Le Gouvernement plancherait, parait-il, aujourd’hui sur l’adaptation des propositions budgétaires pour l’année 2012.
Comme citoyen, je requiers premièrement que le Gouvernement cesse de m’embrouiller en me parlant séparément des finances de l’Etat, de celles de la Sécurité sociale et de celles Collectivités Locales.
J’attends donc demain une présentation du Premier Ministre qui couvre les finances des « administrations publiques » selon le périmètre de Maastricht, puisque c’est sur cette base que sont fondés nos engagements européens, et celle sur laquelle nous seront jugés et peut-être condamnés.
Deuxièmement, je demande que l’on cesse de me bercer d’illusions avec des recettes futures pour me faire avaler des dépenses nouvelles. J’insiste donc pour que l’on prenne solennellement l’engagement de ne pas autoriser les « administrations publiques » à dépenser globalement plus en 2012 qu’elles ne l’ont fait en 2010 (derniers chiffres connus) ! J’écouterai la réponse précise de François Fillon demain sur ce sujet.
Troisièmement, je prends à témoin les Français sur le fait incontestable que les biens et services publics qui nous sont rendus en 2011 ne sont pas meilleurs qu’en 2007.
Dès lors, comment expliquer entre 2007 et 2011 (chiffres fournis par le Gouvernement), que lesdites dépenses seront passées de 992,6 milliards d’euros à 1.100 milliards, soit une augmentation de presque 108 milliards. Pour quelle amélioration ? Le cumul des augmentations sur cette période s’élève à 323 milliards. 323 milliards dépensés en plus sans contrepartie pour les Français.
Comment ne pas s’inquiéter que le Gouvernement n’ait pas envisagé plus que 16 milliards de recettes de plus en 2011 qu’en 2007 ? Comment ne s’est-il pas aperçu qu’il n’encaissait en cumul que 68, 4 milliards alors qu’il en dépensait 323 de plus sur la même période ?
Comment, dès lors, être surpris du bondissement vertigineux des déficits quand le déficit en 2007 était de 51,6 milliards et qu’il est annoncé pour 121,6 en 2011 ? Comment se satisfaire qu’il soit de 85 milliards supérieur à celui de 2007 ?
Comment oser se présenter en forçats de la lutte contre la dette publique, en en ayant accumulé 530 milliards en 5 ans, alors qu’elle était de 1.211,6 milliards en 2007.
Pire, qu’a-t-on fait du fruit du travail des Français au cours de ces 5 ans ? Ce fruit est mesuré par ce qu’on appelle le PIB. En 5 ans, il ne s’est accru que de 133, 5 milliards, comparé aux dépenses publiques qui ont dérivé, elles, de 108 . Mais la honte est dans le cumul sur les 5 années, car on observe que les dépenses publiques se sont accrues d’une somme supérieure à la croissance du fruit du travail des Français. Pendant que les Français, à la sueur de leurs fronts, créaient 228 milliards de richesse supplémentaire durant le quinquennat, les administrations publiques en ont dépensé 323 de plus, c’est-à-dire plus que tout ce que les Français ont gagné. Quant à la performance du Gouvernement, elle se passe de commentaires, pendant que les Français créaient 228 milliards, il a creusé leur dette de 530 milliards.
Avec de telles performances, admettez que l’on puisse commencer à demander des comptes avec un peu plus d’insistance !
Pour ma part, j’avais, avant d’être éconduit de la campagne du Président Sarkozy, demandé la stabilisation des dépenses en valeur. Selon les mêmes comptes, notre déficit serait aujourd’hui de 30 milliards d’euros, notre endettement infiniment moindre, et comme nous n’aurions pas procédé à toutes ces baisses d’impôts, nous serions proches de l’équilibre. Mais, c’est une autre histoire. A méditer pour 2012 !
Monsieur le Premier Ministre, c’est sur les dépenses que nous vous attendons demain, ne perdez pas votre temps à nous parler des recettes, vous n’avez plus le choix, il faudra de toute manière les augmenter !!! Mais sur les dépenses, vous n’avez plus le choix non plus et c’est sur elles, et elles seules, que vous gagnerez ou perdrez votre crédibilité. Vous jouez là votre dernière carte !
Attention aux hausses de’impôts ! d’abord, parce que les impôts sont déjà élevés. Et d’autre part, ces hausses d’impôts vont être récessionnistes.
C’est la performance du public qu’il faut stimuler et faire disparaitre les régimes spéciaux !
dénigrer sa famille politique je ne comprends pas ; soyons réaliste ; il y a eu une crise donc moins de rentrees d’argent ; l’effort pour ne recruter 1/2 enseignants trouve ses limites au bout de 4 ans ; la réforme des retraites n’a pas été facile à faire ; les français acceptent mal quand on touche à leur acquis même quand on leur explique puisqu’il y a toujours des forces politiques pour détruire et mentirent ; si on coupe massivement dans les dépenses et que cela entraîne des mouvements sociaux,qu’aura t-on gagné ?
vive une analyse objective de la situation
Perdu !
Fillon: « trouver un peu plus de 65 milliards d’économies d’ici à 2016 »
Soit donc 10 milliards par an (au lieu des 30 attendus).
Pour info le spread Allemagne/France sur le 10ans:
1er Juillet : 0.38
1er Novembre: 1.19
7 Novembre : 1.35 (ca s’accelere)
http://www.bloomberg.com/quote/!FRAGER10:IND
On ne tiendra pas comme ca jusqu’en Mai…
Comment peut on être aussi critique quand on à fait partie d’un gouvernement qui à contribué à creuser les déficits.
