En ces temps tourmentés, nous avons besoin de personnes sereines et expérimentées à la barre du navire France. Incontestablement, Gilles Carrez, Rapporteur Général du Budget de l’Assemblée Nationale, Président du Comité des Finances Locales est de celles-ci.

Sa réaction face à la publication récente de trois décrets pourtant retoqués par la Commission Consultative d’Evaluation des Normes est, s’il en est besoin, une nouvelle illustration de son attachement au service public et de son sens des responsabilités.

Gilles Carrez n’a donc pas hésité à défendre, devant la presse, la décision unanime de la  d’émettre un avis défavorable pour trois textes visant à l’amélioration de la qualité nutritionnelle des repas servis dans les EHPAD et dans les établissements pour la petite enfance. Cette réglementation était susceptible, en effet, de constituer pour les petites communes, notamment, de nouvelles contraintes aussi lourdes qu’inutiles. Sans parler de la rédaction kafkaïenne des textes en question. Lesquels avaient commencé par une rédaction en 80 pages ! Largement réduites déjà sous l’effet de la pression de la CCEN.

Cette sagesse et cette capacité à séparer le bon grain de l’ivraie, l’essentiel de l’accessoire devraient être la chose au monde la mieux partagée, surtout au sein du gouvernement. Allons, ne perdons pas espoir ! Mais il faudrait tellement de Gilles Carrez ! On se demande d’ailleurs pourquoi il n’est pas ministre du budget cet homme, il eût été logique qu’il y fusse nommé. Il est vrai qu’il n’est pas courtisan. Vilain défaut dans le régime actuel.

Je ne résiste pas à l’envie de vous joindre copie d’une lettre que j’ai dû envoyer au Premier Ministre pour dénoncer la double langage du gouvernement qui demande aux collectivités locales de réduire leurs dépenses et qui leur en imposent sans s’en apercevoir ! Il faut une rude santé pour résister à pareil système.