Selon le journal Le Monde, en 5 ans, le patrimoine de Nicolas Sarkozy aurait crû de 663 000 euros. Au risque d’étonner beaucoup de gens, cela ne me choque pas. D’abord parce que probablement des cadres de son âge et de son talent ont épargné beaucoup plus, et, par ailleurs, soumis à des obligations très strictes en matière de gestion de patrimoine, cette évolution correspondant à 30% doit être le résultat d’une gestion avisée par un tiers indépendant selon la préceptes qualifiés dans le Code Civil du bon père de famille.
Ce qui, en revanche, me dérange infiniment plus, c’est que la France, au cours de ces 5 mêmes années, n’ait pas été aussi bien gérée ! L’endettement a bondi de plus de 500 milliards d’euros, soit plus de 40%. On finit par regretter que des tiers indépendants et agissant sous serment ne se voient pas confier les affaires du Pays, en période de crise, plutôt que certains élus du suffrage universel, prêts à tout pour se faire élire ou réélire.
Je mesure le caractère provocateur de ce rapprochement, mais je souhaite illustrer ainsi le désastre de la démagogie. Elle est le pire cancer de la démocratie. Elle pousse les élus à toujours dépenser plus, sous couvert de justice sociale, et à endetter plus leur nation afin de s’attirer ses faveurs électorales.
Cette situation m’indigne depuis toujours, que le Président soit de droite ou de gauche. Et je ne vois pas au nom de quoi je devrais être plus clément quand le Président est de droite et que j’ai eu, sans doute, le tort de le soutenir aux précédentes élections.
Au niveau d’endettement et de risques financiers où nous sommes parvenus, et après l’expérience de la Grèce, j’en arrive à penser qu’il faudrait rechercher la responsabilité du Président et du Premier Ministre sur leurs biens propres, en cas de dérapage des dépenses par rapport aux engagements souscrits dans le programme de stabilité présenté à nos partenaires européens. Ainsi la sincérité budgétaire serait renforcée tant la sanction serait immédiate et catastrophique pour ces gestionnaires publics « grands prometteurs » et « petits faiseurs ». La valeur infinitésimale de leur patrimoine par rapport aux catastrophes financières de l’Etat ne règlerait en rien les problèmes de ce dernier, mais cette disposition aurait le mérite d’éliminer définitivement les mauvais gestionnaires de la responsabilité publique. Et les nouveaux candidats mesureraient mieux la portée de leurs promesses infinançables.
Rassurez-vous, candidats à la présidentielle, vous pouvez continuer à promettre l’impossible, le temps de la sanction financière n’a pas encore sonné, mais la révolte populaire gronde et faites-bien attention de ne pas la déclencher !
Ça serait une bonne idée! Je n’ai jamais réussi à avoir des précisions qui ont été éludées sur des outils très contestables qui ont remplacés la simple feuille de pointage qu’on utilisait sous la IIIème république pour les élections, avec un préposé qui notait chaque vote de chaque électeur selon sa déclaration. Ce matériel remplaçait l’isoloir, l’enveloppe contenant le bulletin de vote et l’urne, depuis devenue transparente.
Nos machines à voter électroniques ne font rien de plus pour beaucoup plus cher sans plus de garantie de sûreté et d’anonymat pour les électeurs modernisés et coûtent beaucoup plus cher en argent public, jusqu’à 6800€ par machine, plus la maintenance:
http://www.leparisien.fr/cesson-77240/la-ville-renonce-au-vote-electronique-18-03-2009-446291.php
En attendant, ces machines sont devenues obsolètes, et on peut même télécommander l’imprimante délivrant le résultat officiel et incontestable de ces machines ne souffrant aucune contestation, pouvant valoir des menaces à celui que exigerait le respect du règlement diffusé auprès des électeurs:
http://www.interieur.gouv.fr/sections/a_votre_service/elections/comment_voter/machines-voter
Bonsoir M. le Ministre,
Vous n’avez absolument pas à regretter votre soutien ancien au président-candidat car comme beaucoup de citoyens, vous possédiez une espérance de voir les choses changer en notre pays et je ne suis pas certain que vous ayez fait un mauvais choix à l’époque.
