Les deux prétendus partis majoritaires (UMP et PS) considèrent les autres comme de simples supplétifs. Des alibis servant au premier tour de parure démocratique afin de garantir à leur candidat l’exclusif accès au second tour.
Après l’échec de la pensée unique s’installe tranquillement l’idée délicatement déguisée de « pensée duale ». Hors les grands partis, point de salut politique. Telles les grandes enseignes nationales, les petits consommateurs de démocratie sont invités à ne plus se fournir en idées ailleurs que dans les hypermarchés pour pensées toutes faites. Les petits partis, tels les commerçants de quartier, perturbent la tranquille répartition du marché électoral. Avant d’ouvrir, ils devront d’ailleurs préciser à quelle grande marque ils se rallient. La cartellisation de la politique est en marche.
Les Français ne sont pas dupes. Ils savent que ces lignes infranchissables de partage créées par la Constitution à partir de 1962 fragilisent la cohésion du Pays, empêchent les réformes indispensables qui requièrent beaucoup plus de 50% d’adhésion.
En 2002 une premier avertissement a été adressé avec la présence de Jean-Marie Le Pen au second tour, éliminant le Premier Ministre en fonction.
En 2012, le paysage politique, issu de cette fracture démocratique, est facile à décrypter. Le Président sortant, pour avoir une chance d’être qualifié pour le second tour, doit aller à la pêche aux électeurs de Marine Le Pen en abusant des discours et des mots pour faire bien vite oublier ses velléités d’ouverture de début de mandat.
Le candidat socialiste est, pour sa part, condamné au grand écart entre les Verts, lesquels lui demandent l’impossible, ce qu’il accepte d’ailleurs sans barguigner, et le parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon qui veut lui faire renier l’Europe et l’Euro.
Voici donc les deux principaux attelages de compétition proposés aux Français, sommés de les trouver à leur goût : deux camps rongés, en leur sein respectifs, par des divisions philosophiques inconciliables et qui prétendent aller ainsi, dans l’ambiguïté, jusqu’au 2ème tour. Ils utiliseront alors un argument facile: éliminer l’autre, le diable, l’horreur, celui qui va soit ruiner soit abîmer le Pays.
Voilà sur quel chemin veulent nous conduire les deux grands partis.
La démarche de François Bayrou est salvatrice pour notre démocratie, pour la cohésion des Français. Il propose non seulement le retour du respect, du dialogue mais il prône aussi la recherche de consensus transparents sur l’essentiel. Une trajectoire claire et précise pour le redressement de la France scellée devant et par les Français eux-mêmes, lesquels seront garants de son plein accomplissement.
Si, comme cela est nécessaire, François Bayrou est présent au second tour, le candidat du camp dominant devra composer, accepter le dialogue, s’engager sur des pistes incontournables pour le relèvement du Pays.
Au lieu d’un choix binaire, bloc contre bloc, les Français auront alors un choix élargi à la solution dont les grands partis ne veulent pour rien au monde : une esquisse d’Union Nationale. Elle rassemblerait, au nom de l’intérêt supérieur de la nation, des personnalités d’horizons différents et prêtes à coopérer pour parvenir au redressement de notre Pays.
Casser la logique d’affrontement systématique est une exigence urgente et absolue d’intérêt général. La tempête dans laquelle nous sommes ne permet pas à la France de l’aborder divisée. La présence au 2nd tour de François Bayrou devient ainsi la meilleure chance pour le Pays. Pour la 1ère fois depuis 1965, la France aura le choix entre deux modèles démocratiques : le modèle binaire dans lequel elle est actuellement enfermée et le modèle ouvert permettant de réunir les bonnes volontés qui privilégient leur pays plutôt que leur parti.
Qu’on l’aime ou non, qu’on lui reproche ou non des décisions antérieures, François Bayrou est l’homme de la situation. Il a l’expérience de cette élection majeure, il a siégé à tous les échelons territoriaux, il a payé très cher le prix de la division, il s’est tenu à l’écart du gouvernement depuis 10 ans. De plus, il est libre, il est européen, il croit en l’importance vitale de l’Euro, il sait qu’il ne peut imposer ses vues à lui tout seul, il veut passer son contrat de gouvernement devant les Français, et les rendre témoins et garants de sa bonne exécution.
François Bayrou a tourné les pages des divisions passées et il invite tous ceux qui veulent participer au chantier de l’avenir et de la réussite de la France à le rejoindre.
Donnons-lui sa chance, elle aussi la nôtre.
il y aura donc au deuxième tour l’union nationale (Bayrou) contre la droite ou la gauche (oui, je sais, ce serait mieux contre le FN mais on ne peut pas tout avoir non plus…)
Elle ne sera pas un peu amputée cette union ?
ou alors, parce qu’il le demande gentiment il faut que tout le monde se range derrière Bayrou ?…
un peu capillotracté votre histoire.
Bravo Monsieur Lambert pour votre soutien apporté à François Bayrou ; je pense en effet que c’est l’homme de la situation ; je le crois très sincère et son passage au « désert » atteste de sa liberté, une donnée à ne pas négliger par les temps qui courrent ! Son diagnostic a été posé il y a longtemps ce qui est un gage de sérieux, à ne pas négliger !
Une suggestion que je vous serais gré de lui murmurer à l’oreille moi qui travaille auprès des élus et dans la communication publique : dans sa communication, il gagnerait à se dire « au-delà des partis » (position gaulliste ..), il est « au devant de « …et non seulement au centre, ce qui lui donne cette fausse image de , « un coup à droite – un coup à gauche » alors que je suis sûre que ce n’est, profondément pas sa deadline ! Sa position est pleine de bon sens à vrai dire, que j’amerais qu’il soit au second tour !!!!!
Moi aussi je pense que FB est le meilleur candidat.
Pas difficile étant donné le pédigré des autres en lice.
Mais vous mettez le doigt là évidemment où ça fait mal … pour mener une politique, il faut une majorté au parlement.
Le modem présente-t-il des candidats solides dans toutes les circonscriptions de France ?
En cas de victoire de FB, le modem a-t-il une chance de former un groupe à l’AN capable de tracter une majorité présidentielle ?
C’est un des enjeux clé de la candidature Bayrou.
Comme je suis tout sauf un conservateur (et que je suis par surcroit dégoûté à la perspective des autres options) mon vote sera néammoins pour FB.
Monsieur Alain Lambert
J’étais présente le 14 janvier au Forum économique du MODEM et j’ai beaucoup apprécié ces différents débats. Je suis adhérente au Mouvement démocrate depuis 2007 et j’apprécie beucoup votre soutien à François Bayrou, plusieurs membres de l’UMP ou du Nouveau centre n’ont plus confiance au gouvernement actuel, conseillère municipale depuis 2008, seule MODEM,je me rends compte des changements récents, j’aimerais que certains est votre courage, bravo
Je suis au MODEM depuis 2007, j’ai troujours fait confiance à François Bayrou, même dans les échecs de notre mouvement. Conseillère municipale seule MODEM,dans ma commune, je m’aperçois que beaucoup de personnes qui sont affiliées à l’UMP ou au Nouveau centre ont perdu toute confiance avec ce gouvernement, j’apprécie beaucoup votre soutien à François Bayrou, j’aimerais que certains élus aient votre courage de le rejoindre, bravo