtenir des réponses et des éclairages, des analyses, un regard critique sur la parole publique et politique, sur les messages des entreprises, sur le monde de plus en plus complexe qui les entoure.
Le live-blogging, pourquoi pas mais en n’oubliant jamais que toute diffusion de l’information est une responsabilité qui incombe à des professionnels. Lesquels, même confrontés à la course à l’audimat, au charme puissant du sensationnel, doivent garder la tête froide. Puissent-ils ne jamais perdre de plume ou de clavier la ligne éditoriale du journal Sud Ouest : les faits sont sacrés mais les commentaires sont libres.
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