Simplement, les promesses n’engagent que ceux qui y croient comme disait l’autre…
Ensuite M. le Ministre, il n’existe pas de meilleur gestion que celle qui concerne son patrimoine personnel. Et en tant qu’ancien Ministre du Budget, vous savez pertinemment que les politiques considèrent malheureusement que la gestion budgétaire de la France ne les concernent pas directement puisque n’affectant pas directement leur patrimoine et vas-y que que je dépense toujours un peu plus pour rameuter les voix des électeurs qui ne se rendent même plus compte que les promesses démesurées de dépense supplémentaire des différents candidats à la présidentielle nuisent plus aux citoyens qu’ils ne leurs font du bien.
Mais ainsi va l’humanité et aucun candidat à la présidentielle, quand bien même il parle de vérité, ne convaincra les électeurs d’accepter de se serrer la ceinture pendant 5 ans, alors même que les citoyens ont leurs propres problèmes de tous les jours et qu’au fond, ils ne sont pas directement responsables de la conjoncture économique, financière et budgétaire que des institutions et politiciens de tout bord ont aidé à provoquer.
S’agissant de la situation patrimoniale de sarko, je m’en fous royalement car je sais qu’il fait de la politique par orgueil, afin d’assouvir une soif de pouvoir incommensurable et si cela lui fait du bien au porte-monnaie, qui le lui reprochera puisque finalement, les français votent pour lui et voteront encore massivement pour lui, parce que tout compte fait, il apporte quelque chose aux électeurs de droite de France.
En revanche, moi ce qui me choque, c’est la campagne de Bayrou. J’adore ce gars comme je l’ai déjà exprimé sur votre blog à quelques reprises. Ce qui me choque M. le Ministre, c’est d’une part que son staff de campagne n’ait pas alerté le candidat sur les dangers d’une communication et d’un projet de campagne basés exclusivement sur une politique d’austérité et d’autre part, sur la mégalomanie du candidat du Modem dont j’ai désormais la preuve que le Modem, finalement, ne représente que le parti d’un seul homme… Alors que Bayrou avait tous les atouts pour mettre en évidence une organisation politique riches et compétente avec des talents de votre genre M. le Ministre (avec vous entre 2002-2004, le déficit de l’Etat aurait pu déraper mais a été limité à 3% du PIB comme l’impose l’un des 5 critères de Maastricht), des talents comme l’ancien président de la commission des finances du Sénat, votre ami Jean Arthuis, etc… Et Bayrou ne trouve rien de mieux à faire que de mettre en évidence le has been, Philippe Douste-Blazy, qui n’a strictement rien apporté en terme de souffle républicain et qui représente fondamentalement un aigri de la politique sarkozyste car il n’a pas obtenu le maroquin qu’il espérait tant.
Ce qui me choque par ailleurs M. le Ministre, c’est que le candidat Bayrou soit incapable de dissocier sa position politique de la droite comme de la gauche alors que ses électeurs attendent du candidat du Centre, une distance politique et idéologique assumée. Il joue le jeu de la boussole politique, un jour, je tends à gauche, le lendemain, je pousse à droite… Pourquoi faire du pied à Valls, Villepin ou Juppé ? Pourquoi donner l’impression que le « Centre » serait quelque part, un parti de fusion politico-idéologique Droite/Gauche alors que le Centre doit d’abord et avant tout, assumer sa différence et proposer ses propres hommes forts que vous représentez entre autre M. le Ministre, M. Arthuis et d’autres qui certainement, représentent une véritable alternative à la dichotomie partisane de France qui me saoule royalement ?
Bayrou dispose d’un peu plus de 3 semaines pour démontrer sa différence et sa consistance. Pas d’appel du pied à droite et encore moins à gauche, Le Centre doit rester le Centre, ne serait-ce que par respect pour ses électeurs. Bayrou doit ensuite mettre en évidence des ténors de votre trempe au cours des ses campagnes et j’irai même jusqu’à écrire que vous seriez un excellent « ouverteur » de meeting, histoire d’échauder les militants et sympathisants Modem car je vous connais parfaitement et j’adore vous écouter et vous lire : Vous êtes un diabolique orateur ! Et pour ne rien gâcher, un gracieux personnage politique, plein de noblesse et possédant une beauté de « sage ».
