La Délégation sénatoriale aux collectivités territoriales et à la décentralisation vient de publier, sous la signature des sénateurs Hervé MAUREY (UC, Eure) et Pierre-Yves COLLOMBAT (PS, Var), un rapport sur les modes de scrutin envisageables pour l’élection des conseillers territoriaux.
Chaque rapporteur y présente son analyse de cette question essentielle. Il aborde en outre des sujets considérés, à tort, comme connexes, mais pourtant au cœur de la réforme. Il en est ainsi de l’opportunité de réduire les effectifs des conseillers généraux et régionaux ou de l’intérêt de la création des conseillers territoriaux au regard de la démocratie locale et de l’efficacité de la gestion des collectivités territoriales.
Lire le rapport sur les modes de scrutin sur le site du Sénat.
Très intéressant. Reste une question déterminante: l’abstention. Tout se passe comme si le citoyen est mis dans un jeu de rôles qui convient aux politiques. Mais aucun ne peut prétendre avoir été élu avec les voix de plus de 50% des électeurs inscrits! Il ya là un problème, non?! Et il serait judicieux de s’en préoccuper avant que l’abstention de devienne majoritaire dans l’ensemble des scrutins!
Mes propositions:
1. Interdire le cumul des mandats quels qu’ils soient,
2. Interdire le renouvellement des mandats plus d’une fois,
3. Aligner le régime de retraite des élus sur celui du régime général et faire qu’un euro cotisé rapporte le même droit à la retraite, quel que soit le régime,
4. Rendre le vote obligatoire dans tous les scrutins avec amende forfaitaire automatique pour les non votants,
5. Compter les bulletins nuls dans les votes exprimés,
6. Rendre obligatoire l’adhésion à un syndicat, à partir de 18 ans, la cotisation étant déductible de l’IRPP, autoriser ces syndicats à fournir des services payants à leurs adhérents, leur interdire de recevoir des subventions d’argent public et ne mesurer leur représentativité que sur le nombre effectif d’adhérents vérifié comme la sincérité de leurs comptes par un organisme indépendant.
Rappelons-nous que l’abstention est bien la conséquence d’un fossé qui se crée entre les citoyens et les politiques, et que c’est bien la responsabilité des politiques de le combler par leurs initiatives et leur comportement!
Bien écris @ Dominique M
je rappelle ceci pour les dernières élections: 50% d’abstention et 19% de venant de partis non gouvernemental
je me pose la question de la légitimité de ceux qui nous dirigent et je puis vous dire que si demain nous devions encore voter, cela serait pire…
je vous cause même pas du bordel médiatique qui continue a influencé l’exaspération latente, tout les jours!
mes respects M Le Sénateur
Je n’ai pas le courage de lire les 216 pages du rapport, mais la presse a donné beaucoup d’informations sur ce dossier. La première impression qui ressort de l’idée émise d’un scrutin à un seul tour est une manipulation permettant à l’UMP de gagner ces élections. Heureusement, cette idée semble avoir été abandonnée. Personnellement je préfère de beaucoup un scrutin de circonscription qui crée un lien entre l’élu et ses électeurs, à l’opposé du scrutin de liste où les têtes de listes, choisies par leurs partis, ou résultats de subtiles négociations, sont sûres d’être élues. L’impossibilité de pouvoir indiquer des préférences sur une liste me fruste énormément et j’avoue, pour cette raison, avoir voté n’importe comment aux dernières régionales. Avant de s’énerver sur un mode de scrutin, il faudrait se demander pourquoi la moitié des français ne votent plus, et apporter des réponses pertinentes à cette question ; ayant, il y a quarante-deux ans, crié « CRS-SS » sur le boulevard St Michel, je crains que les citoyens qui ne s’expriment plus dans les urnes, ne trouvent une autre manière de donner leur avis. En ce qui concerne le mille-feuilles administratif, en moins de trente ans, on a créé les régions et les communautés de communes, pour dire aujourd’hui qu’il y a trop de collectivités ; je trouve que cette critique de décisions par ceux qui les ont prises ou au moins y ont participé, fait désordre. Quant à la vraie marge de manœuvre des élus, locaux ou nationaux est-elle si grande qu’on se l’imagine : une fois inscrites les dépenses obligatoires, de la nation comme des collectivités, combien reste-t-il d’actions nouvelles qui puissent être réalisées sans augmentation de la fiscalité ?