Augustin de Romanet de Beaune dirige avec fermeté, audace et réalisme la Caisse des Dépôts et Consignations.
Celui qui fut le directeur de cabinet d’Alain Lambert à Bercy est un homme rare, un aristocrate dans le sens où il a su assumer les immenses responsabilités que son éducation et ses origines lui imposent.
Doté d’un sens aigu du service public, brillant et profondément humain, Augustin de Romanet est un homme de devoirs et de passions. Il a trouvé, entre eux, le juste équilibre.
Ces qualités n’ont pas échappé au Figaro Magazine dont l’édition de cette semaine lui consacre un très beau portrait que nous vous invitons à découvrir.
Augustin de Romanet fait honneur à sa fonction. Je pense que la CDC a choisi l’un des meilleurs serviteurs de l’Etat pour gérer cette fameuse institution que l’on appelle communément la « banque de l’Etat », en toute impartialité et allant toujours dans le sens de l’intérêt des citoyens. L’ayant côtoyé quelques temps à Bercy quand il était dir-cab du Ministre du Budget Alain Lambert, je n’ai jamais senti chez ce sacré bonhomme de comportement aristocratique appuyé ou déplacé mais bien au contraire, une réelle chaleur, une véritable douceur à l’endroit de ses collaborateurs, tout personnel confondu avec ce côté direct, sincère et franc, caractéristique du bonhomme et cela, en toute circonstance. M. de Romanet, à mon sens, n’a d’aristocratique que son nom illustre et son sens du service public pour le bénéfice de ses concitoyens.
Je me souviens surtout des relations de confiance existantes entre le Ministre du Budget de l’époque : Alain Lambert et son dir-cab, M. de Romanet et la première chose qui me sautait aux yeux était ce respect mutuel, cette confiance réciproque qui faisaient indéniablement penser, pour les gens de l’extérieur, que manifestement, il existait entre ses deux hommes une véritable relation d’amitié où le côté hiérarchique n’existait plus lorsqu’ils restaient entre eux.
A l’étage du dessus, au 6ème des cabinets de Bercy, entre l’ancien ministre de l’économie Francis Mer et son dir-cab de l’époque, M. Xavier Musca, les choses allaient autrement et pour le coup, j’avais rapidement ressenti une tension extrême, omniprésente au sein du cabinet économie, avec un summum au niveau décisionnel.
Autant vous écrire avec le recul qu’à l’époque, j’étais souvent pressé de foutre rapidement le camp du 6ème étage des cabinets de Bercy, une fois mes prestations effectuées. Et j’avais pris l’habitude d’aller ensuite régulièrement me ressourcer au cabinet Budget du 5ème de Bercy. Ne serait-ce que pour rester un bref moment dans les couloirs de cet étage, histoire de respirer un air plus sain… Avant de revenir au bercail. Je pense avec le recul que c’est cette façon de procéder qui m’a permis de tenir le coup, malgré la pression. J’étais si jeune à l’époque…
Pour le coup, celui qui me faisait fondamentalement penser à un aristocrate, dans le sens péjoratif du terme j’entends, était bel et bien l’ancien ministre de l’économie entre 2002 et 2004, le fameux Francis Mer avec son côté colérique, son impatience et son impulsivité. Mais avec le recul, je conçois qu’avec un « maître » de la com et spécialiste de ses dossiers budgétaires, Alain Lambert, ancien Ministre du Budget, devait sacrément peser sur l’égo démesuré du brave Francis Mer et il semble aujourd’hui compréhensif que des tensions aient pu exister, affermis par des secteurs de responsabilités diamétralement différents ayant pour conséquence aujourd’hui, une séparation claire et nette des attributions de chacun des Ministères comme il en résulte actuellement.
Finalement, j’aime bien de Romanet, je trouve qu’il représente bien cette « aristocratie républicaine » au dessus de tout soupçon et œuvrant exclusivement dans l’intérêt de ses concitoyens.
La France aurait tout intérêt à promouvoir plus fréquemment des profils comme celui-ci et j’apprécie encore une fois les choix passés et présents de M. le Ministre Lambert qui a toujours su parfaitement choisir ses collaborateurs d’une part, et assurer d’autre part, une communication saine et intelligente.
Je rappelle à toutes fins utiles que M. de Romanet est aujourd’hui DG de la CDC et M. Musca, SG de la Présidence de la République. Finalement, les politiques passent, les haut-fonctionnaires quant à eux, creusent leur sillon et influent plus durablement sur l’avenir de notre pays qu’aucun politique. D’où l’importance du choix des collaborateurs de nos politiques à l’existence éphémère.
Enfin Véronique, je tiens à vous remercier infiniment pour l’info de ce portrait de M. de Romanet qui m’avait échappé et qui me permet ainsi de me replonger dans le souvenir d’une si belle époque dont je conserve encore aujourd’hui, une image merveilleuse.
Bien sincèrement,
Machu.