Cher Tavernier,
Je vous invite, ainsi que notre auditoire, a lire (et re-re-lire) le document « Rompre avec la facilité de la dette publique » dont notre hote est le co-auteur et dont le titre soulignait des 2006 le sens « critique ».
Bien cordialement.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Rapport_P%C3%A9bereau_sur_la_dette_publique
2005
Comment? c’est simple, c’est dans la nature de l’homo politicus (meme en quasi retraite/réserve ?) et cela à débuté à peu près depuis la « danse du ventre » exécutée lors de la réforme constitutionnelle.
Etre « éconduit » lors de la campagne de 2007, l’action des « petits marquis » de l’entourage,…etc malgré le siège enviable de conseiller maitre (mais pas celui de premier président) conduisent notre hote à présenter la facture je ne doute pas qu’il s’agit que du début.
A l’AFP, aujourd’hui AL dit sa préférence pour un autre candidat bien plus sérieux et droit dans ses bottes que NS, le « meilleur d’entre nous », un géant, Alain Juppé…
Au pire (et à défaut) il est pret à se pacser avec François Bayrou Mais avec un contrat notarié tout de meme on ne sait jamais. 🙂
Avoir de bonnes et saines idées ne veux pas dire que lorsqu’on est aux manettes, il soit possible de les appliquer toutes dans la vie réelle avec ses turbulences,les contraintes et les crises.
Je trouve logique la position de M. LAMBERT. Je n’arrive pas à comprendre pourquoi elle n’est pas partagée par nos élus…en tous cas par ceux de la « majorité ».
Au niveau local, on s’aperçoit que cette position n’est également pas partagée par les élus des « partis de gauche ».
Bref, depuis des années, les hommes politiques de tous bords ont favorisé le maintien du niveau de vie d’une seule génération, celle du baby boom …celle du plein emploi et des avantages sociaux au détriment des autres générations qui devront rembourser la dette : bien joué!
Il y a quatre ans (octobre 07 et janvier 08) les « élites » qui nous gouvernent avaient appelé l’attention de leurs sujets (leur comportement au quotidien m’empêche d’écrire concitoyens) sur la situation catastrophique des finances publiques (l’Etat est en faillite – Y a p’us d’sous dans les caisses) et depuis les déficits ont crû d’un tiers. N’importe quel patron qui gérerait ainsi son entreprise se retrouverait devant les tribunaux pour faillite faruduleuse. Dans le cas présent le porte-parole du chef de l’Etat vient nous dire avec des tremoli dans la voix et avoir relu le discours de Churchill où il n’avait que des larmes à offrir aux britanique, qu’il a le grave devoir d’augmenter les impôts. Il a seulement oublié de dire que ceux qui avaient conduit la France à cette situation mériteraient au minimum d’être licenciés pour insuffisance professionnelle. Ce qui me nâvre c’est que cette bande d’incapables ou d’irresponsables, je ne sais pas trop le quel de ces deux termes est le plus approprié, va venir se représenter devant les électeurs dans quelques mois, en nous vantant leur action passée et leurs projets avec des slogans (pardon on dit maintenant « éléments de langage ») concoctés par les meilleures agences de publicité et diffusés par les deux ministres les plus vulgaire du Cabinet. Malheureusement si le produit que la publicité m’a convaincu d’acheter me déçoit je ne renouvellerai pas mon achat et n’aurait perdu que les quelques euros qu’il m’aura coûté, mais ici nous sommes à une autre échelle et les engagements ont des conséquences infiniment plus gigantesques pour ne pas dire irréversibles. J’ai quitté le chemin des urnes depuis quelques années pour ne plus cautionner ceux qui jouent au Monopoly non pas avec des billets de papiers imprimés par Parker mais avec le vrai argent du contribuable, et qui le dépensent sans compter (le prix d’un pavillon dans un lotissement ornais pour revenir des USA en avion privé). Je me console un peu en me disant que si c’est la candidate qui avait été élue la situation actuelle serait bien pire. En philosophant un peu n’atteint-on pas les limites de la démocratie, les candidats n’ayant qu’un programme sérieux, celui d’être réélus en gouvernant au gré des sondages et en s’imaginant que la pédagogie (corriger pour lire publicité) peut faire passer n’importe quelle idée même la plus farfelue comme de faire parrainer un enfant juif gazé il y a près de soixante-dix ans par un élève de CM2 ?
Vouloir dire « c’est tel ou tel gouvernement » me semble être un exercice interessant. Puisque vous abordez le sujet, rappelons que les cadeaux sociaux de Francois Mitterand en 81 ont été payés par déficit, et personne derrière ne les a remis en cause.
« cadeaux sociaux » disais je. sauf pour les générations à venir qui vont devoir règler l’ardoise
Stupéfiant de réalisme ce que vous venez d’écrire. Cependant, pourquoi incriminer essentiellement le gouvernement ? C’est notre parlement qui porte la responsabilité. Que je sache, de par l’article 34 de la Constitution « La loi fixe les règles concernant : – l’assiette, le taux et les modalités du recouvrement des impositions de toutes natures; le régime d’émission de la monaie.
Quant au Pdt de la République, il ne porte aucune responsabilité puisqu’il n’est même pas membre du gouvernement (il en préside seulement les réunions). D’autant plus qu’au terme de la Constitution, ce n’est pas son gouvernement, c’est le gouvernement de la République responsable devant le parlement (et non pas devant le président)
1er Juillet : 0.38
1er Novembre : 1.19
7 Novembre : 1.35
9 Novembre : 1.48
15 Novembre : 1.91 bye-bye le AAA
http://www.bloomberg.com/quote/!FRAGER10:IND