Bayrou doit enfin mettre un peu d’eau dans son projet politique à l’endroit des électeurs car les messages politique d’austérité ne lui apporteront pas plus de voix et risquent même de le contraindre à laisser la place de 3ème homme/femme à le pen ou Mélenchon.
Enfin M. le Ministre, je suis dégoutté de constater que Bayrou, après 2 expériences de candidat présidentiel, reste toujours, pour sa 3ème tentative, à l’ouest des présidentielles parce qu’il n’a pas encore assimilé qu’une élection présidentielle, c’est d’abord et avant tout, une juste dose de vérité et une certaine dose de charme à l’endroit des électeurs. Et pour couronner le tout, un candidat aussi crédible que Bayrou doit dès le départ, mettre en évidence son organisation politique, susceptible s’il est élu, de composer son futur gouvernement… Et ne pas draguer à droite ou à gauche car c’est sans doute ce qui lui fait le plus de mal.
Je vous ai tout dit M. le Ministre. Et j’en profite pour vous écrire à quel point vous me manquez.
Machu
Quelle chance, il a le Sarko, quand je compare avec ma situation de salarié …
Bon, pour que les choses soient claires, il n’y a pas de honte à gagner de l’argent quand on travaille. Et si il y a une immoralité, c’est de croire qu’on peut bénéficier de revenus en même temps que de beaucoup de loisirs et d’une retraite longue, longue, longue …
Ceci dit, j’ai le même salaire net aujourd’hui qu’au jour de l’élection de Nicolas Sarkozy. Est ce à dire que mon salaire n’a pas augmenté ? O que si, puisque ce que me paie mon employeur (salaire brut + charges hypocritement appelées « patronales ») a cru de l’ordre de 2 % l’an … Ca veut dire que les impôts et cotisations de tout poil ont augmenté et absorbé la totalité des augmentations de salaires …
Bon, c’est curieux, mais Hollande et Sarko ne parlent que d’augmentation d’impôt ??? jamais de ce qui a provoqué la dette publique : retraites, 35 h et manque de performance du public.
la voie est donc toute tracée, c’est la voie grecque !
Je suggère l’économie de machines à voter électroniques trois fois plus coûteuses aux électeurs pendant ces élections (censurées chez les mairies françaises : http://www.maire-info.com/envoyer.asp?param=8995
Pas chez chez les belges, après 15 ans de pratiques controversées:
http://www.lalibre.be/debats/opinions/article/667160/la-fin-du-vote-electronique-en-wallonie.html )
Faut il vraiment savoir ou est passé l’argent public de cette indélicatesse qui prend un caractère mystique?
http://ordinateurs-de-vote.org/petition/
Ayant eu à présenter des programmes de travaux forestiers à des communes j’avais remarqué que dans les communes rurales il fallait soigneusement justifier chaque franc proposé à la dépense car les conseillers municipaux savaient bien qu’ils seraient les premiers à payer avec leurs impôts ces dépenses, alors que dans des villes plus importantes, ils étaient noyés dans la masse du budget. Je pense que les élus des structures importantes, y compris les communautés de communes, n’ont plus le sens de la valeur des choses : on l’a vu avec un appartement dont le loyer mensuel valait une année de SMIC, ou avec des ministres revenant d’Amérique pour le prix d’un pavillon dans un chef-lieu de canton ornais, sans même comprendre pourquoi on les pressait de présenter des excuses. Combien coûte les déplacements bi-hebdomadaires du président de la République qui prend l’avion puis l’hélicoptère pour aller à Mortagne, à deux heures de Paris par la RN 12 ? Ne voulant donner aucun encouragement à un candidat qui dépense sans compter l’argent du contribuable comme un joueur de Monopoly, j’ai déserté le chemin des urnes. Il n’y a qu’àregerder les programmes des candidats aux élections quelqu’un soit le niveau, on n’y peut lire que des projets de dépenses. Est-il vraiment nécessaire d’augmenter mes impôts, à moi qui ne prend que le Paris-Granville où il arrive parfois qu’un train soit à l’heure, pour créer à prix d’or une ligne TGV en Basse-Normandie ?
Le discours politique reste toujours irréaliste : « yaka », dominé par le discours ultra réac lepenomelanchonien. Au bout du compte, si la France emprunte aux marchés finaciers (ce vilain méchant), c’est qu’elle ne produit pas de quoi assumer son niveau de vie.