Cela fait penser au film : mais où est donc passée la 7ème Compagnie ?
Personne ne semble vouloir voir une évidence qui, pourtant, crève les yeux. La croissance ne s’éteint pas en France et en Europe exclusivement à cause des politiques d’ajustement budgétaire rendues nécessaires par un surendettement monstrueux. Elle tient aussi très largement au corset d’acier ou d’airain dont l’Europe et la France se sont cadenassés jusqu’à l’étouffement avec l’appareil normatif (directives, lois, décrets, arrêtés, circulaires et autres freins) le plus serré et enchevêtré du monde !
Le formalisme qui s’abat, chaque jour davantage, tant sur la sphère privée que publique entraîne une lourdeur et une rigidité de l’économie et de l’action administrative, voire une pétrification du fonctionnement du Pays qui n’a d’égale que la culture célèbre des bureaucrates français et bruxellois.
Qu’on en juge, le volume global à la fin de l’année 2010 du droit en vigueur était constitué de 58 codes, 2016 lois, 600 ordonnances et 26.198 décrets. S’agissant des décrets, ils représentaient environ 112.000 articles en 2007, ils avoisinent 136.000 articles en janvier 2010, le volume étant passé de 11,5 millions de mots à un peu plus de 13 millions.
Si l’on ajoute l’instabilité à la quantité, on comprend qu’il vaut mieux renoncer plutôt qu’entreprendre.
Et si quelqu’un s’avisait de comparer la courbe des textes publiés et celle des emplois perdus, peut-être se rendrait-il compte qu’il peut y avoir un lien de cause à effet.
Et si pour combattre le chômage, et retrouver de la croissance, on devait commencer par cesser de vouloir régir par le plus menu détail la vie des Français, nous aurions fait un grand pas vers la raison et probablement la solution.
On commence quand ?
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