Les deux grands partis dominants voulant à tout prix garder le monopole de la Présidence de la République pilonnent l’opinion publique pour la convaincre que leurs candidats F. Hollande et N. Sarkozy seront les finalistes désignés pour le deuxième tour.

On s’étonne presque que le fruit du travail des Français soit gaspillé par les dépenses somptuaires d’un premier tour inutile puisque les sondages, les nouveaux oracles, ont parlé : l’UMP et le PS disposent de la toute propriété partagée et alternative de l’Elysée !

Si nos compatriotes optaient pour cette solution, à laquelle je ne crois personnellement pas, il conviendrait alors de supprimer le premier tour et de s’en tenir à une présidentielle à un tour !

Une telle suggestion provoquerait un tollé général venant notamment des deux partis concernés. Vous n’imaginez tout de même pas qu’ils laisseraient apparaître qu’ils sont, au mieux, élus avec 30% des suffrages des Français.

C’est pourtant le cas.

La fiction du premier tour, selon leur méthode, consisterait à masquer la réalité, le président élu, quel qu’il soit, ne représente même pas un tiers des Français.

Une telle démocratie serait boiteuse. Une démocratie vivante doit pouvoir marcher sur ses deux pieds et donc sur ses deux tours.

En conséquence, ne nous laissons pas imposer une vérité fausse et manipulée. Nous sommes libres de choisir nos finalistes pour le deuxième tour et, pour ma part, je me battrai jusqu’au bout pour revendiquer cette liberté fondamentale.

Chacun conserve sa chance qui est également notre chance. Pourquoi serions-nous condamnés, quand nous avons des réflexes de droite, à prolonger un sortant qui nous a tant déçu, et quand nous avons des réflexes de gauche, à élire un candidat soumis au grand écart entre l’extrême gauche et les sociaux démocrates.

Comment rassembler le pays au lendemain de l’élection avec un casting pareil ?

Veillons bien à ce que, de boiteuse, notre démocratie ne devienne pas hypocrite, car elle est notre bien commun le plus précieux. Il nous reste suffisamment de semaines pour renverser tous les pronostics.

Oui, nous choisirons librement notre candidat préféré et au deuxième tour nous éliminerons.

Allez courage, fonçons !